Santé

Les transferts santitaires des patients Réunionnais de mieux en mieux encadrés

  • Publié le 11 octobre 2023 à 12:52
  • Actualisé le 11 octobre 2023 à 15:00

Ce mercredi 11 octobre 2023, le Département, la Caisse générale de sécurité sociale (CGSS), l'Union départementale des Centres communaux d'action sociale ainsi que le CHU de La Réunion étaient réunis au palais de la source pour signer une convention départementale sur les transferts sanitaires et le rapatriement des défunts. Ce partenariat a pour objectif d’optimiser l’accompagnement des patients pour lesquels les soins doivent s’opérer dans l’Hexagone notamment avec des aides financières (photos : sly/www.imazpress.com)

À La Réunion, certaines opérations chirurgicales ne peuvent être effectuées et certaines pathologies ne peuvent être prises en charge. Les patients doivent alors quitter le département pour que les soins nécessaires soient assurés. Chaque année, ce sont entre 800 et 900 réunionnais qui sont transferés dans l’Hexagone pour causes sanitaires.

Pour accompagner au mieux les malades et leurs familles dans ce voyage médical, le Département, la CGSS ainsi que le CHU rassemblent leurs compétences et mutualisent leurs pratiques avec la signature d'une convention ce mercredi matin. La convention cadre également le rapatriement funéraire des défunts, pris en charge par les institutions à hauteur de 5.000 euros.

"L'idée est vraiment de coordonner les actions qui existent déjà, les faire connaitre et communiquer dessus" a expliqué Benoît Serio, le directeur général de la CGSS.

Jean-Marie Virapouille, vice-président du conseil départemental est lui aussi signataire de ce partenariat. "C'est un moment important qui touche à l'humain. Nous devons être plus performants et plus efficaces sur le sujet. Nous souhaitons l’égalité devant l’accès au soin, avec les mêmes chances de se faire soigner et dans les meilleures conditions qu’on soit à La Réunion ou dans l’Hexagone" a-t-il ajouté.

- Une prise en charge optimale -

La procédure de transfert sanitaire est d'abord confiée au Centre Hospitalier Universitaire. Le service de soins informe dans un premier temps le patient et/ou sa famille de la situation et recueille leur accord pour un transfert après avoir exposé sa nécessité.

Les agents sociaux prennent ensuite en charge le billet d'avion et communiquent la date de départ, le nom de l'hopital receveur et le type d'accompagnement prévu sur place. Le service de soins de l'hopital procède également à une demande de transfert sanitaire auprès de la Direction régionale du service médical. Enfin, une assistante de service social reçoit la famille en entretien pour échanger autour du projet de transfert et ses conséquences. Pour la suite de la procédure, le centre hospitalier fait le lien avec le conseil départemental et l'assurance maladie.

Le Département propose de son côté un numéro vert dédié dans l'Hexagone, une prise en charge du billet d'avion, de l'hébergement et de la restauration d'un accompagnant du patient, l'attribution d'un pack accueil contenant entre autres un plan de la ville d'accueil et des tickets de transports ainsi qu'un accompagnement humain et psychologique.

Une aide exceptionnelle d'urgence sur évaluation sociale et plafonnée à 500 euros est également attribuée. Pour les séjours longs, une allocation mensuelle de 580 euros est mise en place depuis mars 2022 pour tout accompagnant de malade en soins depuis plus de trois mois et pour une durée d'un an.

La CGSS permet quant à elle la prise en charge du transfert sanitaire et d'un autre accompagnant ainsi que la mise à disposition d'un pack qui complète celui du Département avec entre autres des vêtements.

- Une diminution des transferts -

"Le CHU se structure pour que les transferts diminuent d’années en années" a avancé le directeur général Lionel Calenge.

En effet, le CHU de La Réunion a été créé dans un objectif d'autonomie et d'autarcie sanitaire et le plateau technique réunionnais est de plus en plus adapté. "Nous avons de la radiotherapie, de la medecine nucléaire et bientot nous aurons un nouvel appareil qui permettra d'augmenter fortement notre capacité à faire du diagnostic cancer. Nous avons également la chururgie cardiaque pédiatrique qui permet à 150 enfants de se faire opéréer du coeur ici et ne plus être transferés. Les greffes de moelles osseuses sont désormais toutes faites sur l'île et la greffe cardiaque s'y fera bientot" développe le directeur général.

Malgré toutes ces avancées, des transferts sanitaires de La Réunion vers l'Hexagone se poursuivront dans certains cas commes pour les greffes pulmonaires, les soins de certaines tumeurs endocriniènes et decertains cancers des enfants.

www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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