Une journée de mobilisation le 30 mai

Les pharmaciens de La Réunion en colère : grève des gardes ce week-end de Pentecôte

  • Publié le 18 mai 2024 à 17:14

Ce samedi 18 mai 2024, les pharmacies de La Réunion sont en grève. Elles le seront tout au long du week-end de la Pentecôte. Un mouvement prélude à une journée de mobilisation le 30 mai qui s’annonce très suivie. Les professionnels de santé se joignent au mouvement national et réclament des revalorisations financières. Ils souhaitent également alerter l’Assurance Maladie et les pouvoirs publics sur les pénuries de médicaments et des risques de libéralisation de la vente en ligne (Photo d'illustration : www.imazpress.com)

"Suite au mouvement national, l'intersyndicale des pharmaciens de La Réunion a décidé d'une grève des gardes qui débutent ce week-end samedi, dimanche, lundi", indique Sabine Leny, présidente du syndicat des pharmaciens de La Réunion et de Mayotte.

Une grève qui précède une "journée de mobilisation le 30 mai", ajoute la présidente. Un jeudi 30 mai où les syndicats préviennent d'ores et déjà "il y aura fermeture nationale de toutes les pharmacies".

Sabine Leny précise que le temps de cette grève, "l'Agence régionale de santé prend le relai dans l'organisation des services de garde. Le patient en faisant le 15 sera orienté".

- Des réponses insuffisantes de la part de l'Assurance maladie -

"De "multiples raisons expliquent ce mouvement", explique Sabine Lény.

"Les négociations conventionnelles ont tardé à venir, et maintenant qu’elles sont en cours, l’assurance maladie retarde le sujet de la rémunération du pharmacien pour 2024", indique le syndicat des pharmaciens de La Réunion et de Mayotte dans un communiqué.

"Nous accusons régulièrement des baisses sur le prix des médicaments (amoxicilline ……). Notre monopole s’effrite (produits de contraste). Des campagnes d’indus mettent en péril la trésorerie de nos officines."

À cela s'ajoutent "des ruptures régulières compliquent notre travail au comptoir et fragilisent la prise en charge de nos patients.

Le monde de la pharmacie déplore également une pénurie de pharmaciens face à une profession qui manque d'attractivité.

Pourtant la Profession s’engage régulièrement dans les nouvelles missions (vaccination) ; dans le maintien de son niveau de compétence (DPC) et dans la qualité de son service (Démarche qualité).

"Pour un exercice de notre Profession dans des conditions optimales, nous demandons une revalorisation de la rémunération du réseau", poursuit le syndicat.

"Des pharmacies ferment tous les jours en France, le maillage territorial devient fragile pourtant nous n’avons jamais été autant sollicités pour des nouvelles missions de santé publique parce que nous avons montré l’efficacité du réseau à se déployer lors de la crise Covid."

"Si l’État souhaite que ce réseau perdure dans tous les coins de France et de Navarre, il doit mettre les moyens et rapidement"", conclut le communiqué.

La branche des pharmacies d'officines compte 130.000 salariés.

En 2023, pas moins de 330 pharmacies ont fermé en France. Depuis le mois de janvier 2024, une quarantaine d'autres ont mis la clef sous la porte en raison de l'inflation et de l'explosion des charges.

Lire aussi - La tension sur les stocks de médicaments va (encore) durer

Lire aussi - Les pharmacies réunionnaises font toujours face à des pénuries

www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

guest
0 Commentaires