Ce mercredi 4 décembre 2024, à la veille de l'ouverture du sommet économique (CEO Summit), la présidente Huguette Bello a rencontré la délégation réunionnaise qui va représenter notre île dans la capitale malgache. Tous les participants, munis d'un badge aux couleurs de la marque "La Réunion", ont pu échanger sur leurs problématiques et leurs besoins. Pour s'ouvrir davantage au monde et à la coopération régionale, certains freins doivent être levés. Le Sommet qui démarre ce jeudi matin, semble faire office de première pierre d'un vaste édifice en construction (Photo : www.imazpress.com)
C'est à l'hôtel Carlton, en plein cœur d'Antananarivo, la capitale malgache, que la présidente de la Région Réunion a décidé de s'exprimer devant la délégation réunionnaise venues pour participer au CEO Summit.
Composée d'une cinquantaine de décideurs économiques, cette délégation regroupe de nombreux secteurs d'activités : agriculture, tourisme, médias, télécommunication, import-export, génie climatique, fret maritime…
Lire aussi - Région : la délégation réunionnaise unie à la veille d'un sommet économique inédit
"J'ose le terme, c'est historique, a ainsi lancé la présidente de la Région Réunion devant l'assemblée. C’est la première fois que La Réunion va s’exprimer d’une même voix dans la zone océan Indien sous l’égide de la marque territoriale "La Réunion" emblème désormais reconnu et attractif". La Réunion sera ainsi la plus grande délégation étrangère du sommet qui débute ce jeudi matin.
- Un sommet pour que La Réunion "s'ouvre au monde" -
"Durant ces deux jours, vous allez incarner les visages de la Réunion qui ose, La Réunion qui entreprend, La Réunion qui s’ouvre au monde", a poursuivi la cheffe de file du conseil régional. "Je formule le vœu que ce sommet soit un véritable laboratoire d'idées […] Soyez audacieux, ayez le toupet qu'il faut", a-t-elle encore lancé. Regardez :
- Les fonds européens comme fer de lance -
La présidente de Région a rappelé que La Réunion faisait 2512 km2, contre plus de 600.000 km2 pour Madagascar. En 2023, l'île a exporté vers Madagascar pour 9,9 millions d’euros.
Dans le même temps, la Grande île a exporté vers La Réunion pour 10 millions d’euros. Le commerce de marchandise entre les deux îles est donc équilibré en valeur, même si selon la présidente il n'est "clairement pas à la hauteur du potentiel. Nos exportations représentent une toute petite part de notre commerce extérieur".
Lire aussi - Région Réunion : une marque de territoire pour valoriser La Réunion
En effet, le commerce intra-régional ne représente, en moyenne que 6 % des échanges totaux, alors qu’en Europe, les flux intra-européens dépassent les 70 %. Huguette Bello a donc relevé la nécessité d'en faire plus grâce notamment aux fonds européen Interreg, dont la Région est autorité de gestion.
"Au regard de la position stratégique que la France et l'Europe occupe grâce à La Réunion. Je trouve que là aussi nous avons à parler plus, à parler mieux, avec les dirigeants européens", a affirmé la présidente de Région.
- De nombreux obstacles pour développer les échanges -
À l'issue du discours de la présidente, tous les membres de la délégation se sont présentés un à un. Ils ont ensuite pu faire part des freins qu'ils rencontrent en matière de coopération régionale. Normes européennes, fret maritime, fret aérien, manque de moyens et de soutien… Les blocages sont encore nombreux.
Lire aussi - CEO Summit 2024 : la présidente de la Région en visite officielle à Madagascar
Guito Narayanin, chef d'entreprise et trésorier de la CCI, s'est longuement exprimé devant l'auditoire. Il porte actuellement un projet de création d'une compagnie maritime régionale. Il s'est plaint d'avoir d'avoir actuellement des dizaines de conteneurs bloqués dans des ports de la région en raison des problèmes de fret maritime.
