Cyclonex 2024

Dix mois après Belal, La Réunion se prépare aux risques de demain

  • Publié le 15 novembre 2024 à 02:59
  • Actualisé le 15 novembre 2024 à 13:40

Le séminaire Cyclonex 2024 a réuni ce jeudi 14 novembre 2024, experts, responsables de gestion de crise et acteurs locaux pour anticiper les défis de la prochaine saison cyclonique. Au programme : retours d’expérience, préparation des services et actions de prévention. L'occasion également de faire un point sur les tendances météorologiques des prochains mois dans la zone. (Photo : www.imazpress.com)

Le séminaire Cyclonex 2024 s’impose comme un rendez-vous clé pour renforcer la résilience de La Réunion face aux cyclones. Experts de Météo-France, services de sécurité, responsables de l’ARS, et autorités locales abordent les dernières prévisions, les stratégies d’intervention et les mesures pour protéger les secteurs vulnérables.

Ce jeudi 14 novembre, pour la 3ème édition qui s'est tenue sur le campus du Moufia, les discussions sont allées des tendances climatiques aux infrastructures critiques comme l’alimentation en eau et la télécommunication.

Une manière de prévenir plutôt que de guérir, en affinant la gestion des risques et en assurant la sécurité de la population en cas de catastrophe, quelques mois après le passage de Belal, dont les impacts ont souligné l’importance d’une anticipation rigoureuse. Regardez :

Belal a révélé des failles dans les infrastructures critiques, ce qui pousse aujourd’hui les décideurs à adapter les stratégies pour assurer une meilleure résilience de l’île lors de futurs événements extrêmes.

Parmi les principales annonces à retenir : la fin de la pré-alerte en jaune. En effet, les autorités considèrent que le jaune apporte de la confusion avec les vigilances météorologiques, les fortes pluies, les vagues-submersions ou encore les vents forts.

Cyclonex a d'ailleurs permis d'y voir plus clair sur les tendances en matière de météorologie pour les prochains mois. Il en ressort qu'avec 9 à 13 systèmes à prévoir, une première tempête nommée dès octobre et une seconde en novembre, l'activité devrait être plus "précoce" et "active" que la moyenne. Regardez :

La préfecture de La Réunion porte actuellement plusieurs projets pour prévenir et mieux informer la population en cas de risque cyclonique. C'est le cas du Hackathon organisé les 24 et 25 octobre 2024, en partenariat avec la French Tech La Réunion. Pour la partie étudiante, le projet gagnant est celui d'Epitech.

Il porte sur une solution mêlant modernité et tradition : une plateforme web, dotée d’une intelligence artificielle qui écouterait la radio Freedom lors des périodes cycloniques et qui centraliserait les problématiques remontées par la population en temps réel.

Lire aussi - Préfecture : les étudiants d’Epitech remportent le premier Hackaton

Le lauréat du concours d’innovation, côté entreprise, est l'agence digitale Iroko basée à Saint-Denis. En fin de journée, les porteurs du projet ont été mis à l'honneur.

Désormais, le travail est lancé avec les services de l'État pour créer une application grand public, pour smartphones, afin de mieux informer et mieux impliquer la population face au risque cyclonique, notamment grâce à une interface simple, ludique et interactive. Elle sera mise en application à partir de 2025/2026.

pb/www.imazpress.com/redaction@ipreunion.com

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3 Commentaires
Julie
Julie
6 jours

Là vous nous parlez que de "comment" prévenir les reunionnais du danger du système météorologique en approche et de comment les tenir informés de la situation en quasi temps réel.
Mais vous nous parlez pas des mairies, collectivités, de ce qu'elles mettent en place pour éviter un maximum les dégâts. Je pense à nettoyer les bouches d'egouts, les rues,..demander à ce que soit élague les arbres qui pourraient tomber sur les fils électriques, rentrer les poubelles,... J"espere vraiment que les mairies ont compris qu'elles avaient un rôle important à jouer en cette saison cyclonique

Pierrot 974
Pierrot 974
6 jours

Enterrer les lignes hautes tensions est moins que simple avec la nature des sols, le relief de l'île et les risques de glissements de terrains.
Mais ne pas enterrer le réseau basse tension qui alimente nos foyers et est dévasté à chaque fois, c'est n'importe quoi en effet.

Ha ha
Ha ha
6 jours

On enterre pas les réseaux électriques? On ne sécurise pas las canalisations d'eau? On ne favorise pas l'écoulement des eaux? On fait juste du coloriage pour les alertes? Donc pour les prochains cyclones, on s'attend au même résultat.