Il s'adresse aux Français

Macron : "les policiers ne sont pas au-dessus des lois, dans la République personne n'est au-dessus des lois"

  • Publié le 24 juillet 2023 à 17:47

Emmanuel Macron, qui avait renoncé à s'exprimer le 14 juillet, a été finalement interrogé, depuis Nouméa, ce lundi 24 juillet 2023 dans les journaux de 15h (heure de La Réunion) de TF1 et France 2 depuis Nouméa. Aucune annonce particulière au cours de cet entretien, le chef de l’État s'est borné à répéter ce qu'il avait déjà dit ce jeudi en ouverture du conseil des ministres, juste après le remaniement. Seule déclaration en lien direct avec l'actualité : une prise de distance modérée avec les propos du directeur général estimant qu'un policier ne peut pas être mis en détention même s'il a commis une faute grave. "Les policiers ne sont pas au-dessus des lois, dans la République personne n'est au-dessus des lois" a souligné Emmanuel Macron

  • Macron évoque "l'émotion des policiers" après l'incarcération d'un policier à Marseille, Mélenchon l'accuse "d'encourager les abus"

    "Pendant la sédition policière, le président fait les annonces du ministre de l'éducation et s'en prend aux familles monoparentales", regrette Jean-Luc Mélenchon sur son compte Twitter.

    "Puis il couvre les débordements sans soutenir la Justice. Aucune sanction, même verbale. Les abus sont encouragés. Consternant", s'agace le fondateur de La France insoumise.

  • Macron prône "l'ordre" et assure qu'il n'y "pas de majorité de rechange"

    "L'ordre, l'ordre, l'ordre": Emmanuel Macron a martelé sa réponse aux émeutes urbaines lors de son interview sur TF1 et France 2 depuis la Nouvelle-Calédonie, assurant qu'il n'y avait "pas de majorité de rechange" pour mieux défendre le bilan contesté de son gouvernement.

    Ce déplacement coïncide avec la toute fin des "cent jours d'apaisement, d'unité, d'ambition et d'action" que le président s'était donnés mi-avril pour relancer son second quinquennat après la crise des retraites.

    "Il y a eu parfois des jours avec et il y a eu aussi des jours sans", a relevé Emmanuel Macron en duplex, peu après sa descente d'avion après quelque 24 heures de vol et à 16.000 kilomètres de la capitale. Mais "le gouvernement a avancé, décidé, fait passer des textes, été efficace, ce qui justifie ce choix de confiance pour Madame la Première ministre".

    Il a aussi félicité son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin pour sa gestion des récentes émeutes, alors que la Macronie avait bruissé de spéculations sur la possibilité de le voir prendre la tête du gouvernement.

    Celui qui avait demandé en mars à Elisabeth Borne d'élargir sa majorité relative, aux mêmes JT de 13 heures après l'adoption de sa réforme contestée des retraites, a minimisé lundi l'échec de la cheffe du gouvernement.

    "Il n'y a pas de majorité de rechange" à l'Assemblée nationale, a-t-il estimé, assurant ne pas croire "aux coalitions" de gouvernement "formelles".

    Revenant sur les émeutes de fin juin, d'une violence inédite, après la mort du jeune Nahel tué à bout portant par un policier lors d'un contrôle routier, le chef de l'Etat a martelé: "l'ordre, l'ordre, l'ordre". Et le "retour de l'autorité à chaque niveau", a-t-il ajouté, expliquant vouloir ouvrir le chantier de "l'autorité parentale".

    Au-delà, sans faire d'annonce nouvelle, Emmanuel Macron a réaffirmé avec force son "cap": "l'indépendance et la justice", "pour financer un modèle social juste".

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  • Loi immigration

    Que faire si le gouvernement est en minorité ? "Le gouvernement a la volonté de bâtir avec toutes les oppositions constructives", dit-il. Notre objectif étant de "réduire les entrées, lutter contre les trafiquants". "Ce texte est complet et réaliste."

    La France a lancé "des réformes importantes et nous devons mieux protéger les frontières communes de l'Europe. Dès la rentrée le ministre devra travailler avec la majorité relative et les forces d'opposition pour bâtir un texte et j'ai bon espoir que les oppositions républicaines - qui veulent protéger leur pays - en bonne foi, nous aident à bâtir un texte".

