Deux personnes sont décédées des suites du chikungunya, annonce la préfecture ce vendredi 21 mars 2025. "Il s’agit de deux personnes âgées de 86 et 96 ans, dont une présentait des comorbidités. L’attribution de la cause des décès au chikungunya fait l’objet d’une analyse au sein d’une commission d’investigation, associant le médecin traitant, des infectiologues du CHU et de Santé Publique France" détaille la préfecture dans un communiqué (Photo rb/www.imazpress.com)
Les deux décès sont survenus "la semaine dernière" informe la préfecture. Le" nécessaire recours à plusieurs experts" pour déterminer les raisons des décès "explique les délais entre le décès, l’imputabilité au chikungunya et sa déclaration par les autorités sanitaires" expose la préfecture
Ces deux mortalités arrivent alors que le niveau 4 du plan Orsec a été déclenché le vendredi 14 mars par le préfet, sur proposition du directeur général de l’ARS. Ce niveau correspond à une "épidémie de moyenne intensité".
Depuis le 23 août 2024, 8.749 cas de chikungunya ont été recensés sur l’île dont 8.600 en 2025. "L’épidémie poursuit sa progression avec plus de 2 800 cas détectés en S10 Ce sont toujours les communes du Sud - avec 70% de l’ensemble des cas depuis 2024 -, dont Le Tampon, qui enregistrent le plus grand nombre de cas mais l’épidémie est maintenant généralisée à la totalité de l’île et progresse partout" indique Santé publique France dans son bulletin de ce vendredi après-midi.
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- Forte progression des cas de chikungunya dans le sud -
"Le nombre de cas progresse fortement à l'Entre-Deux, la Petite Ile, Saint-Joseph ou aux Avirons. Cependant, au cours des dernières semaines, une augmentation de la circulation virale est notée également dans la plupart des communes de l’ouest, du nord et de l’est" note Santé publique France.
"Les données démographiques évoluent peu" indique les autorité sanitaires. "Ce sont toujours les 45-59 ans, les 60-75 ans et les 30-44 ans qui sont le plus affectés. Si l'on rapporte ces chiffres à la population, ce sont les plus de 75 ans et les 60-75 chez qui le taux de déclaration est le plus élevé, atteignant les 2% chez les plus de 75 ans (soit plus de 920 cas pour une population de 45 000 individus de plus de 75 ans).
"En revanche, malgré l'absence d'immunité naturelle liée à l'épidémie de 2005-2006, les moins de 20 ans ne sont pas particulièrement affectés" souligne Santé publique France.
L’activité aux Urgences poursuit sa hausse : depuis le début de l’année, 169 passages pour motif "arboviroses" ont été recensés, dont 78 pour la semaine 10 (contre 53 la semaine précédente). "Parmi eux, 77 étaient spécifiquement codés "fièvre à chikungunya". La plupart de ces passages ont été rapportés au CHU sud (75%)" détaillent les autorités sanitaires.
Le nombre de cas de personnes hospitalisées plus de 24h pour chikungunya et signalés à Santé publique France à ce jour est de 24.
"Les premières données montrent que l’âge médian des cas hospitalisés est plus élevé que celui des cas (72 ans pour 50 ans) et que la plupart des patients hospitalisés (88%) présentent au moins une comorbidité (diabète, ou HTA, ou IRC). Trois formes sévères ont été rapportées. Ces données sont en cours de consolidation" expose Santé publique France.
- Appel à la vigilance à La Réunion -
"Les autorités rappellent à l’ensemble de la population la nécessité de lutter contre la maladie en mettant en œuvre les mesures de prévention : éliminer tout ce qui peut contenir de l’eau autour de son domicile, se protéger des piqûres de moustiques et continuer à se protéger, même malade, et consulter un médecin en cas de symptômes" souligne la préfecture
"150 agents de lutte anti-vectorielle de l’ARS, complétés des effectifs des communes, sont mobilisés au quotidien pour mener des interventions de démoustication, indispensables contre la prolifération de moustiques. L’implication des communes et intercommunalités est essentielle pour soutenir ces actions. La population est encouragée à mettre en œuvre les gestes de prévention" insistent les services préfectoraux.
Pour rappel, le vendredi 14 mars, la Haute Autorité de Santé a recommandé l’utilisation du vaccin Ixchiq, en priorité pour les personnes à risque de forme grave, n’ayant jamais eu d’infection au chikungunya : les personnes âgées de plus de 65 ans, celles ayant des comorbidités et les personnes de plus de 18 ans avec comorbidités.
Les professionnels de la lutte anti-vectorielle pourront également en bénéficier, en raison d’un risque plus élevé de contamination.
"L’ARS La Réunion, en lien étroit avec le ministère de la Santé et de l’Accès aux soins, travaille à organiser l’accès à la vaccination des personnes prioritaires, dès le début du mois d’avril. Ces modalités feront l’objet d’une prochaine communication" informe la préfecture.
- Une immunité partielle face au virus -
En 2005-2006, l'épidémie a touché 260.000 personnes à La Réunion, soit un tiers de la population, avec une forme symptomatique.
Toutefois, si l'infection par le moustique confère une immunité durable, quel que soit le variant du virus, près de deux décennies après l'épidémie, cette immunité résiduelle ne concernerait seulement 20% de la population réunionnaise, selon des estimations qui restent à affiner.
Le renouvellement naturel des habitants, lié aux naissances, aux décès et aux migrations, a contribué à réduire cette protection collective.
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Un grand merci à l'ARS qui a eu près de 9 neuf ans pour préparer cette nouvelle épidémie, et qui demande aux gens de vider leurs pots de fleurs et d'acheter des répulsifs... Bonjour l'incompétence! Ces gens parfois grassement payés avec nos impôts ne servent à rien !
Qu’Es ce que la Rass attend? qu'il y ai plus de mort pour commencer à traiter les gîtes larvaires
Il passe traiter quant la personne a été contaminé ce n'est pas Quant le malus est fait qu'il faut agir
Faut se bouger le.cul.