"Le désenclavement c'est quelque chose d'extraordinaire", a lancé le chef d'entreprise. Il souhaite être accompagné dans ce projet en obtenant des aides européennes et une défiscalisation.
- Des visas dans le viseur -
Autre problème longuement mis en avant par les membres de la délégation : le peu de visas délivrés aux ressortissants malgaches. Plusieurs entreprises tentent chaque année de faire venir des travailleurs malgaches. Médecins, ingénieurs, personnels qualifiés… L'ambassade de France semble toujours aussi frileuse à délivrer des autorisations d'entrer sur le territoire national.
Wilfrid Bertile, élu de la Région Réunion et délégué au co-développement régional a assuré que la présidente avait plusieurs fait remonter cette problématique, mais pour l'heure sans succès en raison de la politique migratoire actuelle. Huguette Bello considère par ailleurs qu'il s'agit d'un problème d'État et qu'il n'est pas simple de "rentrer en Europe lorsque l'on vient d'un pays d'Afrique. L'inverse n'est pas vrai".
- Les femmes toujours sous représentées -
Autre fait notoire de la rencontre, le peu de femmes présentes au sein de la délégation. Sur la cinquantaine de chefs d'entreprise et décideurs économiques amenés à se présenter, seules sept femmes ont pris la parole. Kelly Giroud, la nouvelle présidente du Club export Réunion, est consciente de ce manque de représentation féminine.
Lire aussi - Huguette Bello a reçu la ministre adjointe de l’environnement de Maurice
"J'ai une société qui s'occupe de la gestion administrative, également un groupe sur Tamatave. Nous avons de l'audace, nous osons. Nous avons des entreprises qui sont à Madagascar depuis très longtemps", explique-t-elle. À travers les actions du Club export, elle espère faire bouger les lignes et inspirer d'autres femmes réunionnaises à s'exporter. Écoutez :
À la toute fin des échanges, Pascal Plante, conseiller régional et président de l'agence La Réunion développement (anciennement Nexa), a longuement mis en avant la marque "La Réunion". Il a affirmé devant l'assemblée qu'il fallait "créer des passerelles en termes d'échanges. La Réunion développement jouera son rôle dans les projets qui verront le jour au cours de ce sommet", a-t-il notamment assuré.
"Dans ce monde qui change à toute vitesse, La Réunion n’a pas vocation à rester en arrière. Nous ne resterons pas en arrière", a martelé la présidente de Région en conclusion de cet échange. À l'issue, Huguette Bello et une partie de la délégation sont allées à la rencontre de l'ambassadeur de France à Madagascar.
pb/www.imazpress.com / redac@ipreunion.com
Elle est pour le camp des riches, la plupart des actionnaires d air austral sont avec elle à mada
Un bla-bla récurrent depuis des décennies et qui méconnaît profondément la situation structurellement corrompue de MADAGASCAR et ses relations avec LA RÉUNION. Si çà les amuse, qu'ils en profitent.
Faut arrêter la fumette. Racontez-nous des vraies théories, et non pas celles que vous avez gobées chez outsiders. Carrément illisible votre torchon. Mis à part votre délirium, quoi de neuf sous les filaos? (Merci beaucoup pour cette cascade de compliments Phoénix974. Nous vous aimons aussi. Bonne sieste - Modérateur
Pour Mme Bello, La Réunion, c'est la bourgeoisie reunionnaise.
D'ailleurs, l'aéropage qui l'accompagne est essentiellement constitué de chefs d'entreprises.
On voit dès lors ce qui se cache derrière les termes "La Réunion qui ose, La Réunion qui enteprend".
C'est celle qui ose s'asseoir sur les lois sociales dans les entreprises, c'est celle qui entreprend d'imposer les PSE à RunMarket, à Air Austral et à la SPL Estival, c'est celle qui etrangle le pouvoir d'achat des travailleurs en faisant flamber les prix de l'alimentation et des loyers !
Tel est le camp social que défend Mme Bello !