[PHOTOS ET VIDÉOS] Bon appétit

Lo gou mon péi : bonbon koko kom dan tan lontan

  • Publié le 12 janvier 2025 à 02:59
  • Actualisé le 12 janvier 2025 à 09:10

À la Marine de Sainte-Suzanne, les gourmandises se cuisinent en famille. Les étapes sont longues et il faut pas mal d'huile de coude mais le résultat final et le goût en valent largement la peine. Les bonbons coco cuits au feu de bois sont incroyablement fondants et ce petit goût fumé rajoute une touche lontan qu'on ne retrouve pas dans les bonbons coco vendus en magasin. (Photos : vs/www.imazpress.com)

Les bonbons cocos sont une véritable affaire de famille. Thérèse, la maman, allume le feu et pose des morceaux de bois dans le foyer avant de l'enflammer. La marmite et les ingrédients sont prêts sur la table en attendant les cocos.

- La recette des bonbons coco en vidéo sur notre compte Instagram -

Josian - son fils - munit d'un bambou au bout duquel est fixé un crochet, étend cette perche jusqu'au sommet du cocotier pour atteindre les noix. Il en fait tomber plusieurs. 

- La récupération de la noix de coco - 

La prochaine étape, et pas la plus simple, est d'enlever l'enveloppe fibreuse. Josian récupère un coco et le plante énergiquement sur un pic fixé à un gros morceau de bois. Il tire dans un sens, déchire le coco et arrache une partie de la fibre avec ses mains de l'autre sens.

Josian recommence jusqu'à retirer toute la fibre. La noix doit désormais être extraite. Plusieurs techniques existent pour ouvrir une noix : la jeter violemment par terre pour qu'elle se casse en deux ou alors la tenir dans la main et avec un sabre ou un pilon, frapper un coup sec au milieu.

Il s'agit maintenant de retirer la noix de la coque et là aussi, ce n'est pas si simple. Il faut avoir le coup de main. Munies de couteaux pointus Yasmina - la soeur de Josian -, Elvire, Thérèse et moi, retirons la noix. Pour certains, c'est facile. Pour d'autres (moi en l'occurrence), j'ai l'impression d'essayer d'ouvrir une huître qui ne veut absolument pas s'ouvrir. À côté de moi, Ritchy, le petit-fils, retire d'énormes morceaux de la coque en utilisant la technique de cassage de coque.

Pour ma part, j'ai retiré de tout petits morceaux (mais ce qui compte c'est de participer). 

- On ne mixe pas, on râpe le coco - 

Les morceaux de noix de coco sont soyeusement nettoyés et remis aux autres membres de la famille. Farida, Laëtitia, Léa, Julie, Noémy... et même des amis relèvent leurs manches. C'est parti pour une séance de râpe rythmée. Tous les morceaux de noix de coco vont être râpés et non mixés pour que ce soit le plus fin possible. Arrivé à la fin du morceau de coco, il faut savoir s'arrêter à temps pour ne pas râper ses doigts. 

- Du lait, du sucre, du coco... et c'est tout -

Pour les quantités de lait et de sucre, on repassera... C'est comme dans toute préparation de la cuisine péi. Thérèse i di a ou "mèt do lé, rajoute in pé. Mèt do sic, stop. La lé bon". Le dosage des ingrédients, ça se sent, ça ne se mesure pas. Donc si ou ve fé bonbon koko, fé ali kom ou san.

Vous aurez tout de même un aperçu de la quantité de sucre, de lait et de noix de coco dans notre reel sur notre compte Instagram. Approximativement, 1 litre de lait et 1 kg de sucre ont été utilisés et également deux gousses de vanille coupées en morceaux.

- De l'huile de coude pour la cuisson des bonbons coco -

Dans la marmite posée sur le feu de bois, Thérèse vide la brique de lait et le sucre. Elle remue à l'aide d'une cuillère en bois et laisse le sucre fondre. 

Le sucre bien fondu, Yasmina dépose la noix de coco râpée dans la marmite. Thérèse, la maîtresse de maison, mélange délicatement pour bien imprégner le lait sucré au coco. Et c'est maintenant qu'il faut de l'huile de coude et de l'aide. Tout le monde se relaie pour tourner ce mélange. Plus ça cuit, plus le mélange épaissit et plus il est compliqué de tourner. Si vous voulez être costaud, faites des bonbons coco. La cuisson dure un peu plus d'une heure. 

Plusieurs tests sont effectués pour savoir si "i kaye bien", c'est-à-dire si le mélange est suffisamment cuit pour que le bonbon coco tienne et ne s'effrite pas quand il va refroidir. Une petite cuillère est déposée sur une feuille figue (feuille de banane) et on laisse refroidir pour voir la tenue. Souvent, ce petit bout déposé ne tient pas jusqu'à ce qu'il refroidisse... non pas à cause de sa texture mais parce que tout le monde goûte un peu pour voir. Quand le mélange est encore tiède, c'est comme un bonbon moelleux au coco. 

- Le façonnage des bonbons coco - 

Après plusieurs tests, cette fois c'est la bonne. Thérèse annonce que le bonbon "i kaye bien". La couleur claire du début de cuisson s'est transformée en une couleur caramel. Des feuilles de banane sont posées sur une grande table pour recevoir les futurs bonbons coco. Tous les membres de la famille récupèrent chacun deux grosses cuillères à soupe. Yasmina et Josian déposent des petites montagnes du mélange cuit. Chacun y récupère dedans des petits tas à l'aide des cuillères à soupe en essayant de donner une forme et les déposent sur les feuilles figue. 

Il faudra attendre qu'ils refroidissent complètement pour les savourer. Ou alors comme moi, en réserver quand ils sont encore tièdes.

Je vous préviens, ça devient une addiction. Ce goût fumé rajoute un petit plus à ces bonbons coco. Mais évidemment, vous pouvez en faire sur votre gazinière.

Vous voulez la recette du bonbon millet, du civet canard, du cari coq aux brèdes songes...Toutes les recettes de notre rubique "Lo gou mon péi" sont à retrouver ici.

Si vous ou une de vos connaissances souhaitent participer à notre rubrique, envoyez-moi un mail à [email protected]

vs/www.imazpress.com/[email protected]

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