À La Réunion depuis le 15 septembre 2021, une centaine de soignants non-vaccinés contre le Covid ont été suspendus. Comme leurs homologues de Métropole, ils pourront être réintégrés dès la mi-mai, a annoncé François Braun, ministre de la Santé. Les soignants sans salaire depuis deux ans considèrent que c'est une bonne nouvelle. Reste à savoir comme ils seront accueillis à leur retour auprès des autres soignants qui ont respecté l'obligation vaccinale décrétée en pleine pandémie. "Les non-vaccinés ne sont pas forcément attendus avec des fleurs dans tous les services et partout", a estimé le ministre de la santé François Braun (Photo d'illustration : rb/www.imazpress.com)
"Par rapport au personnel vacciné, est-ce que cela ne va pas faire grincer des dents", se demande Christine Kowalczyck, présidente de la confédération syndicale des médecins de France. "Ne va-t-il pas y avoir une scission au sein des établissements, se questionne-t-elle.
Pour elle, "il risque d'y avoir une injustice car les autres vaccinés ont pris le risque alors que personne ne connaissait ce vaccin et ont donc accepté de jouer le jeu". "Il y a un sentiment d'incompréhension", ajoute celle qui est médecin généraliste dans l'est de l'île.
Le CHU "se prépare avec sérénité et méthode pour une application des textes concernant ces réintégrations à compter du 16 mai".
- L'hôpital entre méfiance et impatience -
Nicolas* n'est pas vacciné. Il est soignant… du moins, il l'était. Suspendu pour avoir fait le choix de ne pas se faire vacciner, il a bien senti à l'époque la distance qui s'est mise entre lui et certains de ses collègues.
S'il a été suspendu, depuis, Nicolas a fait du chemin et s'est réorienté vers une nouvelle voie.
Louise, infirmière, est vaccinée. "Cela ne me dérange pas, ça fera déjà plus de personnel dit-elle. Et dans tous les cas, on travaille avec des précautions dont ça ne changera rien." Pour elle, pas de sentiment d'injustice envers ceux qui ne sont pas vaccinés. "Si je me rappelle, on n'avait pas de paye, mais cela, c'était leur choix."
Toutefois, il est normal que l'injustice règne, "quand l'on sait qu'un certain nombre de soignants se sont fait vacciner alors qu'ils n'en n'avaient pas envie", note un médecin.
Pour Corinne, soignantes non vaccinées, "il y a une espèce de démagogie autour de la réintégration et c'est très difficile". Sage-femme suspendue, elle nous explique "le 4 mai, une commission aura lieu à l'Assemblée nationale pour statuer sur les conditions de réintégration des soignants". "Nous ce que l'on demande, c'est l'abrogation de la loi du 5 août 2021 - relative à la gestion de la crise sanitaire – et la réhabilitation", dit-elle.
"On veut retrouver une dignité car du jour au lendemain on nous a mis dans une situation sans droits. On nous a traité de tous les noms alors qu'on demandait à être libres de notre choix, sans pour autant être irrespectueux de la profession", ajoute Corinne. "Moi, en tant que sage-femme, je ne me sentais pas en pleine conscience professionnelle par rapport au contrat tacite de bons soins."
Des soignants suspendus qui seront ce jeudi 4 mai 2023, devant la préfecture pour évoquer la réintégration.
- "À l'encontre des valeurs défendues" -
De son côté, le syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil 974) "n'est pas en faveur de la mise en œuvre de cette mesure qui va à l'encontre des valeurs défendues jusqu'alors".
"Nous avons encouragé les soignants à se vacciner et à amener leurs patients vers la vaccination, dans le but de protéger les plus fragiles, d'éviter aux soignants de faire des formes graves du covid afin d'assurer la continuité de soins. C'est une responsabilité éthique envers la société de tout mettre en œuvre pour protéger la santé de tous les citoyens", précise le syndicat.
Autre point qui interpelle le Sniil 974, "c'est la place de ces soignants réintégrés au sein des équipes vaccinées ? Comment seront-ils accueillis par les professionnels de santé (PS) ? Comment vont-ils vivre cette réintégration ? Nous avons peur que cette mesure instaure un climat clivant, de méfiance entre les professionnels et divise notre profession à l'heure où les syndicats appellent les soignants à s'engager, à élever notre profession", note Nicolas Bocquelet, président du syndicat.
"Nous craignons que ces soignants aient un discours discordant sur la vaccination notamment à l'aube d'une grande campagne de sensibilisation (à la rentrée scolaire 2022-23) portée par les soignants afin de garantir une meilleure couverture des vaccinations obligatoires de la population (à différencier de la Covid)", conclut-il.
- Une décision incomprise -
Dans le milieu médical, et ce, même si la Haute autorité de santé l'a préconisé, la décision de réintégrer les soignants non-vaccinés à du mal à passer.
"On n'a pas été surpris mais le gouvernement est un peu contradictoire", lance Christine Kowalczyck, présidente de la confédération syndicale des médecins de France.
Selon la médecin, si la vaccination n'est certes pas obligatoire, "dans le milieu médical, est-ce une politique publique qui est portée". "C'est dans le droit de ces personnes de ne pas se faire vacciner, mais dans ce cas, est-ce vraiment la profession qu'il faut faire."