    "La France a besoin de reprendre le contrôle de son destin", conclut le président de la République.

  • La France prête face aux risques de feux

    Face à la canicule, la hausse des températures, "nous avons pris des décisions et mieux accompagner le statut de nos pompiers et là nous abordons l'été avec des équipements et personnels encore mieux organisés que l'été dernier et la France reconnu comme une grande puissance de sécurité civile".

    Sur l'eau, "nous avons mis en place des dispositifs d'alerte pour adapter les comportements et donc on va mieux prévoir les choses". "Nous sommes prêts car ce plan eau va permettre d'aider les Français, les industriels et les agriculteurs. De tous faire notre part pour réduire le risque de sécheresse."

    Sur le long terme, "nous n'avons pas chômé". "Nous avons mis en place cette planification écologique et à la fin de l'été nous allons présenter la transition. Si on veut tenir notre cap de 2030 et de 2050, il faudra faire encore plus vite", indique Emmanuel Macron. "On fera des économies sur certains sujets mais on va investir plusieurs milliards d'euros en plus et développer des filières industrielles."

  • Baisse des crédits d'impôts

    "Je confirme cette décision", souligne le président de la République. "Le gouvernement aura a donner le détail et les éléments de calendrier de cette décision", dit-il.

  • Le président assure accompagner les ménages modestes

    Face à l'inflation grandissante, "le gouvernement continuera d'accompagner les ménages modestes", déclare Emmanuel Macron. "Mais en effet des hausses sont passées. L'augmentation des prix de l'énergie c'est une taxe de l'extérieur. Mais on va continuer à accompagner et produire plus d'électricité en remettant en marche les centrales nucléaires et à côté de cela, et nous finalisons une réforme pour réduire notre coût de l'électricité."

  • Un policier de Marseille en prison, "je ne vais pas commenter les propos du directeur général"

    Quatre policiers mis en examen à Marseille. Ce lundi, le directeur de la police nationale disait "un policier n'a pas sa place en prison". "Je ne vais pas commenter les propos du directeur général", répond Emmanuel Macron.

    "Dans notre pays les policiers servent la bonne application de la loi. Mais je veux dire, nos policiers et gendarmes ont été présents pendant ces nuits (lors des violences urbaines), 900 blessés, 28 enquêtes, il faut être intraitable quand des débordements sont faits et que la déontologie n'est pas respectée, tout le monde doit respecter la loi mais il ne faut pas se tromper de débat."

    Les policiers ne sont pas au-dessus des lois, questionne Jacques Legros. "Oui je le confirme. Ce n'est pas un camp mais des forces de sécurité intérieure qui ne comptent pas leurs heures." "Eux-mêmes s'inscrivent dans le cadre de la loi et nul dans la République n'est au-dessus des lois.

  • Violences urbaines ? Qu'en retire le président ?

    "Ce sont des violences inqualifiables', dit-il. "Le retour à l'ordre a prévalu. Ce fut un déploiement inédit (45.000 forces de l'ordre déployées), ce qui a permis en quatre jours de mettre fin à ces émeutes", note le chef de l'État. Et ce, "sans prendre des mesures restrictives de la liberté de chacune et chacun".

    La première leçon, "c'est que l'ordre doit prévaloir et le retour au calme".

    Emmanuel Macron se penche sur l'âge des émeutiers, "environ 16 ans de moyenne d'âge, non connus de la justice ayant un cadre familial fragilisé". "Cette violence qu'on a vu est le fait de compatriotes jeunes. La leçon que j'en tire, c'est l'ordre, l'ordre, l'ordre." "La suite c'est la responsabilisation de certaines familles et réinvestir sur la jeunesse pour lui redonner un cadre."

    Il le dit, "nous avons un besoin de revoir notre politique de répartition des difficultés".

    Troisième chantier, "celui de la prévention de ces difficultés et la question des réseaux sociaux. Beaucoup ont organisé ces émeutes par certains réseaux et donc on doit réussir à protéger nos enfants des écrans et réussir à retirer les contenus quand ils appellent à la violence et trouver un ordre public numérique".

    Emmanuel Macron évoque la mise en place de grands chantiers à la fin de l'été.

