De nouvelles précisions seront envoyées

Recharge des véhicules électriques : le Sidélec "prend acte" de l'avis défavorable de la Région sur la stratégie de déploiement

  • Publié le 27 août 2024 à 15:50
  • Actualisé le 27 août 2024 à 17:07

Alors que la Région a émis un avis défavorable le Schéma directeur des installations publiques de recharge pour les véhicules électriques (SDIRVE) - document stratégique ayant pour principal but de planifier, organiser et structurer l'offre de recharge -, le Syndicat intercommunal d’électricité du département de La Réunion (Sidélec) "prend acte de la position exprimée par la Région Réunion qui appelle à engager une discussion avec l’État et EDF". Le Sidélec "reste entièrement disponible pour échanger, autant que de besoin, sur l’ensemble des sujets majeurs qui impactent le territoire", et précise que les observations émises par la Région ont déjà été adressées par le syndicat. (Photo Sidélec photo Sly imazpress)

Lors de la Commission permanente du Conseil Régional, le 23 août 2024, les élus ont exprimé "des réserves importantes sur certains aspects", notamment une "insuffisance de la couverture", une "absence de calendrier détaillé", un "manque de détails sur l’entretien et la maintenance" et "l'interopérabilité des bornes".

La commission permanente demande au Sidélec de revoir son projet pour inclure :

- Un calendrier précis pour le déploiement des 3400 points de charge prévus par la PPE.
- Le déploiement rapide d'un corridor de bornes de recharge très rapides sur le littoral et la RN3.
- Une priorité accrue aux bornes de recharge accélérées par rapport aux bornes lentes.
- Une description claire des moyens mobilisés pour garantir un taux élevé de disponibilité.
- L’interopérabilité des bornes avec des systèmes de paiement accessibles à tous les usagers.

Le Sideléc estime cependant que concernant "les observations de la Région Réunion, des réponses précises ont été apportées par courrier en date du 30 juillet 2024". "Il semblerait qu’elles n’ont pas été prises en considération dans le débat qui s’est tenu lors de la Commission Permanente du 23 aout 2024" ajoute le syndicat.

"Cela est d’autant plus regrettable que dans le « Rapport final - SDIRVE » transmis à Monsieur le Préfet de la Réunion, le 12 août 2024, là encore, les observations formulées par la Région Réunion ont bien été prises en compte par le BET Systra".

Le Sidélec Réunion, membre de la Gouvernance Énergie locale aux côtés de l’État, de la Région, du Conseil Départemental, de l’Agence pour les économies d'énergie, d’EDF et de la SPL Énergie Réunion, annonce qu'elle transmettra de nouveau ses réponses aux services de la Région et "reste disponible pour un échange avec les parties prenantes y compris l’AFD et les 5 Établissements Publics de Coopération Intercommunal" écrit Maurice Gironcel, président du Sidélec Réunion.

Il rappelle que le SDIRVE de La Réunion a "dès le départ, fait l’objet d’une co-construction à travers des consultations, des
rencontres sur le terrain, des comités techniques et des comités de pilotages qui ont réuni l’ensemble des acteurs publics et privés de la mobilité".

Les comités de pilotage se sont tenus les 17 mai 2023, 30 novembre 2023, 17 avril 2024, avec la participation active, notamment, de la Région Réunion. "Le dialogue a été fructueux et le partenariat constant" estime le syndicat.

"C'est dans cet état d’esprit que le SDIRVE a été élaboré pour viser trois objectifs. D’une part, assurer un maillage territorial homogène pour les bornes publiques, non discriminatoires et répondant aux besoins actuels et futurs. D’autre part, disposer d’un réseau de bornes adapté aux contraintes en Zone Non Interconnectée au réseau électrique continental" détaille-t-il.  Enfin, "atteindre le scénario fixé par la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE)".

"Pour rappel, il s’agit de 1 700 bornes pour 3 400 points de charges sur les 24 communes de l’île à l’horizon 2028. Cela signifie une réponse adaptée pour tous sans aucune zone blanche. Il a également été convenu que cette orientation prenne en compte le réseau de bornes des acteurs privés et privilégie sur les espaces publics la recharge lente et accélérée couplée, si possible, avec une production solaire pour veiller au nécessaire équilibre entre l’offre et la demande électrique" ajoute le Sidélec.

"Les enjeux sont considérables compte tenu que le déploiement des véhicules électriques est un puissant levier de décarbonation pour diminuer l’impact environnemental des véhicules et lutter ainsi contre les effets du réchauffement climatique. Nous devons tous être au rendez-vous !" conclut Maurice Gironcel.
 

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3 Commentaires
Bernard
Bernard
2 mois

Gironcel et ... Bareigts ! Ces décisions à la con, la décharge géante n2 à Ste Suzanne Ste Marie c'est eux ! Didier ROBERT ou quelque d'autres , stp revient et dégage nous ces incompétents qui se croient super intelligent. Quand je pense que Baregts été ministre, je me demande ce qu'elle a foutu à Paris.

Gironcel démission
Gironcel démission
2 mois

Le Sidelec doit fermer tellement ils mentent sur le prix de recharge aux bornes qui dépassent largement une voiture thermique à l'utilisation. On ne peut pas inonder l'île de bornes dont le coût de recharge est aussi indécent. Pour qui nous prend le Sidelec ???

Région a raison
Région a raison
2 mois

La région a raison dans ce dossier. Sidelec n'a pas toujours pris les bonnes décisions. Stratégie mauvaise.