Tribunal de commerce

Abattoir Evollys : l'administrateur judiciaire d'Urcoopa dépose un recours

  • Publié le 19 novembre 2024 à 15:42
  • Actualisé le 19 novembre 2024 à 15:56

Le 14 novembre 2024, le tribunal de commerce de Saint-Denis a statué dans la bataille opposant le groupe "Duchemann et Grondin" à Urcoopa pour la gouvernance de l'abattoir Evollys de l'Étang-Salé. Le juge a rejeté la requête d'Urcoopa. L'administrateur judiciaire de la filiale annonce cependant avoir déposé un recours ce mardi (Photo d'illustration www.imazpress.com)

"Je me battrai jusqu’au bout pour que l’abattoir de l’Etang-Salé reste un outil du monde coopératif et aux mains de tous les éleveurs réunionnais", déclare Henri Lebon, président du groupe Urcoopa.

Alors que le 24 juillet 2024, l’administrateur judiciaire avait demandé au juge-commissaire du tribunal de commerce de Saint-Denis la résiliation de deux pactes d'associés, celui-ci a été débouté par le juge le 14 novembre dernier.

Si les salariés de l'abattoir ont fait part de leur "soulagement" face à cette décision, ces derniers étant opposés au changement de direction, l"administrateur judiciaire a décidé de faire appel de cette décision auprès du président du tribunal de commerce de Saint-Denis.

"D’autant plus que le Juge-Commissaire ne s’est pas prononcé à ce stade sur le fond du dossier", argumente le groupe.

"Bien qu’aucun calendrier clair ne puisse être encore totalement avancé, une nouvelle audience pourrait se tenir avant la fin de l’année, avec une nouvelle décision judiciaire dans ce dossier pour début 2025, selon les conseillers juridiques du Groupe", détaille-t-il.

- Retour au tribunal de commerce -

"Il ne s’agit pas ici d’une bataille d’égos ou de coqs la cour. La question de savoir qui finira par posséder l’abattoir Evollys n’est pas le combat personnel de Monsieur Lebon contre M. X ou M. Y", assure Henri Lebon.

"Ce qui est en jeu, c’est la confrontation entre deux modèles de développement de l’agriculture réunionnaise : d’un côté, le modèle capitalistique pur et dur grâce auquel quelques-uns s’approprier l’essentiel des richesses et des bénéfices, de l’autre, le modèle coopératif qui met les outils de production au service de l’ensemble des éleveurs dans une démarche solidaire, où les bénéfices sont équitablement partagés", estime-t-il.

"Je soutiens et je défends le modèle coopératif car c’est celui qui contribue le mieux au développement de nos filières agricoles et de notre île. L’abattoir de l’Etang-Salé doit rester un outil du monde coopératif, aux mains de tous les éleveurs réunionnais", conclut-il.

Lire aussi - Abattoir de volailles de l’Etang-Salé : les salariés ne veulent pas d'un changement de direction

www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

 

guest
1 Commentaires
HULK
HULK
4 mois

Il se battra jusqu'au bout pour continuer à s'en mettre plein les poches tout en étant incompétent pour gérer cette boîte. Elle est pas belle la vie?