Plus de 73.000 animaux sont recensés comme errants ou divagants à La Réunion. Dans notre département, l'errance animale est une problématique majeure. Des animaux qui se naissent dans la rue, sont abandonnés par leurs propriétaires ou simplement laissés livrés à eux-mêmes. Une errance intimement liée à la maltraitance animale, véritable fléau dans notre île (Photo : sly/www.imazpress.com)
Face à ces nuisances en recrudescence à La Réunion et les atteintes aux droits des animaux, Jérôme Filippini, préfet de La Réunion en fait une priorité d'État.
C'est d'ailleurs pour évoquer ce fléau que le préfet s'est rendu ce mardi 7 novembre 2023 à la SPA de Sainte-Marie. L'occasion de faire le point sur le plan d'actions départemental et sur la nécessité de tous se mobiliser.
"Pour les chiens, les chats… on a un devoir d'avoir un minimum d'humanité et de compassion", lance le préfet de La Réunion.
Le préfet a également annoncé ce mardi la création d'un conseil scientifique avec la création de supports de communication à venir, ainsi que la mise à disposition des forces de l'ordre de moyens d'identification des chiens errants ou divagants.
On le rappelle, l'abandon est un acte de maltraitance puni de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende. Si l'abandon a entraîné la mort de l'animal, la peine s'alourdit à 5 ans de prison et 75.000 euros d'amende.
La divagation elle aussi est répréhensible et peut aller jusqu'à 150 euros d'amende.
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- Stériliser et identifier… on ne le rappelle jamais assez -
"Beaucoup de personnes acceptent de garder les animaux et après quand ils grandissent ne les font pas stériliser, ont des portées et lâche l'animal dans la rue", s'indigne Jean-Luc Mignot, président de la SPA Réunion depuis 2020.
L'un des moyens les plus efficaces pour lutter contre l'errance animale et la divagation ce sont la stérilisation et l'identification.
Sur le territoire de la Cinor à Sainte-Marie, les personnes non imposables et même celles étant un-dessus peuvent bénéficier de la stérilisation toute l'année par la SPA. Qu'ils aient un mâle ou une femelle.
La Cinor est d'ailleurs l'une des rares collectivités à le faire toute l'année. "Je trouve d'ailleurs regrettable qu'à La Réunion, on ne puisse pas harmoniser la politique de stérilisation sur l'ensemble du territoire."
"Quand on aime les animaux et qu'on prend la responsabilité d'adopter un animal, le mieux c'est de le stériliser", ajoute Jérôme Filippini.
On le rappelle, l'identification est obligatoire pour les chiots dès 4 mois, pour les chats dès 7 mois. Sinon c'est 750 euros d'amende.
- 11.000 chiens euthanasiés chaque année -
Des chiens et des chats dans la rue, c'est aussi des animaux capturés par les différentes fourrières. Des animaux qui, sans identification, sont voués à un destin tragique, celui d'être euthanasiés.
À La Réunion, "on à 11.000 le nombre de chiens euthanasiés par an", note Cécile Squarzoni, présidente de l'association APEBA.
À cela il faut ajouter le nombre de chiens et de chats morts sur les routes. "Ce sont 7.000 cadavres ramassés chaque année."
- 4 millions pour les collectivités -
En mars 2023, l'État, par la voix de la Préfecture, a annoncé un plan de 4 millions d'euros alloués aux collectivités afin de lutter contre l'errance et la divagations des animaux. Les actions ciblées par cette enveloppe tendent vers des campagnes de stérilisation et de la communication préventive.
En complément et face à la situation, l’État engage avec les élus une nouvelle dynamique autour d’une refonte de la gouvernance de la lutte contre l’errance et la divagation. Le préfet de La Réunion confie au sous-préfet de Saint-Pierre, en lien avec les sous-préfets d’arrondissement et l’ensemble des partenaires concernés, la coordination de cette politique : cartographie des lieux d’errance, réalisation de captures ciblées à fréquence régulière et renforcement de l’engagement de poursuites pour les comportements favorisant ces phénomènes seront ainsi mis en œuvre en complément des mesures incitatives.
- Détenir un animal, c’est en être responsable -
La lutte contre l’errance et la divagation n’est pas que l’affaire des autorités. C’est tout d’abord l’affaire de chacune et chacun des propriétaires ou détenteurs d’animaux. Détenir un animal, c’est en être responsable et cela entraîne des obligations légales qu’il appartient à toutes et tous de respecter : ne pas abandonner son animal, l’identifier, ne pas le laisser divaguer, s’assurer de son bien-être par des conditions de détention adaptées.
Le préfet encourage vivement les propriétaires de chiens et chats à faire stériliser leur animal. En effet la reproduction non contrôlée contribue très amplement au phénomène d’errance et d’abandon.
La lutte contre l’errance, la divagation et la maltraitance animale est l’affaire de tous, elle concerne l’ensemble des Réunionnais.
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ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
Toujours des paroles au niveau des la préfecture,non suivies des actes de répression idem du côté des services municipaux,les crottes des chiens ,leurs maîtres les sortent pour faire leurs besoins sur la voie publique ,aucun responsables de nos collectivités pour sanctionner,on se demande pourquoi une police municipale au profit de élus et non du contribuable.
Allez,encore un comité zébulon au nom alambiqué pour ne rien faire. Les animaux qui se font égorger par les chiens errants, on s'en moque. Les éleveurs qui perdent de l'argent,rien à fo..re. Alors que certains propriétaires sont identifiables, ne sont jamais sanctionnés. Arrêtez avec l'enfumage permanent des "autorités". Allez dénoncer le chien errant d'un voisin, vous allez voir le (non)-résutat.Une priorité d'état? Mdr
Les lois ne sont pas assez fortes pour certaines personnes qui se foutent de nos amis à quatre pattes. Les punitions sont trop faibles, il faudrait toucher aux portes monnaies ainsi qu 'aux biens personnels.