COSPAR - Négociations sur les salaires

Pas d'accord mais des avancées

  • Publié le 12 mai 2009 à 19:35

Les négociations entre le COSPAR (collectif contre la vie chère) et les représentants du MEDEF et de la CGPME se sont poursuivies ce mardi 12 mai 2009. Même si aucun accord n'a été signé, Jean-Pierre Rivière, secrétaire général à la CFDT, note tout de même "de petites avancées", concernant notamment l'attribution d'un bonus exceptionnel. Il juge néanmoins ces avancées "largement en dessous" des attentes du COSPAR. Une nouvelle réunion est prévue le mercredi 20 mai à 16 heures.

Pour le représentant du COSPAR, "il reste 2 gros points de blocage". D'abord le lien entre l'octroi du bonus exceptionnel et les négociations annuelles obligatoires (NAO). En effet, les syndicats patronaux estiment que ce bonus doit être pris en compte dans les NAO. Le collectif quant à lui refuse cette idée. Les parties n'ont toujours pas trouvé d'accord sur cette question.

Autre point de discorde, la modulation du bonus exceptionnel. Le COSPAR exige l'attribution de 70 euros aux personnes dont le salaire est inférieur à 1,4 SMIC, 100 euros pour ceux dont le salaire est compris entre 1,4 et 1,7 SMIC, 70 euros pour ceux dont le salaire est compris entre 1,7 et 2 SMIC, et 50 euros pour ceux dont le salaire est compris entre 2 et 2,7 SMIC. Le patronat a proposé une prime de 50 euros aux personnes dont le salaire est inférieur à 1,4 SMIC, 60 euros pour ceux dont le salaire est compris entre 1,4 et 1,7 SMIC et 50 euros pour ceux dont le salaire est compris entre 1,7 et 2,7 SMIC. "C'est une très petites avancées par rapport aux propositions précédentes", note Jean-Pierre Rivière. "Mais nous ne pouvons pas l'accepter", ajoute t-il.

De plus, une autre question reste en suspens, celle de l'attribution rétroactive ou non de cette prime. Pour le COSPAR, cette prime doit être versée de façon rétroactive au même titre que le RSTA, c'est-à-dire au 1er mars 2009. "Mais comme la LODEOM n'est pas encore votée, c'est le flou total", explique Jean-Pierre Rivière.

Peut-être que le brouillard se dissipera à la suite de la nouvelle réunion de négociation prévue le mercredi 20 mai à 16 heures. "Le temps nous pèse, il nous faut absolument une signature. Ce sera peut-être notre dernière séance", espère le secrétaire général à la CFDT.
guest
0 Commentaires