Ce jeudi 19 septembre 2024 marque un nouveau pas dans la vie de Marie-Germaine Périgogne, saint-pauloise. Née dans l'ouest de l'île, cette réunionnaise a fait des enfants de la Creuse, arrachés à leur île natale. Mais aujourd'hui, Marie-Germaine Périgogne revit. Elle a pu enfin retrouvé son nom d'origine grâce à son acte de naissance qui lui a été remis à la mairie annexe de Bois-de-Nèfles, quartier où elle est née le 24 mars 1963, comme l'indique la mairie de Saint-Paul dans un communiqué.
Précédemment connue sous le nom de Valérie Andanson, Marie-Germaine fait partie des 2.000 enfants exilés dans La Creuse à
partir des années 60.
"Ce document, qui consacre enfin sa véritable identité, représente une victoire majeure pour elle et pour les membres de la Fédération des enfants déracinés des Départements et Régions d’Outre-mer. La ville de Saint-Paul s’associe pleinement à cette juste cause défendue par Marie-Germaine Périgogne", indique la municipalité.
Le maire de Saint-Paul, Emmanuel Séraphin, est personnellement venu lui apporter son soutien pour l’accompagner dans cette démarche qui aboutit enfin après six années de lutte.
Les services municipaux en charge de l’état-civil à Saint-Paul l’ont également accompagnée afin d’apposer les mentions nécessaires sur son acte de naissance.
- Un moment solennel après des années de combat -
"Un moment solennel, joyeux et émouvant pour moi, qui intervient après six années d’épreuves et d’échecs dans ce combat pour reconnaître ma véritable identité", confie Marie-Germaine Périgogne.
Exilée dans La Creuse à l’âge de trois ans, son identité lui avait été volée. Elle est alors devenue Valérie Andanson, née dans La Creuse. Son nom, son prénom et son lieu de naissance ont ainsi été modifiés.
La municipalité de Saint-Paul est fière de soutenir Marie-Germaine Périgogne et tous les jeunes enfants exilés de force entre 1962 et 1984. Ce soutien s’est d'ailleurs traduit par l’installation d’une stèle commémorative en hommage aux enfants de La Creuse, inaugurée sur le front de mer en novembre 2023.
Cette œuvre, intitulée "Parcelle d’enfant" et réalisée par le sculpteur Nelson Boyer, prend tout son sens à Saint-Paul, ville première du peuplement, où, dans les années 1960, 250 enfants ont été contraints de quitter l’île pour partir dans La Creuse.
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Bravo madame et surtout merci au maire de l'époque et eddy . Certains aiment récupérer le travail des autres.