La faute à Belal

Les fruits et légumes vont déserter les étals des marchés

  • Publié le 24 janvier 2024 à 06:14
  • Actualisé le 24 janvier 2024 à 10:06

Avis aux consommateurs… À La Réunion, nombreux sont ceux allant s'approvisionner en fruits et légumes dans les différents marchés forains de l'ile. Il faut s'y préparer, suite au passage du cyclone Belal sur notre île, c'est la dernière fois avant plusieurs semaines voire mois, que vous verrez les étals (plus ou moins) remplis. Le cyclone a ravagé les champs, les cultures et l'impact va se voir sur les marchés dès la semaine prochaine (Photo rb/www.imazpress.com)

"À partir de la semaine prochaine, les primeurs n'auront plus de légumes et de fruits à vendre", alerte Frédéric Vienne, président de la Chambre d'agriculture.

Le président de la Chambre prévient, le retour à la normale n'est pas pour de suite. "Pour les salades il faudra attendre d'ici le 20 février, comme pour les brèdes."

"Pour les légumes plus longs à l'image des tomates, des concombres ou de la citrouille, il faudra attendre trois à quatre mois." Et encore plus pour les bananes qui mettront dix mois.

Pour d'autres fruits tels que l'avocat, les mangues, "la saison est finie".

Le président qui a d'ailleurs lancé un appel à la Chambre de commerce et d'industrie de La Réunion sur ce sujet, ainsi qu'au ministère. "Il faut aider l'économie de La Réunion suite à ce cyclone."

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- Des prix plus rares et donc forcément plus chers -

Qui dit moins de produits sur les étals, dit augmentation des prix pour les rares restants, au grand dam des consommateurs.

"Souvent la question qui se pose en priorité c'est le prix des légumes vendus mais personne ne pense à nos agriculteurs qui n'ont plus rien", déplore Olivier Fontaine, secrétaire général de la Chambre d'agriculture.

"D'autant que l'économie est tendue. Pour relancer la production il va falloir des semences, des intrants, des bâches."

Alors s'il n'y a pas de légumes sur les étals, on s'adapte. Frédéric Vienne le reconnaît, "les Réunionnais ont toujours su s'adapter. Il ne faut pas oublier les bons réflexes. On n'achète que les légumes dont on a besoin".

"On est plus dans une période d'opulence", ajoute-t-il.

Si les consommateurs seront impactés, les restaurateurs également.

- Les importations vont arriver -

Ce qui inquiète d'autant plus la Chambre d'agriculture, c'est "que le manque de fruits et légumes sur les étals soit la porte ouverte aux importations".

"Il vaut mieux se priver de tomate que de faire entrer n'importe quoi et à n'importe quel prix."

"On compte sur la compréhension des importateurs pour se passer de salade et de légumes qui reviendront en temps et en heure", conclut Frédéric Vienne, le président de la Chambre d'agriculture.

ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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