  • Éducation, un vaste chantier

    Interrogé sur l'absence des professeurs dans l'éducation, les deux présentateurs questionnent Emmanuel Macron. "Oui. Nous continuons de recruter ensuite nous ouvrons le chantier de la formation et de la revalorisation des enseignants. Tous seront mieux payés et ceux prêt à faire davantage (Devoirs faits notamment)."

    Emmanuel Macron évoque également un système de remplacement plus efficace. "On va réduire le nombre d'élèves par classe, on va mettre la demi-heure de sport systématique, en 6ème on va mettre en place une heure de soutien pour les élèves décrocheurs", dit-il. "En 5ème, nous mettrons des heures pour apprendre aux élèves les métiers et entrer dans la réforme du lycée professionnel."

    Le président évoque ensuite la réforme du baccalauréat. "Pour cet été je veux des changements sous fond de bon sens et on va continuer à améliorer Parcoursup pour avoir des rendez-vous plus humains."

    "L'école est un immense chantier", conclut le président.

  • Les leçons des 100 jours

    Pour Macron, il y a deux leçons des cent jours. "Il n'y a pas de majorité de rechange. Après il y a eu des majorités d'échanges et texte par texte le gouvernement a pu conforter une majorité. Les résultats sont là et on avance."

    "On a fait voter plus de textes qu'il y a cinq ans au même moment", ajoute le président.

  • "Le gouvernement a avancé, été efficace"

    Le président est également interrogé sur le choix de garder Élisabeth Borne. "C'est le choix de la confiance, de la continuité et de l'efficacité", dit-il. "Je n'ai cessé de prendre des décisions pour cela. Il y a 100 cents jours on nous disait que le pays serait à l'arrêt et depuis je n'ai cessé de me déplacer."

    Emmanuel Macron évoquant le plein emploi et la décarbonation. "Nous avons jeté les bases de la planification économique."

    Sur le service public, "durant ces 100 jours on a lancé ce pacte enseignant qui permet aux parents d'avoir des remplacements et d'avoir une école qui fonctionne mieux".

    Quatrième chantier, celui de l'ordre. "Ces jours ont permis de faire passer une loi d'orientation pour notre justice et une loi de programmation militaire au terme duquel nous avons multiplié par deux le budget de l'armée."

    "Le gouvernement a avancé, été efficace", dit-il.

  • L'avenir de la Nouvelle-Calédonie en jeu

    "Je suis au côté de nos compatriotes pour définir les bases de ce nouveau chemin et de l'avenir de la Nouvelle-Calédonie", déclare Emmanuel Macron. "Je suis ici sur une de nos terres, espaces soumis à toutes les tensions."

     

  • Emmanuel Macron est arrivé à Nouméa

    Le chef de l’Etat a atterri peu avant 18 h 00, (11 heures à Paris), à l’aéroport La Tontouta de Nouméa pour débuter une visite au cours de laquelle il doit se pencher sur la question institutionnelle du territoire d’Outre-mer. Il y fait le déplacement avec Philippe Vigier, le tout nouveau ministre délégué aux Outre-mer.

    A son arrivée, il a fait part de sa volonté d’ouvrir "une nouvelle page" sur le statut de l’île, après les trois référendums d’autodétermination qui se sont soldés par un "non" à l’indépendance.

  • Bonjour La Réunion

    Depuis Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, le président de la République va être interviewé par les journalistes de France 2 et de TF1. Un entretien qui intervient après le remaniement jeudi d’une partie du gouvernement, et après que le chef de l’État a dressé vendredi en préambule du conseil des ministres un premier bilan des "cent jours décrétés après la réforme des retraites.

     

À propos

Le chef de l'Etat arrive à la toute fin des "cent jours d'apaisement, d'unité, d'ambition et d'action" qu'il s'était donnés mi-avril pour relancer son second quinquennat après la crise des retraites, et va donc en tirer le "bilan" promis à l'époque. Il doit aussi "dresser les perspectives de la rentrée", selon son entourage.

Un exercice esquissé lors d'un long propos liminaire au Conseil des ministres de vendredi, exceptionnellement retransmis en direct à la télévision, lorsqu'il a, fait rare, réaffirmé "avec clarté" sa "confiance" à sa Première ministre Elisabeth Borne et plaidé pour "la continuité et l'efficacité".

