Dans le centre de Mamoudzou, c'est l'effervescence: tractopelles et camions ont envahi dimanche les rues de la commune chef-lieu de Mayotte pour une grande opération de déblaiement, à la veille de la visite du Premier ministre et de cinq membres de son gouvernement.
PrÚs de 200 agents et une centaine d'entreprises sont à pied d'oeuvre depuis samedi pour ce qui est qualifié de "déblaiement géant d'envergure" par les équipes municipales, deux semaines aprÚs le passage dévastateur du cyclone Chido.
DÚs 07H00, plusieurs axes principaux du coeur de Mamoudzou, dont la trÚs fréquentée rue du Commerce, ont été fermés à la circulation pour permettre le passage des équipes de nettoyage.
"Il y a beaucoup de gens qui pensent que c'est parce que les ministres arrivent qu'on nettoie les rues", glisse à l'AFP une commerçante de cette artÚre bloquée.
"Depuis le 13 dĂ©cembre, avec le passage du cyclone, les dĂ©chets traĂźnent partout. Ăa sent mauvais, et il n'y a pas eu de nettoyage. J'espĂšre que c'est vraiment parce que c'est le week-end qu'ils en profitent", souligne-t-elle.
"Cette opération était planifiée depuis plus d'une semaine. Il fallait profiter de ce week-end pour agir efficacement, quand le trafic est réduit", rétorque Yssad Mohamed Youssouf, directeur de la propreté urbaine et du développement durable de Mamoudzou.
Que cette opération ait été mise en place pour l'arrivée du Premier ministre et des membres de son gouvernement, dont le nouveau titulaire du portefeuille des Outre-mer Manuel Valls, ou non, les habitants constatent les résultats et ne s'en plaignent pas.
"L'important, c'est que ce soit fait", lùche ArsÚne Said, 25 ans, en se promenant le long d'une rue fraßchement débarrassée de ses ordures. "Je les attends toujours à Kaweni", bidonville de Mamoudzou ravagé par le cyclone, complÚte néanmoins l'éducateur.
- Un prochain retour Ă la normale -
AprÚs le passage du cyclone Chido, les différents villages de la commune chef-lieu de Mayotte ont été submergés par des déchets de toutes sortes: végétaux, métalliques et ordures ménagÚres.
Le ramassage des déchets avait été interrompu pendant plusieurs jours à cause des nombreux arbres, poteaux et autres encombrants qui s'étaient retrouvés le long des routes.
Depuis quelques jours, les rues retrouvent peu à peu leur propreté. "Nous sommes à 40% à Kaweni, 50% à M'Tsapéré", autre quartier de Mamoudzou, précise Yssad Mohamed Youssouf. "Dans les villages, on a beaucoup avancé, mais l'hypercentre, qui n'avait pas encore été traité, était resté à l'abandon. C'est une zone immense, avec de nombreux dégùts. L'objectif, c'était que d'ici ce soir, nous ayons traité 80% de Mamoudzou".
MĂȘme si l'initiative est saluĂ©e, les rĂ©sidents, Ă l'instar de Mouhoudroiri Nasser, ne peuvent cacher leurs rĂ©serves. "On pourrait installer davantage de bennes Ă ordures pour rĂ©cupĂ©rer ce qui reste. Parce que mĂȘme si on en enlĂšve, dĂšs le deuxiĂšme jour de nouveaux dĂ©chets apparaissent".
Les opĂ©rations de ce week-end sont amenĂ©es Ă se rĂ©pĂ©ter dans les prochains jours. "Actuellement, nous avons quatre sites oĂč nous dĂ©posons ces dĂ©chets en attendant de pouvoir les transfĂ©rer ailleurs", indique le directeur de la propretĂ© urbaine.
Le quai de transfert de Hamaha, le plus proche de la commune, est pour le moment fermé, ayant subi de gros dégùts suite au passage de Chido. Il devrait rouvrir la semaine prochaine, selon les autorités.
Le site de l'installation de stockage des dĂ©chets non dangereux (ISDND) est lui dĂ©sormais ouvert. Le transfert des dĂ©chets vers le site situĂ© Ă DzoumognĂ©, dans la commune de Bandraboua, au nord de Mayotte, devrait donc ĂȘtre enclenchĂ© dans les prochains jours.
- Penser l'aprĂšs -
En attendant que le circuit de traitement des déchets reprenne un cours normal, des montagnes de tÎles et d'ordures ménagÚres s'entassent sur le terre-plein de M'Tsapéré ou sur un terrain vague prÚs du village de Tsoundzou.
"C'est vraiment problĂ©matique", reconnaĂźt le directeur de la propretĂ© urbaine. "Nous avons demandĂ© l'accompagnement des services de l'Ătat".
Selon la municipalité, la situation devrait revenir à la normale d'ici la semaine prochaine.
Actuellement, une centaine d'entreprises privées dotées de moyens roulants sont mobilisées, notamment pour transporter les déchets verts jusqu'au centre de la ville pour les broyer.
Pour Yssad Mohamed Youssouf, l'objectif final est bien de valoriser le plus de déchets possible. "Disposer de gros broyeurs, réutiliser les copeaux de bois... Tout cela représente des filiÚres à développer pour maximiser la valorisation de ces matériaux".
AFP



PENSER Lâ APRES Penchons-nous sur Romains 8.19
Par le soupir universel de la création, nous espérons à la gloire de Christ, en dépit des souffrances que nous avons à endurer dans le temps présent.
Nous faisons partie de cette crĂ©ation qui souffre. Câest ce qui explique la contradiction quâil y a dans notre situationâŻ:
Nous souffrons dans le temps prĂ©sent et nous appartenons Ă la «âŻcrĂ©ation soumise Ă la vanitĂ©âŻÂ».
Sur les effets les plus lointains du pĂ©chĂ© et les souffrances qu'il engendre pour tous les ĂȘtres et la nature.
Nous ouvrons une perspective, bien propre Ă raffermir notre foi Ă©branlĂ©e par la vue de lâimmensitĂ© de la souffrance dans le monde entier oĂč tous ces ravages seront rĂ©parĂ©s.
La crĂ©ation, ce sont tous les ĂȘtres, la nature entiĂšre opposĂ©e Ă lâhumanitĂ© soumise Ă la vanitĂ© non volontairement mais Ă cause de celui qui lây a soumise. Les convulsions qui agitent le matĂ©rialiste en dĂ©truisant lâunivers.
Les souffrances quâendurent tous les ĂȘtres douĂ©s de sensibilitĂ©, dans lâattente du Retour de Christ et de la gloire de son rĂšgne.
Bon , Bayrou aura au moins servi à ça!
Ils auraient dû nettoyer aprÚs leur visite pour qu'ils puissent voir l'étendue des dégùts