Protection des cétacés (actualisé)

Observation des baleines : la préfecture lance une consultation publique pour adapter la réglementation

  • Publié le 7 mai 2025 à 13:27
  • Actualisé le 7 mai 2025 à 15:43

Depuis ce mardi 6 mai 2025, la préfecture de La Réunion a lancé une consultation afin de recueillir l'avis de la population sur le futur arrêté réglementant l'approche et l'observation des géantes des mers. Chaque personne peut donner son avis jusqu'au 27 mai 2025 (Photo : rb/www.imazpress.com)

"Les observations déposées par le public seront prises en considération préalablement à la prise de l’arrêté par le préfet de La Réunion et une synthèse des observations du public ainsi que les motifs de la décision seront rendus publics sur le site internet des services de l’État pendant une durée de trois mois à compter de la publication de l’arrêté préfectoral", indique la préfecture.

Les observations du public peuvent être adressées jusqu’au 27 mai 2025 à l’aide du lien ci-dessous.

Lire aussi - La première baleine à bosse observée au large de Saint-Philippe

- Les associations et professionnels consultés -

Les associations telles  le brigade Quiétude, Globice et Abyss "ont pu exprimer leur avis dans le cadre de ce processus de concertation, au même titre que celui des professionnels et des organisations concernées par l’observation des cétacés", précise l'association.

Le 21 janvier 2025, un séminaire portant sur l'activité et l'évolution de la réglementation à venir a été organisé par Quiétude, "permettant de mettre toutes les parties prenantes de l'activité autour de la table".

"Notre rôle a particulièrement consisté à verser au débat les données scientifiques dont nous disposons et les résultats des dernières études disponibles sur la question de l’impact de l'observation des baleines", précise Globice.

Globice a focalisé ses propositions sur le respect des besoins physiologiques des trois espèces de cétacés. En ce qui concerne les baleines à bosse, il est "indispensable de veiller à assurer en priorité la quiétude des mères allaitantes, de limiter les dérangements répétés sur ces individus afin de respecter leur temps de repos et les phases d’allaitement du baleineau".
Pour le dauphin long-bec, "il est absolument nécessaire de veiller à assurer la préservation de leur phase de repos le matin".

Enfin pour le grand dauphin de l’Indo-Pacifique - espèce en danger à La Réunion – l'association considère "qu’il est impératif de limiter la sur-sollicitation de cette espèce, en baie de Saint-Paul notamment où elle est particulièrement présente".

Lire aussi - Pour laisser les baleines nager en paix, un durcissement de la réglementation n'est pas exclu

- Enfin une prise de conscience pour préserver les baleines -

Envisager une adaptation de la règlementation de l'observation des baleines était un sujet très attendu de tous.

Déjà, en 2024, plusieurs associations de protection environnementale et plusieurs professionnels de la mer réclamaient une adaptation à l'État. À l'époque, pour le sous-préfet de Saint-Paul, l'évolution de la charte n'était pas à l'ordre du jour.

Pour garantir une activité durable et responsable vis-à-vis du bien-être des animaux, il est aujourd'hui nécessaire de réduire et réguler cette forte pression", interpellait Audrey Cartraud de la brigade Quiétude pour l'observation respectueuse des cétacés et des tortues marines à La Réunion.

En attendant, il est très important de respecter l'arrêté préfectoral.

L’arrêté préfectoral du 7 juillet 2021 (n°2021-1306) comporte des règles précises de distance, de vitesse d’approche, de jauge de fréquentation et d’horaires d’observation.

À La Réunion, la saison des baleines 2024 a été l'une des plus grosses saisons depuis 2001. Au total, 416 baleines à bosse ont été observées sur les quelque 5.200 photo-identifications de nageoires caudales.

Si importante que les géantes des mers ont été soumises à une forte pression de la part des bateaux de plaisance. Il est important de rappeler que l’observation des cétacés n’est pas une activité anodine et elle est devenue trop banalisée.

Lire aussi - Les baleines on les aime, on les admire et surtout on les respecte

Lire aussi -  Entourées de navires et plongeurs... les baleines moins nombreuses et toujours sous pression

ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

guest
4 Commentaires
Marie
Marie
1 jour

Bonjour,

Je suis pour laisser les baleines en paix avec leur petit.
C'est comme un accouchement, les mères ont besoin de calme et de repos avant pendant et après.
Ce n'est pas rien de procréer, c'est de l'ordre du sacré ! Juste en prendre conscience .
Y a les baleines et surtout leurs baleineaux , d'où l'enjeu.
On se doit d'être responsable et d'agir avec simplement du bon sens. Comme pour les humains, on prends soin, on sécurise, on porte une attention particulière pour des bébés... et on respecte l'espace " des parents ".
C'est la même chose pour les animaux.
L'humain est juste censé avoir une soit disant plus grande intelligence.
On se doit de respecter leur territoire !
Les humains accueillent-ils chez eux tout un monde étranger au quotidien, à toute heure...?

Une dernière remarque : A la Réunion on a cette chance de pouvoir observer, d'entendre les baleines tout au long du littoral.
Une île qui devrait être exemplaire en terme de respect de la nature.

La liberté, un mot qui qui pèse bien plus lourd qu'une baleine. A méditer

Randic
Randic
1 jour

On n’a pas fini de nous gaver avec le phénomène baleines..!

leon
leon
1 jour

Ce serait quand même dommage de ne réserver l'observation en mer des cétacés qu'à quelques soit-sisant initiés. Un contrôle strict et fréquent d'une approche respectueuse serait aussi efficace qu'une nouvelle interdiction.

romain
romain
1 jour

Depuis la plage, on en voit plein des bateaux qui foncent à toute vitesse au milieu des baleines et de leurs petits. Surtout les bateaux qui tirent une voile. Il faudrait plus de contrôle, on ne peut pas compter uniquement sur la bienveillance de tous hélas. Ne mettre qu'une amande, pour des personnes fortunés qui possède leur propre bateau ça ne leur fait ni chaud ni froid