Après plusieurs expérimentations dans un vingtaine d'écoles, Saint-Denis met en place un partenariat avec une trentaine d'associations et d'institutions dans le cadre de "l'école du bonheur" ce lundi 3 avril 2023. L'objectif, travailler ensemble en faveur de l’épanouissement et l’émancipation des enfants. Le dispositif permet de proposer des ateliers et actions aux élèves dionysiens sur les temps périscolaires et extrascolaires. Un projet éducatif global qui donne accès à des échanges intergénérationnels, de l'apprentissage de langue étrangère ou encore une participation au conseil des enfants (Photos : sly/www.imazpress.com).
32 partenaires associatifs et institutionnels comme l'éducation nationale, le Département ou encore la Caf étaient réunis ce matin pour signer une convention commune. Cette signature symbolise leur engagement dans la co-construction de l'école du bonheur. Un dispositif porté par la mairie de Saint-Denis.
Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis précise que ce partenariat va permettre aux institutions et associations de resserrer les liens en travaillant ensemble quotidiennement. "Des comités de pilotage auront lieu deux fois par an pour nous obliger à faire ensemble des actions qui soient complémentaires et en cohérence" poursuit-elle. Parmi ces actions, certaines ont déjà été mises en place depuis deux ans comme des ateliers jeux de société entre 12h et 14h, un permis vélo, la cantine gratuite ou encore des vacances éducatives en pied d'immeuble pour les enfants en grande précarité.
Autre action, le conseil des enfants dionysiens. 80 petits conseillers représentent la jeunesse et proposent des actions à mettre en place pour la ville de demain. Liam est justement l'un de ces conseillers. Il souhaite arrêter la pollution plastique et papier. Regardez
- Tout pour l'éducation -
"Éduquer aujourd'hui, c'est prendre soin de l'enfant et developper l'ensemble de ses capacités dans un environnement frappé par des problématiques socio-économiques" lance Ericka Bareigts. Parmi ces problématiques, la maire relève 50.000 familles bénéficiares de prestations sociales, 8.000 dans l'attente d'un logement et 42% des enfants qui vivent en très grande fragilité. C'est pourquoi la politique de la ville souhaite accompagner cette jeunesse en souffrance par l'éducation et la mise en place de dispositif tel que l'école du bonheur.
"Pas d'avenir, pas de citoyens, pas de demain apaisé et de vivre ensemble sans l'éducation" clame la maire de Saint-Denis.
Point important de la convention école du bonheur, montrer aux enfants qu'il y a "une alliance éducative" à Saint-Denis qui est soudée. Un moyen de les rassurer selon la maire. "Un enfant a besoin de sécurité pour s'épanouir, chose que les adultes peuvent lui apporter. L'ensemble de ses capacités de l'enfant seront développées. Nous lui apprendrons à agir avec bienveillance dans une société de violence, à être soi-même et à surmonter les difficultés en utilisant la parole. Exit les échecs, la violence, la frustration et l'avenir sans lumière" exprime-t-elle.
- La cohésion, maitre mot de l'école du bonheur -
Michel Houdu, directeur académique adjoint à la rectrice de La Réunion souligne que les apprentissages ne s'arrêtent pas à la porte de l'école. "Tout ce qui est proposé en dehors de l'école contribue positivement à la scolarité de l'enfant. C'est pourquoi cette convention commune est importante pour donner de la cohésion et un sens aux différents temps, le scolaire, le périscolaire et l'extrascolaire". Une cohésion qui passe par l'unité des différents intervenants avec une logique de complémentarité.
Les enfants dyonisiens peuvent d'ores et déjà profiter du dispositif et des ateliers proposés par les différents partenaires dans leur établissement et pendant les vacances scolaires. Less activités pourront varier d'une école à l'autre pour s'adapter au mieux à chaque secteur et chaque enfant.
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