Contre la réforme

Retraites : la mobilisation faiblit, la colère reste intacte

  • Publié le 29 mars 2023 à 09:44

Les manifestations ont une nouvelle fois été émaillées de violences à travers la Métropole ce mardi, notamment Paris. Un peu partout, comme à La Réunion, la mobilisation était en baisse, sans réelle surprise alors que le mouvement social s’étend toujours plus dans le temps. Mais s’ils sont moins nombreux à battre le pavé, la colère, elle, reste toujours bien présente. Et le gouvernement ne fait rien pour y remédier (Photo d'illustration rb/www.imazpress.com)

Ni la colère de la population, ni les mains tendues des syndicats ne semblent y faire : la réforme passera. Si le gouvernement a annoncé que la politique du « quoi qu’il en coûte » était terminée, cela ne concernait vraisemblablement pas les mesures sociales décriées par – presque – tout le monde.

Les ministres se succèdent depuis quelques jours pour dénoncer la violence des manifestants. Si elles sont indéniables, celle des forces de l’ordre, et de l’exécutif le sont tout autant. Car s’il y a bien une violence dont le gouvernement refuse de discuter, c’est la sienne.

Dans un contexte d’inflation record, après une crise sanitaire qui a éprouvée tout le monde, le déclenchement d’une guerre dont l’impact a été ressenti à travers le monde…Emmanuel Macron s’entête à faire passer une réforme qui détériorera un peu plus la vie de ceux dont le quotidien est déjà le plus difficile.

Emmanuel Macron veut une réforme qui impactera les femmes, les précaires, les personnes en situation de handicap…Et s’étonne ensuite de la colère qui monte dans les rues à travers la France.

Sourds aux revendications, lui et ses ministres préfèrent donc qu’un déchaînement de violences s’exercent dans la rue – au risque de plonger le pays un peu plus dans le chaos – plutôt que de ne serait-ce que suspendre cette réforme.

Incapables de dénoncer le comportement de certains membres des forces de l'ordre, ils légitiment finalement leurs actions en refusant de prendre des mesures fortes face aux nombreuses entraves à la liberté de manifester, au droit d'informer, et foncent tout droit vers un drame dont on se demande désormais "quand" plutôt que "si" il arrivera.

« Main tendue aux syndicats » un jour, mépris pour ces derniers le second. Difficile de dire si le Président lui-même croit en ses mensonges, ou s’il méprise tout simplement le peuple, « la foule illégitime ».

www.imazpress.com / redac@ipreunion.com
 

guest
1 Commentaires
CHABAN
CHABAN
5 mois

"ils légitiment finalement leurs actions"

"ou s'il méprise tout simplement le peuple"

Les 2, le "qu'ils viennent me chercher" qui l'a légitimité....