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Grève dans les centrales d'Albioma : les salariés demandent la médiation de l'Etat et une table ronde avec la direction

  • Publié le 23 octobre 2024 à 02:57
  • Actualisé le 23 octobre 2024 à 09:24

Ce mardi 22 octobre 2024, la CGTR aux côtés des employés en grève des centrales thermiques d'Albioma annoncent vouloir trouver un consensus avec les employeurs. Mais l'entreprise rachetée par un groupe américain "continue à ignorer les demandes des travailleurs" affirment les syndicalistes. Les grévistes de La Réunion et des Antilles sont dans l'attente d'une rencontre avec la direction avec une médiation de l'Etat. Des coupures de courant ont déjà été déclenchées dans plusieurs secteurs de l'île. Le mouvement pourrait se durcir si "nos revendications continuent d'être ignorées" préviennent les syndicalistes (Photo : www.imazpress.com)

Toujours aucun consensus trouvé entre le groupe Albioma et ses employés à ce jour. En grève depuis jeudi 21 septembre à 20h50, le groupe ne semble toujours pas enclin à écouter les revendications des travailleurs.

"Nous avons posé nos revendications depuis le mois de février. Après avoir parlé avec la direction, ils ont décidé de mettre des facilitateurs pour trouver un consensus", explique Patrick Hoarau, secrétaire général de la CRGT industries électriques et gazières (IEG).

Il affirme "ces facilitateurs avaient pour rôles de faciliter les échanges pour sortir de ce conflit, malheureusement on s'est rendu compte qu'ils étaient sous l'emprise du groupe".

Pour rappel, le groupe Albioma a été racheté depuis 2022 par le fonds de pension américain KKR. Un rachat qui pose des problèmes en termes de "respect de dialogue social et d'acquis" selon la CRGT. 

- Des coupures de courants sur tout le territoire -

Cette situation a déclenché la colère des salariés qui ont déposé un préavis de grève et lancé plusieurs actions. L'alimentation en électricité a été interrompue dans plusieurs secteurs de l'île dès le jeudi 17 octobre. Plus de 20.000 clients ont été impactés.

Patrick Hoarau souligne : "ces coupures de courant sont arrivées sur des secteurs au hasard et ont touché tout le monde y compris nos familles".

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Les coupures qui ont également touché les planteurs. Les usines de Bois Rouge à Saint-André et du Gol à Saint-Louis n'étainet plus en mesure de réceptionner les cannes en raison des coupures de courant.

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- Dans l'attente de médiation -

"Aujourd'hui nous sommes en grève à la centrale et même si les tranches sont actuellement en redémarrage, rien n'exclut le fait de repartir comme jeudi avec les coupures de courant", annonce Joël Didat, délégué syndical à la CGTR d'Albioma.

"Pour le moment, on attend qu'une médiation soit mise en place par l'État dans le but de trouver un consensus. C'est ce qu'on attend pour terminer notre préavis de grève qui est en cours depuis début septembre", explique le délégué syndical.

"On attend à ce que les règles de l'entreprise soient respectées, de la sécurité, des accords signés et puis qu'on ne touche pas à nos statuts", affirme Joël Didat. Des droits pour lesquelles les salariés ont dû se battre pour sa mise en application.

"L'accord de 1972 a été signé par le gouvernement et les syndicats représentatifs, c'est la mise en place des IEG qui n'a pas été effective à La Réunion. Après une grosse grève, cette mesure a été appliquée en 2002. Il précise : "et aujourd'hui la répercussion sur les salariés qui doivent partir en retraite c'est un manquement dans les indemnités". Regardez



Pour Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR : "je souhaite qu'une médiation soit faite et c'est ce qui a l'air de se mettre en place. On a vu le préfet il y a trois semaines et ce vendredi, en tout cas il y travaille".

"Mais au final si rien n'est fait, chacun prendra ses responsabilités. Les camarades prendront les leurs et peu importe la décision, on les soutiendra", déclare le secrétaire général de la CGTR. Il renchérit : "c'est inadmissible aujourd'hui qu'on vende à un groupe américain une entreprise qui prend sur les salariés dans une entreprise qui ramène 45% de la richesse, on marche sur la tête". Regardez



Dans tous les cas, le syndicat note qu'"il faut également trouver des solutions pour trouver de nouvelles ressources d'énergies car ce n'est pas normal que cela prive une partie de la population".

cn/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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2 Commentaires
Hug
Hug
8 mois

Ces prises d’otage ne peuvent plus durer que l’état fasse son travail toujours la fin d’année pour restreindre nos libertés

marius
marius
8 mois

pourquoi les employés de l'entreprise ne montent pas une coopérative pour racheter l'entreprise. Il n'y aura plus de problème ils seront les patrons