Construction (actualisé)

Bâti tropical : la Région veut valoriser le savoir-faire pour s'adapter aux spécificités climatiques de La Réunion

  • Publié le 11 février 2025 à 14:26

Ce mardi 11 février 2025, la présidente de Région, Huguette Bello, a procédé à la signature du contrat de filière "Bâti tropical". Ce contrat vise à renforcer et valoriser le savoir-faire local en matière de construction adaptée aux spécificités climatiques et environnementales de La Réunion, comme l'indique la Région dans un communiqué (Photo d'illustration www.imazpress.com)

"Avec la signature du contrat de filière bâti tropical, nous franchissons une étape déterminante pour structurer et renforcer cette filière stratégique. Ce contrat est bien plus qu’un engagement : il marque notre volonté collective de bâtir une Réunion plus
autonome, plus durable et plus compétitive", commente Huguette Bello.

"Inscrit dans la dynamique du Schéma Régional de Développement Économique, d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII), ce partenariat vise à accompagner l’innovation, à valoriser nos savoir-faire et à répondre aux exigences d’un territoire tropical en pleine mutation", poursuit-elle.

- Trouver des technique de construction adapter au climat tropical -

Ce contrat permettra de dynamiser le secteur et garantir un approvisionnement stable en matériaux, encourager l’innovation par le développement de techniques adaptées au climat tropical et renforcer la résilience économique face aux crises sanitaires et aux tensions d’approvisionnement.

L'objectif est de structurer et coordonner les acteurs, favoriser les synergies entre entreprises, artisans, organismes de formation et institutions publiques.

À La Réunion, 7% de l'emploi salarié ((soit 17.900 emplois en 2023, avec une croissance annuelle de 4,7 % entre 2017 et 2022 - source INSEE) concerne le bâtiment.

Mais également définir une feuille de route avec des actions ciblées pour renforcer la compétitivité et la durabilité du secteur. Un secteur dont le chiffre d'affaires en 2020 représente 2,7 milliards d'euros.

Enfin, ce contrat va permettre de mobiliser des financements pour soutenir l’innovation, la formation et la transition écologique.

- Innovation et formation : des axes stratégiques -

L’innovation et la formation sont au cœur de la transformation du bâti tropical. La structuration de la filière permettra un suivi plus précis de son évolution dans les années à venir.

- Développement de nouvelles techniques constructives : Matériaux biosourcés, conception bio- climatique, optimisation thermique sans climatisation excessive.

- Adaptation des formations : Renforcement des cursus spécialisés en construction durable, formation continue sur les nouvelles réglementations.

- Intégration des enjeux environnementaux : Certifications HQE, BBC, accompagnement des entre- prises vers des pratiques éco-responsables.

- Renforcement des collaborations entre la re- cherche et les entreprises.

À La Réunion, il y a 2.183 inscrits en formation initiale en 2021-2022, dont 526 en apprentissage. 5.116 places offertes en formation continue en 2021. 4.501 salariés formés via l’OPCO Constructys en 2021.

- Pourquoi un contrat de filière bâti tropical ? -

Le bâti tropical est une filière prioritaire identifiée par la Région, avec des enjeux majeurs :

- Adaptation climatique et environnementale : Constructions résilientes au climat tropical, réduction de l’empreinte carbone, utilisation de matériaux locaux et renouvelables.

- Renforcement de l’autonomie de La Réunion : diminution de la dépendance aux importations, valorisation des savoir-faire locaux.

- Amélioration du cadre de vie : Intégration des principes de confort thermique passif et optimisation de la consommation énergétique.

- Soutien à un secteur économique clé : La construction est un moteur de l’emploi et de l’activité locale.

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1 Commentaires
Ded
Ded
1 semaine

Tiens donc.
Mais n'avons nous pas une école d'architecture ? N'y étudions nous pas justement les spécificités du bâti tropical? Il me semble qu'à l'école d'archi de Montpellier ( à laquelle notre école était encore rattachée il y a peu, cela se fait ...et pas qu'à Montpellier d'ailleurs)
N'avons nous pas sous les yeux , malgré les ravages du temps et le manque de volonté de sauver le patrimoine architectural local, de nombreux exemples de ce bâti tropical de la case de maître à la case plus modeste en bois?
Et si on s'y intéressait vraiment enfin. Si on se mettait ( je sais que certains le font dans leur coin) à étudier vraiment ce qui faisait de ces cases , des maisons vivables en période de fortes chaleurs , des maisons qui, pour beaucoup , résistaient souvent à nos cyclones !