Ce vendredi 6 septembre 2024, la sénatrice Audrey Bélim tient une conférence de presse à Saint-Denis. Avec une question qui brûle les lèvres : que va-t-il advenir de Michel Barnier premier ministre fraichement élu, se positionnant à l'encontre du choix de la population ? Un sujet épineux dont la sénatrice ne retient que le ridicule de cette attente politique. Un choix qui risque de se solder par une motion de censure, faisant rentrer la France dans une situation plus que critique (Photo : rb/www.imazpress.com)
Michel Barnier, voilà le nom qui revient dans toutes les bouches au lendemain de la nomination du premier ministre. Presque inconnu au bataillon, il a été quatre fois ministre, deux fois commissaire européen et enfin négociateur en chef de l’Union européenne pour le Brexit. Mais pourtant "même chez les républicains, il n'était pas tête de liste", affirme Audrey Bélim.
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"Il faut le dire, nous avons connu un feuilleton assez corsé qu'on a connu tout cet été en politique", avoue Audrey Bélim, sénatrice de La Réunion. Et pour un résultat que cette dernière qualifie comme étant "ubuesque". Elle ajoute : "Emmanuel Macron a encore une fois décidé d'aller à contrevent de nos traditions et donc de nommer un premier ministre qui est issu du parti ayant eu le moins bon résultat lors des législatives. Je dirais que ce premier ministre n'a ni la légitimité politique, ni la légitimité républicaine. En tout cas, il ne répond pas aux résultats des législatives".
Une situation qui consterne la sénatrice : "on est obligé de constater que le président souhaite continuer la macronie, continuer cette politique d'injustice, de casse sociale et qu'il n'a rien entendu aux demandes des françaises et des français". Un épisode qui rappelle le discours qu'avait tenu le président en 2022 : "il avait pris un ton grave pour dire qu'il prenait acte de ce qui venait se passer et qu'il savait qu'il avait été un rempart à la montée de l'extrême droite. Et finalement au lieu d'être un rempart, il se positionne comme accélérateur de cette montée au pouvoir".
"C'est un danger pour la France des Outre-mers, parce que lorsqu'on voit les lettres de plafonds sur le budget des Outre-mers avec une baisse de 4%, on se dit qu'on a encore une fois un président a fait fi des colères qui se manifestent de plus en plus", avoue Audrey Bélim. Regardez
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Pour la sénatrice, "il va y avoir des mouvements de mobilisation mais je ne peux pas vous répondre quant à ma participation car je ne l'ai pas anticipée", avoue-t-elle.
"En interne on est encore en discussion au niveau du parti socialiste et le NFP souhaite être sur une ligne commune. Que la France insoumise ait des ambitions et des actions à mettre, c'est leur choix et il faut respecter le choix de ce parti", clarifie cette dernière.
Mais Audrey Bélim rappelle : "le NFP c'est le rassemblement de différents partis qui se concentrent finalement sur une ligne convergente et sur une ligne politique de gauche. Mais ce n'est pas la substitution d'un parti pour un autre".
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"Même si ce nouveau ministre a de l'expérience, ayant été ministre sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, je n'attends pas forcément grand-chose", précise la sénatrice de La Réunion. "Lorsque le président décide de nommer illégitimement une personnalité issue d'un groupe minoritaire, c'est décidément qu'il a envie de garder le pouvoir et de conserver la ligne politique qu'il déroule depuis le départ", constate cette dernière.
Audrey Bélim rappelle les dires d'Olivier Faure du parti socialiste : "avec notre parti, nous allons sans doute aller vers une motion censure parce que nous n'allons pas attendre qu'il présente son action. Nous savons d'ores et déjà qu'il ne va pas revenir sur la réforme des retraites, il ne va pas revenir sur la mise en place d'un ISF, il ne va pas soutenir les services publics, il va faire une politique de droite, la même que mène Emmanuel Macron".
Pour la sénatrice : "pour la suite on attend de voir qui sera choisi en tant que ministre de l'Outre-mer ainsi que le vote du budget le 1er octobre".
cn/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
Bien fait pour votre gueule, vous avait fait des accords avec Emmanuel Macron pour faire barrage au Rassemblement National, aujourd'hui Macron na plus besoin de vous il vous rejette comme une serpillère. ce qui sème récolte mais une chose vous n'avez pas gagné les élections arrêtées de pleurer
Vous avez encore pas compris que vous avez pas gagné les élections. Qui a soutenu macron pour faire barage.
Alliez vous au diable quand cela vous arrange, comme pour faire battre le RN. Après venez vous plaindre que c'est un vile serpent. Pfff...
Il ne fallait pas appeler à voter pour lui, madame. Bien fait
Sans intérêt sa conférence de presse à Saint-Denis.