La rentrée ne serait pas une rentrée sans polémique autour des vêtements des élèves – et particulièrement ceux des jeunes filles. Alors que l’Éducation nationale est en souffrance de nouveaux enseignants, que les moyens manquent et que les classes sont pour la plupart toujours aussi surchargées, le ministère préfère se concentrer sur les tenues vestimentaires… Comme à son habitude. Il y a deux ans c'était le crop-top, cette année, c'est l'abaya… Au grand dam des syndicats (Photo : sly/www.imazpress.com)
"Pour nous, tout ça c'est de la communication du pouvoir pour faire diversion sur les vrais problèmes" estime Eric Annonier de Sud Educ'Action.
Pour Marie-Hélène Dor, secrétaire départementale de la Snuipp-FSU, le contrôle "risque d'être compliqué, comme on l'a connu par le passé avec le voile ou encore le téléphone à l'école". "Mais ce n'est pas le sujet, ni la priorité. On voit que c'est une manœuvre de diversion pour éviter les sujets fâcheux. C'est un écran de fumée pour ne pas parler des vrais problèmes de l'école dont ce gouvernement est responsable" estime-t-elle.
"On a compris que les trois prochaines années seront consacrées à contenter l'opinion d'extrême droite. On n'est pas dupe de cette stratégie. C'est en vue de 2027" abonde Eric Annonier.
L'abaya, ce vêtement inconnu de la plupart il y a encore quelques mois, est désormais le cheval de bataille de Gabriel Attal, qui devait sans nul doute se trouver un combat pour son entrée au ministère de l'Éducation nationale. Si l'interdiction a été contestée auprès du Conseil d'Etat par la France Insoumise, elle est bien en vigueur depuis ce lundi partout en France.
"Depuis la rentrée 2022, des cas de port de tenues de type abaya se sont multipliés dans des établissements scolaires de l’hexagone : même s’il ne s’agit pas d’une tenue religieuse par nature, le port de ce vêtement peut revêtir un caractère religieux, dont l’appréciation était laissée au chef d'établissement, eu égard notamment au comportement de l’élève" indique de son côté le rectorat.
"Les chefs d’établissement souhaitant avoir des directives claires, le ministre a donc répondu à cette demande et dissipé le flou autour des règles en interdisant clairement l'abaya" ajoute-t-il.
- "Des personnels spécifiques" -
L'entrée en vigueur de la mesure "ne devrait pas poser de difficulté localement" estime le rectorat. Et pour les académies où cela serait le cas, Emmanuel Macron a promis "des personnels spécifiques" qui "seront détachés aux côtés des enseignants pour les soutenir". Les établissements en attente d'enseignants, d'AESH ou d'autres personnels seront probablement ravis de savoir que du renfort arrivera donc… pour contrôler des tenues d'élèves.
"On remercie le dialogue clair mais on aimerait que ça passe du dialogue aux actes, c'est-à-dire de ne pas laisser aux enseignants et aux proviseurs le choix d'établir ce qui c'est une abaya ou pas" souligne par ailleurs Jérôme Motet, du SNALC de l'.
"Il y a un coordinateur laïcité, il faudrait que ce soit lui qui fasse le dialogue avec les familles sur cette question sensible, mais malheureusement les enseignants sont seuls à gérer leur classe et les problèmes" ajoute-t-il.
Si La Réunion ne semble pas particulièrement concernée par la question, dans l'Hexagone, les jeunes femmes qui le sont commencent déjà à préparer leur riposte. Car rien n'empêche de porter des vêtements amples, l'abaya n'a pas l'exclusivité. Kimono, robes provenant de magasins populaires, références de jupes… Les conseils se multiplient sur les réseaux sociaux.
Rien d'étonnant finalement : les adolescents ont toujours trouvé un moyen de contourner le règlement. Que cela pour les crop-tops, les téléphones portables, ou la longueur des robes – qu'elles soient trop longues ou trop courtes.
L'une des parades du ministère est donc l'uniforme, qui devrait faire son entrée "dès l'automne" dans certains établissements de l'Hexagone, d'après Gabriel Attal.
Mais, censé "gommer les inégalités sociales", l'uniforme pourrait être expérimenter en priorité… dans les quartiers défavorisés. Une belle façon de différencier les classes sociales, donc.
Certains syndicats sont pour son instauration, à l'image du Snalc, "si la commission permanente et le conseil d'administration sont pour". Une façon de contourner les difficultés, que ce soit pour l'abaya ou tout autre tenue. "On est parfois confronté à des tenues jugées trop provocatrice, qui posent difficulté avec le règlement intérieur" affirme Jérôme Motet.
Mais encore une fois, comment, dans quelles conditions, et pour qui ? Tant de questions qui semblent finalement futile en comparaison avec les immenses difficultés auxquelles l'Éducation nationale est confontrée.
wwww.imazpress.com / redac@ipreunion.com
Mr le ministre 2 l'éducation s'est vanté que la situation des aeshs s' améliorait en annonçant que ns allons bénéficier d'augmentation 2 salaire, prime rep, prime 800 euros, recrutement de 180 aeshs... Du saupoudrage quand on sait que ce sont des augmentations au rabais [ prime rep en prorata des heures effectué et non calculer par rapport à notre quotité comme annoncé, pas si sûr de toucher la prime de 800 euros à plein pot mais l'annonce accroche tellement bien 😮800💶Annoncé comme cela les gens vont se dire mais de quoi se plaignent ils encore ces aeshs ! 180 aeshs🙄bas il y en a tellement qu'avec les pials nos conditions de travail se degradent de +en+. Est il pensable qu'à 1mois de la rentrée il en vienne à modifier les affectations par manque d'aesh, +d'élèves, des niveaux et des besoins différents ce qui complique la mise en place de l'emploi du temps en tenant compte des besoins de chaque élèves. Comme vous l'aurez compris il faut juste pouvoir répondre aux parents ne vous inquiétez pas votre enfant a un/une aesh. Pas étonnant que le métier n'attire plus au vue de nos conditions qui se degradent. Toujours aucun statut, balader dans plusieurs établissement pour, 2,3,5,6 heure. Aesh en colère car à chaque rentrée vous vous cassez la tête pour faire un emploi du temps pour respecter les besoins des élèves, poser un cadre de travail, et un mois plus tard on change votre affectation.
Retour case départ on vous rajoute plus d'élèves, on vous balade d'un établissement à l'autre,il faut rechanger d'emploi du temps, on vous épuise.
A quand la fin des pials ? Parents réveillez vous.
L'uniforme dans les écoles, collèges, lycées et même à l'université. Un point c'est tout. Redonnons à la France, ces vraies valeurs. Ceux qui ne sont pas contents qu'ils quittent la France.
"Cheval de bataille ", car il y a un cheval de Troie conduit par des intégristes.
Alors Mme Dor, c'est jamais le bon moment. Va demander aux Afghanes, aux Iraniennes...