Le samedi 14 décembre 2024, le cyclone Chido a frappé Mayotte, balayant sur son passage des tonnes de débris en tout genre. Dans les rues encore marquées par le météore, des montagnes de déchets s'accumulent. Un mélange d'ordures ménagères, de tôle, de branches arrachées… Si le centre d'enfouissement a pu rouvrir, il faudra encore des semaines pour tout nettoyer, alors que le risque d'épidémie augmente de jour en jour.
"Ici, c'est une déchèterie à ciel ouvert", témoignait Djayda, habitante de Mayotte, quelques jours après le passage du cyclone. "Ça pue, c'est l'horreur", dit-elle, interrogée par Imaz Press.
"Les gens jettent leurs ordures dehors. Il y a des rues où l'odeur donne la nausée."
La mahoraise qui se demande "comment est-ce qu'on va se débarrasser de tout ça ?".
- L’évacuation des déchets devient très urgente -
Alors que les Mahorais s’efforcent de déblayer les décombres, l’apparition de nouveaux déchets aggrave une situation déjà critique. La préfecture, aux côtés des mairies, intensifie les efforts pour un nettoyage efficace et rapide, tout en anticipant les risques sanitaires.
Si les gravats ont été pris en charge par des maires dans plusieurs communes, le reste jonche le sol. Si la difficulté réside dans la collecte de ces débris, elle l'est aussi dans le tri à faire parmi ces tonnes de déchets.
"Il est vrai cela commence seulement à être traité", explique la préfecture de Mayotte. "Le préfet a demandé à tous les maires de mettre en place des points de regroupement des déchets à l'extérieur des communes", ajoutent les services, contactés par Imaz Press.
La Direction de l’Environnement, de l’Aménagement, du Logement et de la Mer de Mayotte travaille elle à l'évacuation des déchets lourds, comme les appareils électroménagers détruits dans le cyclone, les carcasses de voitures, les batteries ou encore les tôles.
Pour les déchets ménagers, "on va sur un enfouissement au nord de l'île".
Les troisièmes types de déchets, les déchets verts, "on les garde pour en faire autre chose", explique la préfecture de Mayotte.
Le préfet François-Xavier Bieuville estime "qu’il va falloir entre trois et quatre semaines pour ramasser la totalité des déchets".
- Le centre d'enfouissement des ordures a rouvert -
La préfecture qui indique que la collecte des ordures ménagères va pouvoir reprendre avec l'ouverture du centre d'enfouissement de Dzoumogne, situé au nord de l'île.
"Il était important de savoir où rassembler ces déchets. On a pris un peu de temps mais aujourd’hui, les points sont à peu près identiques dans toutes les communes, donc ça va pouvoir se mettre en place.
"Je pense qu’on va voir dans les jours qui viennent vraiment une différence", promet Maxime Ahrweiller, secrétaire générale pour les affaires régionales à la préfecture
- L'ARS alerte sur les risques sanitaires -
La présence de ces monticules de déchets laisse craindre le risque de choléra et de leptospirose.
L'hôpital de Mamoudzou ayant été fortement endommagé, il n'est pas certain que l'hôpital de campagne pourrait gérer tout cet afflux de malades si une épidémie se propageait.
Si la préfecture assure que le "risque sanitaire est suivi par l'ARS de Mayotte", ne notant pas "de signaux d'alerte pour le moment", dit-elle à Imaz Press, le directeur de l'Agence régionale santé alerte sur la situation.
D'autant que les déchets s'accumulent, laissant se propager des saletés dans l'eau. Une eau non potable.
Cette mauvaise qualité de l’eau et les conditions sanitaires dans lesquelles se trouve Mayotte font craindre aux autorités une épidémie de choléra.
Le risque est "majeur", a confirmé le directeur régional de l’ARS, précisant que l’agence dispose de 1.400 vaccins, et que 10.000 doses supplémentaires sont attendues en renfort.
ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
Désolée de vous contredire mais vos propos sont erronés : il y avait des cas de choléra bien avant le cyclone, et pas un ou deux. De plus, l'île malheureusement n'était pas propre, les problèmes de gestion des déchets sont récurrents et partout sur l'île depuis de nombreuses années.
Triste. Avant chido il n'y avait pas de choléra. Et Mayotte était super propre, partout, avec une gestion des déchets top, de la base jusqu'au sommet de la société. Ah la la c'est vraiment triste chido comme il a bousculé toute la société d'un coup d'un seul sur l'île au parfum (y en a plus qu'un maintenant, le même partout).
C'est valable aussi pour les réunionnais, même quand il n'y a pas de cyclone. En fait, surtout quand il n'y a pas de cyclone.
Il faut que les habitants se retroussent les manches et nettoient! il ne faut quand même pas des Réunionnais pour aller nettoyer, non plus? Il faut que chaque mahorais nettoie devant chez lui, l'union fait la force!
Valls a dit que tout allait bien. Comment ça, le choléra et la leptospirose?