Projection de lave

Piton de la Fournaise : des petits incendies sont observés au niveau du rempart

  • Publié le 16 janvier 2022 à 13:39
  • Actualisé le 16 janvier 2022 à 18:23

Depuis samedi 15 janvier au soir le trémor du volcan est relativement stable, d'après l'Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise. Les observations du site éruptif réalisées ce matin montrent que les projections de lave au niveau du cône sont toujours présentes, même si elles sont moins fréquentes qu'en début de semaine, et dépassent occasionnellement la hauteur du cône . Aucun débordement du lac de lave n'a été reporté au cours des 24 dernières heures. Quelques petits incendies au pied du rempart, fortement végétalisé, sont observés. (Photo : Olivier Lucas-Leclin)

Les fluctuations dans l’amplitude du trémor sont liées en partie au niveau du lac de lave qui varie en fonction du mode de dégazage, de l’érosion du conduit éruptif et des ouvertures sporadiques des tunnels qui permettent une vidange du cône. Les ouvertures dans les tunnels génèrent une baisse de pression au niveau du cône et au sein des tunnels, et entrainent une baisse de l’amplitude du trémor.

Le front du dernier bras de coulée mis en place le long du rempart sud de l’Enclos Fouqué depuis plusieurs jours ne progresse que très lentement compte tenu des pentes relativement faibles dans le secteur. Quelques petits incendies au pied du rempart, fortement végétalisé, sont observés.

Sur les dernières 24h :
- Les déformations de surface montrent toujours une déflation au niveau de la zone sommitale, liée à la vidange du réservoir de magma localisée sous le sommet (à environ 2-2,5 km de profon-deur) alimentant le site éruptif.
- 29 séismes volcano-tectoniques, de faible magnitude (<1), ont été enregistrés sous le sommet. Cette sismicité est liée à la vidange du réservoir de magma localisée sous le sommet, fragilisant son toit.
- Des débits de lave ont pu être estimés par méthode satellite avec la plateforme HOTVOLC (OPGC - université Clermont Auvergne). Ils étaient compris entre 6 et 26 m3/sec. Ces variations s’expliquent par la méthode, qui se base sur le rayonnement infrarouge de la coulée, dont la perception par les satellites peut être largement influencée par les conditions météorologiques au-dessus des coulées ainsi que les conditions d’écoulement de la lave (en surface ou en tunnel).

 

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