[PHOTOS - VIDEO] Baisse (prévue) des tarifs du transport sanitaire

Saint-Denis : le piquet de grève des taxis levé, en attendant la suite des négociations

  • Publié le 9 décembre 2024 à 22:07
  • Actualisé le 10 décembre 2024 à 05:23

Les taxis conventionnés pour le transport sanitaire de La Réunion se sont mobilisés en masse ce lundi 9 décembre 2024 devant les locaux de la Caisse générale de sécurité sociale (CGSS) à Saint-Denis. Les professionnels de l'île répondent à un appel national contre la baisse prévue des tarifs du transport sanitaire. Le piquet de grève a été levé en fin de journée, dans l'attente des suites des négociations (Photo : www.imazpress.com)

  • Le piquet de grève est levé "temporairement"

    Après une réunion cet après-midi avec la direction de la CGSS, le piquet de grève est levé "temporairement", précise Hugues Atchy, président de la fédération des taxis indépendants 974.

    Une rencontre est prévue entre les différentes fédérations nationales à 20h (heure de La Réunion). "On ne sait pas encore ce qu'il va sortir de cette réunion. La suite du mouvement dépendra des avancées, ou non, qu'elles réussissent à obtenir", annonce Hugues Atchy.

  • Les grévistes attendent des engagements des autorités locales

    Statu-quo du côté de la CGSS. Des dizaines de taxis sont toujours en postion sur le boulevard sud à proximité de l'institution. Grégory Tréport, président de la fédération régionale des artisans taxis 974, assure que le mouvement va se poursuivre toute la journée et sans doute au delà.

    Une réunion est bien prévue à 14h30 avec la CGSS, mais c'est au niveau national que des solutions doivent être trouvées avec les autorités de l'État.

    Le président de la fédération locale assure cependant que certaines réponses "peuvent être apportées cet après midi par la sécurité sociale et la préfecture de La Réunion qui prendra part aux échanges".

    Gregory Tréport souhaite que les autorités locales "garantissent qu'elles vont aller au national porter la voix du taxi réunionnais par rapport à nos problématiques uniques. On attend des autorités de bien spécifier que les taxis d'Outre mer doivent être encadrés de manière spécifique. Ce sont des engagements que eux peuvent nous donner", conclut le syndicaliste.

    Gregory Treport rappelle que les artisans taxis sont un maillon essentiel de la chaîne de soin, sur un territoire où plus de 80 000 patients sont atteints de diabète de type 2.

  • Une délégation de taxiteurs sera reçue par la CGSS

    Les représentants syndicaux des artisans taxis seront reçus par la direction de la CGSS à 14h30 ce lundi.

    Venus de toute l'île les taxiteurs sont toujours en place à proximité du rond-point Doret.

     

  • Un barrage filtrant devant la Sécurité sociale

    De longus files de taxis sont stationnés à proximité de la CGSS. "Le barrage est filrant" précise un taxiteur "nous avons laissé une voir libre pour les usagers" ajoute-t-il. Regardez

  • Hugues Atchy, dirigeant syndical : "1.000 emplois sont menacés"

    "Si cette baisse des tarifs est actés, les taxis conventionnés vont perdre ent re 40 et 50% de leur chiffres d'affaire. Ceal aura une répercussion direct sur les entreprises. 1.000 emplois sont menacés" souligne Hugues Atchy, dirigeant syndical des artisans taxis. Regardez

    A La Réunion 480 taxis sont conventionnés par la Sécu pour assurer les transports sanitaires

  • Barrage filtrant sur les voies de circulation, pas de blocage de la CGSS

    Interrogé par Imaz Press, Grégory Tréport, président de la fédération régionale des artisans taxis 974, avertit, "ce n'est que le début de notre mobilisation".  Il ajoute "il y a eu des négociations, les artisans ont fait des propositions (sur la  grille tarifaire - ndlr), en vain. Ce n'est pas acceptable".

    Le dirigeant syndical des taxis précise ensuite : "il y a un barrage filtrant à proximité du rond-point Doret, il n'y a pas de blocage. Les accès à la CGSS ne sont pas bloqués et ne le seront pas. Notre cible ce n'est évidenmment pas la population. Les personnels, les assurés tout le monde aura accès aux locaux de la Sécu dès l'ouverture des bureaux".