- Une centaine de soignants concernés (officiellement) -
À La Réunion, selon l'Agence régionale de santé (ARS), 91 personnels sont concernés, soit moins de 1% des effectifs.
"Au CHU de La Réunion, cette mesure n’a concerné que 14 professionnels dont 9 soignants sur un effectif total de 9.600 personnes", nous indique le CHU.
Mais Selon les premier.e.s concerné.e.s cependant, de nombreux.ses soignant.e.s se sont mis en arrêt maladie ou en disponibilité dans le but d'échapper à la suspension et ne sont donc pas comptabilisé.e.s.
À l'époque, au CHU, "49 professionnels hospitaliers, soignants ou non, avaient dû être suspendus" nous dit-on. Mais sur ces 49, certaines avaient fait machine arrière sur leurs principes et avaient fait le choix de se faire vacciner et de réintégrer les services.
"Seuls 27 le sont encore aujourd'hui, 22 ayant fait le choix de se faire vacciner et de réintégrer les services."
"Ces soignants vont être réintégrés. Ces dernières semaines, j'ai réuni l'ensemble des parties prenantes, car je veux que la réintégration se fasse, mais dans de bonnes conditions", a annoncé le ministre de la Santé en marge d'un déplacement dans la Marne vendredi. Ses propos ont été repris dimanche dans le journal local Le Pays Briard et lundi par Le Parisien.
"Les non-vaccinés ne sont pas forcément attendus avec des fleurs dans tous les services et partout", a-t-il souligné.
Lire aussi - Obligation vaccinale : 3.000 suspensions de personnels non vaccinés en France
* prénom d'emprunt
ma.m/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com
Quand on croit a la science, on se base sur des données réelles et on ne prend pas pour argent comptant l’etude biaisée faite en urgence par le fabriquant comme source unique pour consentir à un traitement expérimental... qui depuis a montre qu’il n’évitait ni la transmission ni l’infection.
"Pas forcément attendus avec des fleurs" ? attendus par qui ? par tous ceux qui se sont soumis comme des moutons de panurge pour conserver leur job ? Seraient-ils en train de comprendre qu'ils se sont fait arnaqués? C'est "des excuses nationales" qu'on leur doit aux personnels suspendus, pour l'ignominie qu'on leur a fait subir ! D'autres pays se sont empressés de reconnaitre qu'ils s'étaient trompés avec ces injections inefficaces et dangereuses, et ont non seulement réintégré les soignants mais avec les indemnités qu'on leur doit!
Magnifique victoire aujourd'hui mais qui ne réparera jamais le préjudice moral financier et social qu'ils ont fait subir aux personnels soignants ! Cette réintégration sans excuses nationales et sans compensation financière reste une honte absolue pour la France! D'autres pays ont eu le courage d'admettre leurs erreurs ! La Macronie s' enfonce dans l'indignité !
Restons vigilants avec cette mafia covidiste au pouvoir, perverse et sadique, qui n'hésitera pas à recommencer à la moindre occasion et servir les intérêts des labos pharmas corrompus et déjà multi condamnés !
Je suis interdite d’exercice depuis le
28 Octobre 2021… je suis sage-femme et comme Je le dis souvent c’est mon métier cœur… Je suis dans un choix libre de « 0 médicament » et de prendre soin de moi aimer prier dormir bien manger marcher et je ne suis pas contre le médicament avec un bon discernement et réflexion éclairée
Pourquoi les personnels qui ont été obligés de se faire vacciner s'en prendraient-ils aux collègues soignants qui ne l'ont pas fait, et qui ont été privés de salaires pendant deux ans ?
Ils se trompent de cible je crois ? non ?
Chacun prend ses responsabilités !
C'est contre ceux qui ont déclaré l'obligation, et après coup, reviennent sur leur décision que devrait être la cible de leur colère !
Tous avait le choix difficile, de dire non ? l'hôpital n'aurait pas fonctionné sans eux si tous avaient été solidaires.?
Ils ne peuvent pas s'en prendre à leurs pairs qui tous vaccinés pour toutes autres maladies, ont eu un doute concernant une injection expérimentale?
Ce ne sont pas ces derniers qui leur ont mis le couteau sous la gorge ?
Allons les soignants !
soyez dignes de la hauteur des Valeurs de votre profession!
Ne vous laissez pas embarquer encore dans la manipulation qui consiste à dévier votre juste colère envers vos pairs afin d'épargner les vrais responsables de cette incohérence décisionnelle.
Une Cadre de Santé à la retraite
Beaucoup n'ont pas été sans salaire... Ils se sont fait mettre en arrêt maladie et ont perçu des indemnités sans être malades...
C'est malhonnête...
S'ils avaient été courageux ils seraient allés jusqu'au bout et auraient changé de job.
Quand on ne croit pas à la science on ne fait pas un métier de soignant.
C'est fini de soigner par des invocations ou imposition des mains. La médecine c'est une science rationnelle. Ces personnes se sont trompées de métier....
Décision politique qui ne repose sur rien. Encore une fois on veut diviser les français en leur faisant peur. Une honte de plus pour MACRON et ses technocrates incompétents.
25000 professionnels soumis à l’obligation vaccinale à la Réunion…une centaine au final de « non vaccinés » à cette heure…un non sujet.
Peut-on exercer une profession dans le domaine médical quand on ne croit pas à la science ?