Le Port sous tension

Nuit d'émeutes et d'affrontements

  • Publié le 19 février 2013 à 05:25

La ville du Port a été le théâtre de scènes d'émeutes et d'affrontements dans la nuit de ce lundi 18 février 2013 à ce mardi 19 février 2013. A 0h30, le calme n'était toujours pas revenu. Les affrontements entre forces de l'ordre et manifestants ont commencé avant la tombée de la nuit dans le quartier de la Rivière des Galets, où les jets de galets ont répondu aux grenades lacrymogènes jusque très tard. Le climat a été également très tendu dans le rond-point des Danseuses et dans l'avenue Rico Carpaye, où des poubelles ont été incendiées. Dans le centre-ville aussi, plusieurs incidents ont été signalés.

Après une journée pleine de tensions au Port ce lundi 18 février 2013, la déception et la colère des chômeurs du quartier de la Rivière des Galets s'est fait ressentir dans la rue à la tombée de la nuit. Alors qu'ils avaient érigé plusieurs barrages en journée, notamment dans le rond-point du Sacré Cœur et sur la quatre voies entre Saint-Paul et le Port, les manifestants ont été repoussés dans leur quartier par les forces de l'ordre vers 18h15. S'en est suivi un affrontement entre les policiers de la CDI (compagnie départementale d'intervention) et les manifestants. Les gendarmes ont été appelés en renfort pour rétablir l'ordre. De nombreux individus ont provoqué les forces de l'ordre jusque tard dans la nuit avec des lancers de galets et des cocktails Molotov, ce à quoi les grenades lacrymogènes ont répondu.

Le mouvement s'est ensuite étendu au rond-point des Danseuses, où des groupes de manifestants se sont également lancés dans un face à face avec les forces de l'ordre. Ils ont par ailleurs dressé des barrages à l'aide de poubelles en feu dans l'avenue Rico Carpaye. Des incidents sporadiques ont aussi été remarqués en centre-ville, où plusieurs ronds-points étaient jonchés de galets.

Cette nuit d'émeutes et d'affrontements fait suite à un mouvement entamé par des chômeurs du quartier de la Rivière des Galets réclamant des contrats. Une rencontre avait eu lieu dans l'après-midi de lundi avec le maire de la ville Jean-Yves Langenier, des administratifs de la mairie et des représentants d'organismes d'insertion. Il a été proposé aux manifestants une quinzaine de contrats, mais pour cela, ils doivent suivre une formation avant. Les sans emplois sont ressortis déçus de cet entretien, expliquant qu'ils voulaient du travail tout de suite.

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