    Grégory Tréport souligne "un quelconque débordement est totalement exclu, nous sommes des chefs d'entreprise, des mères et des pères de famille responsables. Nous ne sommes pas là pour dégrader ou casser, nous sommes ici simplement pour obtenir une position plus ouverte de l'État, car nous précariser, c'est précariser la patientèle".

  • Rond-point Doret : plus de 150 taxis rassemblés sur deux voies de circulation

    La mobilisation s'est renforcée. Il y a maintenant plus de 150 taxis stationnés des deux côtés du tunnel Mazagran - Doret. En provenance de toute l'île, ils occupent deux voies de circulation dans le sens est - nord. Une seule voie reste disponibles pour les autres usagers.

    Regadez cette vidéo publié sur Facebook par Charlotte Rvr que nous remercions

     

    Des ralentissements du trafic sont à prévoir.

    Les manifestant ont également installés des tentes sur le trottoir près de la Caisse générale de sécurité sociale

  • Une soixantaine de taxis déjà en place

    Une soixantaine de taxis sont déjà en postion sur le boulevard sud sur le giratoire Doret à proximité de la CGSS.

    Les véhicules sont stationnés sur une voie de circulation de chaque côté du tunnel Mazagran - Doret

    Prudence dans le secteur

  • Bonjour La Réunion ! Koman i lé ?

    Nous ouvrons ce direct pour suivre la mobilisation des taxiteurs qui protestent contre la baisse prévue des tarifs du transport sanitaire.

    Restez avec nous !

À propos

En France, la prise en charge des trajets des malades coûte 6,8 milliards d’euros à la Sécu, selon le ministère de la Santé.

Pour boucher le trou de la Sécu, l'exécutif a donc décidé de tabler sur une économie d’au moins 300 millions d’euros dans les transports sanitaires entre 2025 et 2027 - dont 150 millions pour les taxis. Et ce en partie grâce à une baisse des tarifs conventionnés.

Même si le gouvernement est tombé, "il y a un article qui encadre la possibilité pour l'Uncam (Union nationale des caisses d’assurances maladie)d'établir une convention en pouvant intervenir sur un taux de remise plus important", explique Grégory Trépot, président de la fédération régionale des taxis de La Réunion.

- Les taxis manifestent contre la baisse prévue des tarifs du transport médical -

La grève illimitée annoncée par les taxiteurs, prévoit ce lundi "une manifestation sur nos routes réunionnaises pour s'acheminer vers la Caisse de sécurité sociale de La Réunion", notent les fédérations régionales des taxis.

Plus de 200 taxis - venus de l'ouest, du sud et de l'est - se rassemblement devant les locaux de la CGSS.

"L'ensemble de la fédération se mobilise face à la dernière proposition de l'Uncam sur la convention pour le transport sanitaire", indique Grégory Tréport.

Il explique que durant l'année, "il y a eu des négociations, des propositions de la part des artisans qui n'ont abouti à rien". "Nous avons le sentiment qu'ils (l'État et la Sécu) ont joué la montre pour faire des propositions au pied du mur."

Un mouvement qui "va affecter les centres de soins et la patientèle", précise Grégory Tréport. "Le patient n'est pas la cible, ni la population réunionnaise. Aujourd'hui l'objectif est clairement d'atteindre une négociation plus ouverte auprès de l'État car nous précariser, c'est précariser la patientèle."

"Ce n'est pas sur nous que l'État fera des économies", prévient Hugues Atchy, président de la fédération régionale des taxis indépendants.

Dans la matinée, "les transporteurs et leurs taxis seront devant les locaux de la CGSS à Saint-Denis", précise Hugues Atchy. Les grévistes demandent un entretien auprès de la direction de l'Uncam de La Réunion.

La mobilisation durera sur l'ensemble de la journée et ce jusqu'au soir afin d'attendre les retours des fédérations au niveau national afin de savoir quelle suite sera donnée à ce mouvement.

Lire aussi - Mobilisation générale des taxis de toutes l’île ce lundi

- Baisse des tarifs de l’assurance maladie : la crainte des taxis n'être plus rentable -

À La Réunion, le transport sanitaire représente une part de marché très importants des taxis. "Nous sommes aujourd'hui plus de 500 taxis conventionnés à La Réunion", précise Hugues Atchy.

Pour certains entrepreneurs de l'île, baisser les tarifs reviendrait à mettre la clé sous la porte.

"Ce que propose l'Uncam c'est de demander aux entreprises de taxi de travailler à moins 45% du tarif préfectoral", explique Grégory Tréport.