Dans ce discours parfois fourre-tout, le président a assuré suivre "à marche forcée" un "cap clair": "l'indépendance du pays" sur les plans économique et stratégique.

Il a promis de dévoiler à la rentrée la planification écologique repoussée à plusieurs reprises, d'apporter une "réponse complète et profonde" aux émeutes de fin juin, et d'élaborer le budget 2024 en suivant un "cadre exigeant". Autant de mots d'ordre qui seront déclinés lundi matin par Elisabeth Borne qui réunit à Matignon l'essentiel de son gouvernement remanié, pour une séance de travail.

Dans la foulée, M. Macron pourrait-il faire des annonces concrètes pour redonner un peu de souffle à ce mandat chaotique, handicapé dès le début par l'absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale, comme l'illustrent les difficiles négociations politiques avec la droite autour du projet de loi immigration ?

- "Boucle bouclée" -

"Le problème c'est que nous ne sommes qu'à un an du début du quinquennat et qu'il est déjà en situation d'épuisement", a estimé dimanche le député socialiste Jérôme Guedj sur BFMTV. Emmanuel Macron "n'imprime plus aujourd'hui, il ne fournit pas de cap, il ne fournit pas d'orientation" et "il y a un décalage gigantesque avec l'urgence sociale, la relance économique, l'urgence écologique qui s'exprime dans le pays".

La prise de parole du chef de l'Etat avant la pause estivale était attendue, mais l'Elysée a tergiversé jusqu'à la dernière minute sur la forme qu'elle prendrait.

Le 17 avril, en décrétant les "cent jours", Emmanuel Macron avait donné rendez-vous aux Français le 14 juillet pour "un premier bilan".

Mais le jour de la fête nationale, alors que le pays venait de traverser quelques nuits d'émeutes d'une violence inédite après la mort du jeune Nahel, tué par un policier à bout portant lors d'un contrôle routier, le président avait finalement renoncé à parler.

Il a préféré d'abord remanier son gouvernement, ce qu'il a fini par faire la semaine dernière, au terme d'un long suspense et comme à contre-coeur, confirmant le maintien de sa Première ministre Elisabeth Borne par un SMS de ses conseillers aux journalistes, et évoquant de simples "ajustements".

Puis la piste d'un entretien dans la presse régionale, ou d'une lettre aux Français, a circulé. Jusqu'à ce que l'Elysée opte pour l'interview au 13H00 en pleines vacances d'été, réalisée en duplex depuis l'autre bout du monde, quasiment à sa descente d'avion après un vol de 24 heures et plus de 16.000 km -- au risque de voir les sujets de politique hexagonale écraser les enjeux de sa tournée en Océanie.

"Jolie manière de boucler une boucle", salue en tout cas un proche d'Emmanuel Macron.

La référence n'est pas à l'allocution solennelle du 17 avril, mais à l'interview donnée le 22 mars aux mêmes chaînes et à la même heure juste après l'adoption aux forceps, avec le décrié article 49.3 de la Constitution, de sa réforme contestée des retraites. Ce jour-là, le président s'était dit sans regret, prêt à "endosser l'impopularité" de la retraite à 64 ans, s'attirant des accusations de "mépris" de la part des oppositions.

Après l'entretien, la visite en Nouvelle-Calédonie pourra vraiment commencer mardi.

AFP

 

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5 Commentaires
JEAN-Charles
JEAN-Charles
1 an

Toujours à se plaindre ces français !
C’est un excellent président. Dommage qu’il ne puisse pas faire 3e mandat. On le regrettera mais comme d’habitude trop tard !!!

Bistouille
Bistouille
1 an

Et lui non plus gros c….

Templier974
Templier974
1 an

Et lui, se regarde t-il car il se croit totalement au dessus des lois en dilapidant l'argent des contribuables .Espèce macro, va jouer canette...

HULK
HULK
1 an

Quel menteur. Lui et ses amis s'estiment au-dessus des lois. Il dit aussi qu'il a mis 04 jours à arrêter les émeutes. Ce n'est pas lui ce sont les dealers. Toujours dans la négation. Quel pauvre personnage.

Missouk
Missouk
1 an

Je viens d'attaque une nouvelle trilogie de polars, dommage...