Grâce à des bacs prévus à cet effet, les écoliers portois trient à présent leurs déchets alimentaires après chaque repas à la cantine. Ces déchets sont ensuite valorisés et transformés en compost. Nous publions ci-dessous le communiqué de la ville. (Photo : ville du Port)
Les services de la cuisine centrale veillent quotidiennement à ne pas générer de gaspillage lors de la préparation et de la distribution des repas.
En 2022, la Ville est allée plus loin et s’est lancée dans la valorisation des biodéchets par la création d’une filière de production de compost biologique certifié, notamment dans les écoles.Dans le cadre du développement de l'agriculture urbaine de proximité en milieu tropical du Programme d'Investissement d'Avenir ANRU + sur le quartier Ariste Bolon/ SIDR Haute,l’expérimentation s’est traduite en milieu scolaire via la collecte des restes alimentaires de six cantines scolaires portoises (écoles maternelle et élementaire Ariste Bolon, école élémentaire Charles Vendomèle, école élémentaire Léonide Letoullec, école maternelle André Hoarau, école élémentaire) afin de les transformer en compost.
Le projet, qui se poursuit, est piloté par la Ville du Port en lien avec l’Association An Grèn Koulèr, chargée de la collecte et du compostage et de l’entreprise Proxicompost qui assure l’accompagnement technique de la démarche.
L’action vise à :
- Limiter l’enfouissement des déchets valorisables
- Quantifier le gaspillage alimentaire
- Sensibiliser les enfants à la lutte contre le gaspillage alimentaire et à la valorisation des déchets et biodéchets
- Sensibiliser au bien manger
- Créer une filière de production de compost biologique certifiée à l’échelle de la commune.
• Le rôle moteur des élèves et des équipes
- Comment se déroule cette valorisation au quotidien ? -
Après chaque déjeuner, les enfants des cantines des établissements scolaires jettent les restes alimentaires de leur assiette dans des bacs spécifiques prévus à cet effet. Ils sont accompagnés du personnel technique de la Ville pour l’aspect pratique et bénéficient d’un accompagnement pédagogique via les enseignants des écoles. Chaque jour, les quantités de biodéchets collectées dans les écoles sont relevées. Elles sont retranscrites le lendemain via un affichage spécifique. Les données chiffrées et comparées permettent à l’ensemble des acteurs de prendre conscience des quantités de nourriture jetées ou au contraire consommées. En parallèle, ces données sont remontées à la cuisine centrale, qui
adapte certains repas si les chiffres de gaspillage sont plus élevés lors de certains menus proposés.
Les biodéchets récoltés sont vidés dans un composteur électromécanique. Cette machine est implantée au sein de la ferme urbaine, à proximité de l’école élémentaire Ariste Bolon.
L’Association An Grèn Koulèr, accompagnée par l’entreprise Proxicompost, s’assurent de l’entretien du composteur et de la production de compost. L’entreprise Proxicompost accompagne l’association et la Ville pour certifié ce compost comme "biologique".
• L’impact du projet
Chaque jour, en moyenne 10 kilos de déchets sont récupérés dans chaque école, moyenne de 120 élèves par école. Aussi, ce sont 60 kg de déchets non enfouis mais surtout transformés en compost chaque jour soit environ 100 kg de compost produits tous les mois. Ce compost est réutilisé dans les bacs potagers des écoles mais également dans les plantations de la ferme urbaine.
Les chiffres clés
6 écoles et 900 élèves concernés par le projet
Plus de 4 000 kg de biodéchets collectés à ce jour
L’équivalent d’1kg de déchets jeté par enfant chaque mois.