Sécurité et prévention

Saint-Denis sous l’oeil des caméras de surveillance

  • Publié le 1 septembre 2023 à 11:44

Depuis le début de l’année 2023, la ville de Saint-Denis a rénové son centre de supervision urbain. Flambant neuf et désormais équipé de 10 écrans (contre 4 auparavant), qui capte les images des 63 caméras déployées dans le chef-lieu. Le but étant de "garantir la sécurité et la tranquillité des habitants dionysiens tout en luttant contre les dépôts sauvages". Une partie de Saint-Denis se trouve désormais sous l'oeil des caméras, et d'autres zones devraient être couvertes d'ici les mois à venir (Photo sly/www.imapzress.com)

Il faut lever la tête pour les apercevoir, suspendus, les caméras de surveillance sont désormais omniprésentes dans les espaces publics de la capitale de La Réunion, dans le but garantir le bien-être de ses habitants. Depuis l’extension du centre de supervision urbain (CSU) la ville est dotée de 63 caméras de vidéo de protection urbaine contre 56 en 2019.

- Saint-Denis zone sous vidéoprotection -

Signalés par des panneau "commune sous vidéosurveillances" ou "zones sous vidéosurveillance" des caméras sont déployés du sur le secteur du Butor, Champ-Fleury, Chaudron, La Trinité, le centre-ville et le Barachois. Opérationnels 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, de jour comme de nuit ; ces dispositifs de sécurité enregistrent tout, d’un individu en souffrance aux infractions.

"La vidéoprotection est là pour apporter des éléments de preuves dans les services d’enquête judiciaire" explique David Charlot directeur de la police municipale de Saint-Denis

"Sur la période du 1er janvier au 30 juin 2023, nous étions à 26 réquisitions judiciaires dont 15 sur le secteur de la rue Maréchal Leclerc, relevant pour la plupart des phénomènes de violences et de rixe urbaine" indique t-il.

"Actuellement il y a une augmentation exponentielle de nombre de réquisitions, nous avons atteint les 35 réquisitions pour les besoins d’enquêtes judiciaires" déplore le directeur de la police de municipale

- Lutter contre les pollueurs -

Outre les délits et les incivilités, aux côtés de la municipalité, le CSU lutte contre les dépôts sauvages. "Parmi les 63 caméras de vidéoprotections nous avons 4 caméras nomades (un dispositif de caméra de surveillance transportable, généralement sous forme de borne) pour la lutte contre les dépôts sauvages, les abandons de véhicules sur les espaces publics" indique David Charlot, directeur de la police municipale de Saint-Denis.

"Du 1er janvier au 30 juin 2023, sur la thématique de lutte contre les dépôts sauvage et d’insalubrité dans l’espace public, la police municipale a rédigé 383 contraventions à l’encontre des pollutions" indique t-il

Selon les agents municipaux, au-delà de la surveillance, l’implantation des caméras à des endroits spécifiques permet de faire diminuer les phénomènes de dépôt sauvage. "Les caméras nomades sont facilement déplaçables. Ainsi, nous pouvons inquiéter les pollueurs sur d’autres secteurs" souligne l’agent des forces de l’ordre.

"La lutte contre les pollueurs est un principe fondamental de la ville de Saint-Denis. Ces caméras nomades sont des outils qui nous permettent policiers municipaux et agents de surveillance de la voie publique, de relever des infractions à l’encontre que les pollueurs" explique le directeur de la police municipale.

- La vidéo-surveillance soumise à une réglementation précise -

C’est au sein du CSU que les images capturées dans les rues de Saint-Denis sont retransmises. Véritables fenêtres ouvertes sur la ville, 10 écrans sont dédiés à la vidéoprotection.

"Les images ne sont pas communiquées aux personnes extérieures. Nous devons garder une discrétion professionnelle de tout ce qui se passe et se soit ici" assure l’agent municipal.

Et si vous vous demandez "qui peut visionner les images de vidéosurveillance en voie publique ?", seules les personnes habilitées et mentionnées dans l’autorisation préfectorale sont autorisées à visionner les images dans le cadre de leurs fonctions.

"Conservées 15 jours dans les serveurs du CSU, seuls les policiers municipaux sont habilités à visionner les images dans le cadre de réquisitions judicaires. Actuellement nous sommes sur deux faits, une agression dans le secteur de Vauban et une tentative de vol au Barachois" indique le directeur de la police municipale.

En plus du mur de vidéos protections, les agents municipaux disposent de deux écrans supplémentaires sur leur bureau afin de passer au peigne fin les images. Regardez

"Cela permet d’avoir un visuel du mur d’image, et donc de nous concentrer sur les objectifs de missions comme par exemple la surveillance du marché forain, les établissements scolaires etc. " indique le directeur de la police municipal. "Cela nous permet également d’orienter les patrouilles de manière efficace là où il le plus d’affluence et de petites incivilités." explique-t-il

- Un dispositif bien perçu pas les habitants -

Malgré une tentative de dégradation des caméras de vidéoprotection au Chaudron au cours des violences urbaines de juillet dernier, le dispositif de sécurité urbain est bien perçu par les dionysiens, selon David Charlot.

"Cela fait une quinzaine d’années que les caméras existent à Saint-Denis, les gens oublient qu’il y a des caméras, il n’y a pas de remise en question du dispositif, tout est hyper sécurisé et réglementé. Nous sommes dans une logique de sécurité, tranquillité publique et salubrité publique. A partir de cela, les habitants savent que c’est pour leur bien-être" assure le directeur de la police municipal.

Lire aussi : Violences urbaines : affrontements entre forces de l'ordre et manifestants au Chaudron

- Smart city : pour la sécurité publique-

Toujours "dans la volonté de garantir la sécurité publique", la commune est actuellement en phase test du dispositif "Smart city", un système d’intelligence artificiel paramétré, à la capacité de déterminer un individu en détresse et alerter les secours regardez

Si la ville a dépensé plus de 30 000 euros dans l’extension du centre de supervision urbain, elle tend aussi à investir d’autant plus dans la protection publique.  "L’objectif de la ville est d’étendre la vidéoprotection, dans d’autres secteurs comme Vauban ou Les Camélias, d’ici juillet 2024 nous aurons 45 caméras supplémentaires" conclut David Charlot.

la/www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
Payet
Payet
1 an

Bonsoir. C est très bien espérant que dans ses caméras ils verront aussi les caca de chiens sur les trottoirs et donner l amende pour la propreté de la ville