Il est placé en détention

Mohammed C. mis en examen pour les meurtres de la Réunionnaise Nathalie Boyer et Laïla Afif

  • Publié le 3 décembre 2024 à 10:00
  • Actualisé le 30 décembre 2024 à 09:10

Interpellé le 25 novembre dernier en Bourgogne, le retraité a été mis en examen et écroué lundi 2 décembre 2024 pour meurtre dans le dossier des disparus de l'Isère. Il est soupçonné d'avoir tué la Réunionnais Nathalie Boyer, 15 ans, en 1988 et Leila Afif, 40 ans, en 2000. Le suspect, qui nie les faits, est placé en détention, selon une information du Parisien.

Cinq jours après son arrestation, au petit matin dans l’appartement de sa compagne, à Dijon (Côte-d’Or), Mohammed C. a été mis en examen ce lundi par un juge d’instruction du pôle cold-case du tribunal de Nanterre, pour les meurtres de Nathalie Boyer et Laïla Afif.

Ces deux affaires appartiennent au dossier dit des "disparus de l’Isère" repris depuis 2022 par ce pôle spécialisé dans les affaires non élucidées.

D'après Le Parisien, Mohammed C. a été confondu par des traces ADN relevées sur divers objets liés à la scène de crime concernant Laïla Afif.

Le "travail de la SR (section de recherches) de Grenoble a permis de faire le rapprochement" entre ces deux affaires, avait expliqué à l'AFP Maître Corinne Herrmann, avocate de la famille de Nathalie Boyer.

"Les charges qui lui sont reprochées sont totalement contestées. Il est bouleversé. La justice vient le chercher et lui parle de faits très anciens. Il est également bouleversé par la détention", affirment au média ses avocats, Maîtres Émilie Boyé et Pierre-Vincent Connault, du barreau de Dijon.

- Le meurtrier présumé arrêté en Bourgogne -

Cet homme d'une soixantaine d'années avait été arrêté lundi 25 novembre en Bourgogne et placé en garde à vue dans les locaux des gendarmes de la section de recherches de Grenoble après avoir été identifié par son ADN.

Sa garde à vue avait été levée vendredi matin. Il a ensuite été présenté à un juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Dijon, qui l'avait placé en détention, dans l'attente de son transfèrement à Nanterre.

Il est soupçonné d'être impliqué dans le meurtre de Leïla Afif, tuée en 2000 à La Verpillière, et dans celui de la Réunionnaise Nathalie Boyer, 15 ans, retrouvée égorgée en août 1988 à Saint-Quentin-Fallavier.

- La Réunionnaise Nathalie Boyer, tuée en 1988 -

Nathalie Boyer, adolescente originaire de La Réunion, s’était volatilisée le 2 août 1988 en fin de journée, à Villefontaine, non loin du domicile de Mohammed C. déjà établi dans la région au moment des faits. La collégienne, qui vivait dans un foyer, rendait visite à sa mère et n’est jamais réapparue.

Le corps de Nathalie Boyer avait été retrouvé le 4 août 1988, sur le bord d'une voie ferrée, par un cheminot. L'autopsie déterminera à l'époque que la jeune réunionnaise a été égorgée, sans avoir subi de violences sexuelles.

Le pôle des crimes sériels ou non élucidés (les "cold cases") de Nanterre, créé en 2022, a relancé ces deux procédures, désormais jointes.

Nathalie Boyer fait partie des victimes du dossier des "disparus de l'Isère" qui concerne neuf disparitions ou meurtres d'enfants dans le département entre 1983 et 1996.

www.imazpress avec AFP/redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
Issak
Issak
3 mois

La pauvre !
Paix à son âme ! Elle aurait eu 51 ans cette année, si sa route n’avait pas croisée celle de ce tueur fou.
Aujourd’hui il est bouleversé par son arrestation.
Et les parents de cette défunte ado n’étaient ils pas bouleversés de savoir que ce criminel était dans la nature et pouvaient sévir à tout moment .
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