C'est "impossible, surtout quand on connaît le contexte économique des entreprises françaises et là on nous demande de ne pas être rentable alors que l'on fait des efforts depuis plus de 15 ans et que l'on octroyait déjà une remise entre 15 et 20% à la sécurité sociale".

D'autant que "travailler sous le seuil de rentabilité c'est interdit".

À La Réunion, la fédération régionale des artisans taxi estime qu'entre "2008 et 2024 nous avons permis de faire une économie à l'État de près de 105 millions d'euros".

- Derrière la manifestation des taxis, la crise du transport médical -

Sur l'île, "avec un territoire restreint et une population dense, il y a une demande forte dans tous les types de soin (dialyse, oncologie, soins cardiovasculaires…)", indique Grégory Tréport.

La Réunion nécessite donc d'avoir de nombreux transports sanitaires. Si la fédération "comprend que cela génère des frais pour la Sécurité sociale, il faut comprendre que les taxis répondent à une demande sur prescription médicale".

"Si le patient n'a pas besoin de transport sanitaire, le taxi ne roule pas. Il n'invente pas ses courses", lance le président de la fédération.

Parmi les propositions faites par la fédération des artisans taxi au niveau national, "c'est de faire un effort sur les trajets longs, tout en demandant à être compensé sur les trajets courts", indique-t-il.

Des taxis accompagnés par un collectif d'ambulanciers. Des professionnels qui eux aussi se trouvent en difficulté.

"On rencontre beaucoup de problèmes, surtout sur les prescriptions médicales", explique Émile Étheve, des ambulances du même nom. "La Sécu ne veut plus des prescriptions au jour le jour. Si demain nous devons emmener un patient faire une consultation et qu'il n'a pas le bon, on ne peut pas le prendre en charge", explique l'ambulancier.

"Il faut à un moment que les décideurs se mettent autour de la table et se posent les vraies questions et donnent de bonnes réponses."

- Pour économiser, l'État veut aussi faire du transport partagé -

Les économies souhaitées par le gouvernement inquiètent également les patients, notamment autour de la généralisation du transport partagé.

Un décret d’application du budget de la Sécurité sociale prévoit qu’un patient ne pourra désormais plus refuser le partage d’un moyen de transport sanitaire avec une autre personne, sauf si son état de santé est incompatible avec cette mesure.

En cas de refus non justifié, il devra lui-même avancer ses frais de transport et ne sera remboursé qu’a posteriori, avec un coefficient de minoration.

ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

 

guest
9 Commentaires
Aurelien
Aurelien
1 semaine

Moi qui subit les embouteillages, qu'est-ce que j'ai a voir avec votre problématique ? Pourquoi nous les automobilistes sommes nous pris en otage ?

À moins même ça
À moins même ça
1 semaine

Vive la facturation embarquée la géolocalisation au moins n’aura travail pour tout le monde

Paul
Paul
1 semaine

J'en connais même un, qui accessoirement a un garage, qui a utilisé mon véhicule, laissé pour de la carrosserie pendant mon absence hors département, l'a utilisé pour son activité d'ambulance...

Lal
Lal
1 semaine

Ses toujours les usagés de la route qui paye les pots cassée.
Réunion prévu 14h 30.
Pendant tout se temps barage filtrant
La loi française la laisse trop faire ses genre D'opérations.

neurone974
neurone974
1 semaine

C'est une honte de bloquer ainsi la circulation, même si c'est "filtrant". Les entreprises et les réunionnais ont déjà bien assez de problèmes comme ça. Comment la préfecture peut-elle laisser faire ? Si c'étaient des agriculteurs, on les aurait déjà dégagés.
Par ailleurs, s'ils assurent un service public, il devrait y avoir des réquisitions pour que les patients soient transportés là où ils doivent aller.
Combien de pertes de chances parce que des chimios, des dialyses, des consultations seront reportées, des ambulances ou des services de secours retardés ?

Aurélie
Aurélie
1 semaine

Cela ne sert à rien ... vous ne toucherez pas le bobos parigots !

Marius
Marius
1 semaine

quand ils prennent 2 clients au même endroit pour aller au même hôpital ils font payer : 1 ou 2 trajets ????? / en plus pour le retour il faut attendre que le taxi revienne........... / il y a le petit plus des voies réservées

Momo
Momo
1 semaine

Collez leur des prunes à ces voleurs conventionnés.

Jean marie lo sucré de l'est
Jean marie lo sucré de l'est
1 semaine

Prudence sur les routes