Bientôt soumis à des quotas de déchets, les professionnels de l’hôtellerie de la côte ouest ont visité le centre de tri du Port ce lundi 6 novembre 2023. Organisée par le Territoire de l'Ouest de La Réunion et l’Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), cette journée a pour but de sensibiliser les hôteliers et les restaurateurs sur l'importance de la bonne gestion de leurs déchets et au traitement efficace des déchets (Photos : sly/www.imazpress.com)
Ils étaient une trentaine à s’être donné rendez-vous ce lundi 6 novembre au centre de tri des déchets du Port. Le groupe de plusieurs hôteliers de l’ouest était convié par l’UMIH. Le but de cette matinée ? Les sensibiliser à l'importance de la bonne gestion de leurs déchets et particulièrement au tri des déchets.
Et les hôteliers devront rapidement modifier leurs habitudes de tri car dès le 1er janvier 2024, les professionnels de la côte ouest devront respecter un quota de 6.000 litres de déchets non-recyclables et de 4.000 litres de déchets recyclables par semaine. Nombreux sont ceux qui sont actuellement au-dessus de ces quotas.
- Le tourisme se développe, "à condition qu’on ne soit pas assis sur un tas d’ordures" -
La visite du jour leur permet d’apprendre à mieux gérer leurs déchets recyclables. "Les collecter, stocker et éventuellement les préparer", explique Patrick Serveaux. "Je pense aux bouteilles qu’on peut compacter."
"Notre secteur du tourisme est important à la Réunion et va encore se développer dans les années à venir… à condition qu’on ne soit pas assis sur un tas d’ordures", prévient Patrick Serveaux, le président de l’UMIH.
"Au sein de l’UMIH, nous avons missionné un ingénieur spécialisé des déchets pour voir chez nos adhérents ce qu’ils mettent dans leurs bacs à recyclage. On s’est rendu compte qu’il y avait des déchets non-recyclables dans les bacs recyclables et inversement."
- 51% des matières mal triées -
"Les déchets sont une question transversale à toutes les entreprises. Il faut faire en sorte que les gestes de tri soient les plus appropriés possible", estime, de son côté, Henry Hippolyte, vice-président du TCO et président de Cyclea, "on sera au côté des entreprises pour les aider".
Laurent Blériot, directeur général de Cycléa, qui gère le centre, explique la chaîne du tri aux professionnels. "Aujourd’hui, ces déchets, on doit les valoriser", dit-il devant la première cabine de tri où des employés retirent les déchets non-recyclables, jetés dans la mauvaise poubelle.
"Jusqu’à 51% de matière n’a rien à faire ici", commente-t-il. Le tri se fait plus précis au fur et à mesure de la chaîne. À son issue, les déchets sont transformés en gros blocs compacts de matières premières, qui sont ensuite revendus à des entreprises. "Les matières premières suivent un cahier des charges très strict, nos clients n'achètent pas de déchets", explique le directeur général. Grâce à ces ventes, le centre ne coûte rien à la collectivité.
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