Ce samedi 7 octobre 2023, l'Union des femmes réunionnaises se rassemblait à Saint-Paul au sujet de l'inceste. Un rassemblement où deux filles d'un directeur ont tenu à témoigner contre leur père, figure locale de la culture réunionnaise. Une affaire de deux sœurs, deux témoignages pour lesquelles l'Union des femmes réunionnaises (UFR) a décidé de se constituer partie civile. L'UFR qui souhaite faire libérer la parole des victimes d'inceste.
Selon les informations relayées par nos confrères, dans cette affaire, une première plainte avait été déposée en 2013, classée sans suite. En janvier 2023, les deux sœurs ont déposé une nouvelle plainte.
De son côté, l'UFR a également décidé de se constituer partie civile, dont fait partie Huguette Bello et Evelyne Corbière. "On demande la suspension de cette personne. Nous n'avons pas peur et ce sujet qui est tabou on va le mettre au soleil. Celui qui croit être protégé ne le sera pas car nous espérons que justice soit faire", a-t-elle déclaré.
À La Réunion, le risque d'être victime de violences sexuelles est près de 50% plus élevé que la moyenne nationale.
Si vous êtes victimes de violences conjugales, vous pouvez contacter le 3919, le numéro national de référence d’écoute téléphonique et d’orientation à destination des femmes victimes de violences. Des conseillers sont disponibles 24h/24. La Réunion est le quatrième département français en matière de violences intrafamiliales.
En cas d'urgence, le seul numéro à composer est celui de Police Secours.
Le 112, numéro d'urgence européen
Le 114 pour les personnes sourdes, malentendantes, aphasiques, dysphasiques
Le 115 pour la mise à l'abri pour un hébergement d'urgence
Le 15 pour les urgences médicales, ou le 18
Le 119 pour les enfants en danger
Le 08 019 019 11 pour les auteurs de violences conjugale
Vous pouvez signaler des faits de violences intrafamiliales en ligne, directement auprès du commissariat ou de la gendarmerie la plus proche sur le www.servicepublic.fr/cmi Anonyme et gratuit, ce tchat est accessible 24h/24 et 7j/7 pour échanger avec des policiers ou des gendarmes spécialement formés aux violences sexistes et sexuelles.
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