A l'appel de la CGTR (actualisé)

Le Port : piquet de grève devant la centrale EDF, pas d'incidence sur l'alimentation en électricité

  • Publié le 19 novembre 2024 à 16:10
  • Actualisé le 20 novembre 2024 à 14:37

Les salariés d'EDF production électricité insulaire (PEI) à la centrale thermique du Port sont en grève depuis 22h ce lundi 18 novembre 2024 Pour le moment, le mouvement n'a pas d'incidence sur l'alimentation en électricité des usagers Une rencontre est prévue à 17h avec la direction. Les grévistes préviennent qu'ils ne transigeront pas sur les revendications salariales et les demandes de créations de poste (Photo rb/www.imazpress.com)

Selon la CGTR, les équipes qui travaillent en service continu sur le site de la centrale thermique du Port sont à 100% grévistes. Ils effectuent toutefois les interventions de maintien de la sûreté du réseau et de la sécurité des biens et des personnes.

"Les salariés sont de plus en plus pauvres, ils demandent quelque chose de légitime : il faudrait juste que la richesse de certaines entreprises soit mieux partagée", estime Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR. "Si les salariés arrivent aujourd'hui à être dans ce mouvement social, c'est qu'il n'y a pas eu d'échanges. Il y a des moyens de trouver une porte de sortie (au mouvement social ; ndlr), et ça dépend de l'entreprise", ajoute-t-il. Ecoutez :

- La CGTR EDF ne veut pas couper l'électricité -

Depuis ce mardi matin, le piquet de grève est en place mais Yoen Giral de Boisvilliers, représentant syndical à la centrale d'EDF, affirme que l'objectif n'est pas d'appuyer "sur un bouton qui couperait telle ou telle machine" pour couper l'électricité

Lire aussi - Centrale EDF du Port : les salariés en grève, pas d'impact prévu (pour le moment) sur le réseau

La CGTR à l'origine du mouvement souhaite éviter d'en arriver à des actions coups de poings. Le syndicat assure néanmoins ne pas être "responsable de la réparation de certains moteurs" et donc d'éventuelles perturbations sur le réseau.

"Cela fait plusieurs mois que le dialogue ne mène à rien entre direction et grévistes" assure Patrick Hoarau, secrétaire général de la CGTR EDF. Ce dernier considère que "ce qui se passe en Guadeloupe et en Martinique, n'est pas un hasard". Regardez :

- Le syndicat veut le respect du code du travail à EDF -

Le syndicat demande toujours le respect du code du travail et la création de deux postes de chargés d'affaires, "là où la direction souhaite créer des postes sur de communication et de cadres administratifs" précisent les syndicalistes.

Yoen Giral de Boisvilliers explique qu'il existe un "accord d'entreprise qui stipule que d'ici 2025 nous aurons ces deux créations de poste".

"Depuis l'ouverture de la centrale, les intérimaires se succèdent pour gérer des taches opérationnelles. Nous avons les moyens de créer ces emplois et nous voulons des employés de terrain, pas des personnes envoyées du siège parisien", note le représentant syndical. Ecoutez :

- Les grévistes d'EDF veulent une plus juste répartition des richesses -

Autre point bloquant, la perte des primes annuelles. Yoen Giral de Boisvilliers affirme que la réévaluation des primes est un point central du conflit.

"Ces indemnités sont liées à la pénibilité, explique-t-il. La conversion au bio combustible a entrainé davantage de pénibilité, c'est pour cela que nous revendiquons une réévaluation."

Selon les calculs des grévistes, les revendications salariales représente "1% du bénéfice net de l'entreprise". "Nous voulons une plus juste répartition des richesses créées. Sur les emplois et sur les réévaluations des indemnités, il n'y aura pas de compromis" avertit le syndicaliste.

"Nous avons mis en place un préavis de grève qui n'a abouti à aucun consensus", explique encore le réprésentant de la CGTR. "Nous ne demandons rien d'énorme. À partir du moment où la direction n'entend pas les revendications des agents, le mouvement va se poursuivre", termine-t-il

pb/www.imazpress.com / redaction@ipreunion.com

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