Jacques Bhugon sur la sellette

La CGTR va se prononcer sur la révocation de son secrétaire général

  • Publié le 16 mai 2023 à 20:01
  • Actualisé le 17 mai 2023 à 05:16

Programme chargé pour la Commission exécutive confédérale de la CGTR de ce mercredi 17 mai 2023. À l'ordre du jour de cette réunion qui se tient au siège de la Confédération à Saint-Denis, le point sur le mouvement social contre la réforme des retraites, mais surtout un vote sur la révocation de l'actuel secrétaire général, Jacques Bhugon, la suspension de son mandat confédéral et l'examen de son indemnité mensuelle. Le dirigeant syndical est actuellement en arrêt de travail (Photo : rb/www.imazpress.com)

La convocation à cette commission exécutive qu'Imaz Press a pu consulter, arrive dans un contexte de crise profonde secouant la confédération depuis plusieurs mois. Imaz Press a déjà rendu compte de ces tensions au sein du syndicat. Nous avions aussi révélé le montant des cotisations sociales impayées par la fédération métallurgie, dirigée par Jacques Bhugon.

Lire aussi - La sécurité sociale réclame plus de 94.000 euros à la fédération métallurgie de la CGTR

Nous faisions alors état de plus de 94.000 euros de cotisations sociales impayées réclamées par la Caisse générale de sécurité sociale (CGSS) pour des dettes allant de janvier 2017 à décembre 2022, sous la direction de Jacques Bhugon. Jacques Bhugon qui a par ailleurs été élu secrétaire général du syndicat en juin 2021.

La CGSS qui, dans son courrier que nous avions en notre possession, indiquait que "l'échéancier accordé à la suite de la crise (Covid -ndlr) n'ayant pas été honoré, vous (la fédération – ndlr) ne pouvez plus bénéficier de la remise d'office de vos majorations de retard associées".

La CGSS avertissant ensuite qu'elle reprend "les poursuites pour les montants et les sommes détaillées" dans son courrier.

Des cotisations dues pour les deux salariés de la fédération : son secrétaire général, Jacques Bhugon au moins jusqu'en juin 2021, et une employée administrative.

"Cette affaire porte atteinte à toute la confédération même si elle n'y est pour rien" s'était emporté un syndicaliste, interrogé par Imaz Press sous couvert d'anonymat.

"On se bat tous les jours contre les patrons qui ne payent pas leurs cotisations sociales et là c'est dans l'une de nos fédérations que cela arrive. On ne peut pas l'accepter" avait renchéri une militante syndicale.

"Il faut que notre secrétaire général le comprenne, c'est à toute la confédération qu'il fait du tort en s'enfermant dans le silence et son obstination" avait lâché un cadre de la CGTR, pourtant réputé proche de Jacques Bhugon. "C'est en train de partir dans tous les sens" avait-il ajouté.

C'est cette défiance à l'encontre de l'actuel secrétaire général de la confédération qui a débouché sur l'examen de sa possible révocation. Aucun.e candidat.e pour son remplacement ne s'est encore officiellement déclaré.e.

www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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5 Commentaires
Bel-Air
Bel-Air
11 mois

On se réveille à 4 heures du matin et on part de ce soit à 5 heures et on est de retour à 21 heures à la maison

Honneur et discipline
Honneur et discipline
11 mois

Oui pour le travail de certains syndicats mais quand à la tête d’un syndicat on se permet ces faits , les camarades ont raison de faire du ménage

Gaby
Gaby
11 mois

Il est payé 4000 € par mois avec l'argent des cotisants

Fabien
Fabien
11 mois

Son gros loto qui sa i paye!!! Il fait saisir le bolide

Ancien syndicaliste
Ancien syndicaliste
11 mois

Oui, pour "faire" du syndicalisme, il faut être absolument intègre, n'entrer dans aucune combine, n'accepter aucun cadeau, être transparent. Ce qui n'empêche pas les tractations lors des négociations avec les employeurs. Mais il faut virer sans état d'âme toutes les brebis galeuses qui ont réussi à s'infiltrer pour des raisons ou des avantages strictement personnels car ce sont des nuisibles. En effet, les personnes qui passent leur temps à critiquer les syndicats sans voir le travail accompli, que ce soit par ignorance, par bêtise, par haine ou autre, sont trop heureuses d'exploiter tout dysfonctionnement et d'en faire une généralité pour attaquer l'ensemble du syndicalisme.