Ce jeudi 29 août 2024, le Département de La Réunion lance sa nouvelle campagne anti-addiction "bril pa out santé, arèt ek sa". L'occasion de continuer à rappeler à la population les dangers des addictions à travers des actions de sensibilisation, de prévention et de lutte contre les addictions. Une campagne qui s'adresse à toute la population et en particulier aux jeunes, aux femmes enceintes ainsi qu'au sénior, qui ne sont pas souvent les cibles de ces préventions. Entre affiches, spots télévisés et conférences au sein des écoles, la collectivité s'engage à se battre contre les dérives addictives (Photo : sly/www.imazpress.com)
"Aujourd'hui il y a une certaine banalisation de la consommation de produits addictifs", explique Cyrille Melchior, président du Département. Une banalisation que ce dernier explique notamment par la recrudescence des publicités mais aussi des prix attractifs des boissons alcoolisées sur le territoire. "Il faut travailler à faire reculer les incitations à la consommation des drogues : cigarettes, alcool et autres drogues dures", affirme le président.
Pour ce dernier : "il faut travailler avec les professionnels de la vente. Nous nous prônons une augmentation de la taxation sur les alcools". Il ajoute : "on veut bien protéger la production réunionnaise mais en même temps, il faut savoir réfréner les addictions. On a déjà augmenté le prix du tabac et aujourd'hui on voudrait élargir cette taxation".
"Le moyen le plus efficace d'éviter ces comportements addictifs, c'est de passer par la prise de conscience individuelle de chaque Réunionnais", assure Cyrille Melchior. "C'est pour cela que le Département lance sa nouvelle campagne anti-addiction, pour apporter sa pierre à l'édifice", avoue-t-il. Regardez
- 180.000 euros de budget campagne -
L'ensemble de cette campagne de sensibilisation, prévention et lutte contre les addictions intitulée "Bril pa out santé, arèt ek sa !" a coûté environ 180.000 euros. Cette dernière se décline en plusieurs volets :
- Une diffusion de spots sur les chaînes de télévision et les réseaux sociaux, avec
- Une campagne d'affichage sur l'ensemble du territoire,
- Des animations dans les collèges et les foyers de l'Enfance,
- Une production de webtoon (bande dessinée en ligne) pour le jeune public,
- Des séquences de quiz.
Un message qui s'adresse à la population dans son ensemble mais avec un focus sur trois cibles en particulier :
- Les jeunes exposés à l'addiction aux produits illicites,
- Les femmes enceintes exposées au risque d'alcoolisation foetale,
- Les adultes exposés au danger du tabagisme.
- Un combat mené aux côtés des professionnels de santé -
10 millions de budget dédié aux campagnes de marketing pour l'alcool contre 180.000 euros de budget pour la campagne anti-addiction : le combat est disproportionné "mais ce n'est pas pour autant que le combat ne doit pas être mené", rappelle Cyrille Melchior. Ce que confirme David Mété, chef du service des addictologies du CHU Félix Guyon : "contrairement à beaucoup de pathologies, on peut faire beaucoup mieux en termes de soin. Et bien qu'à l'épisode de l'arrivée des opiacés synthétiques l'ARS avait été très réactive, il faut être très attentifs car ces signes peuvent s'installer très rapidement. Il faut donc continuer la prévention".
"Ces dernières années on a vu la croissance exponentielle de la cocaïne. L'année dernière, si je ne me trompe pas, c'est 37 kilos de cocaïne qui ont été saisis", se remémore le professionnel de santé. Il ajoute : "sachant qu'à peu près 10% à 30% de ce qui circule est saisi, vous imaginez un peu les volumes qui rentrent à La Réunion".
"Cette drogue de base limitée à quelques milieux huppés, se retrouve désormais dans toutes les régions de l'île y compris dans les bas et les hauts. Elle entraîne des situations de dépendance majeure avec des troubles psychiatriques importants et des dettes financières des personnes se retrouvant dans cet engrenage", affirme David Mété. "Sachant que la cocaïne coûte jusqu'à 150 euros le gramme". Regardez
Pour le moment, cette nouvelle campagne de prévention arrivera sur les écrans réunionnais dès ce jeudi 29 août 2024 et ne se terminera qu'en décembre 2024. Une fois terminée, c'est la préfecture qui reprendra le relais avec une nouvelle campagne anti-addiction à la fin du mois de décembre, confirme David Mété, chef du service des addictologies du CHU Félix Guyon.
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a moins que les gens soient trop c... et que profiter des faibles pour leur soutirer du blé c'est dans l'ordre des choses quand on est un humain (big up a la boutik du coin de la rue de riviere des galets et à la misère qu'elle crée quotidiennement)? j'adorerai entendre l'argument de mauvaise foi lancé par le vendeur de drogue, "mais vous n'allez pas empecher les gens d'etre heureux?" ou un truc dans le genre. que l'humain se drogue c'est bien il mourra plus vite, c'est mieux pour les autres.
Faut arrêter aussi les pots de vin et embauches de complaisance qui se banalisent
Y faut traque un max, commanditaires,
Mules et dealers pour le chimique...
Y faut arrête la pub pour le rhum,
La bière, whisky, arrête engraisse
band' gros d'industriels et autres
Commerçants...
Trop de protégés, à moins que...