Le Mouvman FH+ Réunion publie ce jeudi 27 juin 2024 les résultats de sa première enquête sur les violences sexistes et sexuelles (VSS) dans le secteur des arts et de la culture à La Réunion. Cette enquête, menée en ligne entre le 3 et le 24 septembre 2023, visait à documenter et à rendre visibles les réalités des VSS. Sur les 178 réponses reçues lors de cette enquête, 111 victimes de VSS dont 4 victimes de viol(s) se sont signalées. Plus d’une personne sur deux dit avoir été une ou plusieurs fois victime d’agissements sexistes (Photo d'illustration Sly/www.imazpress.com)
178 personnes ont répondu à l'enquête, représentant 5,12% des professionnel·le·s du secteur culturel à La Réunion. 73,6% des répondant·e·s étaient des femmes, bien que celles-ci ne représentent que 37% des professionnel·e·s du secteur selon les données du Ministère de la Culture.
72,1% des enquêté·e·s ont été témoins au moins une fois d’agissement sexiste dans le cadre de leur travail / formation.
"Plus d’un·e enquêté·e sur deux dit avoir été une ou plusieurs fois victime d’agissements sexistes" détaille l'association. "Plus du quart des enquêté·es dit avoir été une ou plusieurs fois victime de contacts physiques non désirés, près d’une personne sur trois a été une ou plusieurs fois victime de harcèlement sexiste et sexuel, et 15,4% des enquêté·es disent avoir été une ou plusieurs fois victime d’agression sexuelle" souligne-t-elle.
"Les principales victimes des VSS dans le secteur culturel sont les femmes. Les personnes non-binaires sont également touché·e·s de manière significative. Les hommes, bien que moins nombreux à être victimes ou témoins, ne sont pas épargnés par ces violences" souligne le rapport.
"4 personnes, toutes des femmes, sur les 178 ont été victimes d’un viol dans le cadre de leur travail ou sur leur lieu de travail ou de formation ou par une personne du secteur des arts et de la culture" alerte le Mouvman FH+
"Attendre qu’il y ait une plainte ou une condamnation ne suffit pas pour appréhender la réalité du phénomène, et encore moins pour endiguer le problème. 1 personne interrogée sur 5 dit savoir qu’iel travaille avec une personne accusée de VSS, pourtant il n’y a presque jamais de plainte connue (22% des cas) et encore moins de condamnation (1,9% des cas)" dénonce l'association.
"Parmi les personnes se disant avoir été victimes de VSS, moins de 10% a porté plainte. La plainte a été classée sans suite dans la moitié des cas, et pour l’autre moitié... il n’y a pas encore eu de condamnation connue à ce jour."
L'enquête complète est à retrouver ici.
Lire aussi : Violences sexistes et sexuelles : lorsque des artistes dénoncent l'omerta
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