À l’appel de l’intersyndicale CGT, UNSA, FSU, Solidaires et CFE-CGC, une journée d’action a été organisée ce mardi 13 mai 2025 dans la fonction publique. À Saint-Denis, une quinzaine de manifestants se sont rassemblés devant la préfecture pour dénoncer les mesures budgétaires prises par le gouvernement pour 2025. (Photo photo RB/www.imazpress.com)
Malgré la faible mobilisation avec une quinzaine de personnes, les représentants syndicaux ont tenu à faire entendre leur voix et à manifester leur désaccord avec plusieurs mesures gouvernementales.
Au cœur des revendications : suppression des jours de carence, refonte des grilles indiciaires, égalité salariale entre les hommes et les femmes, rétablissement du versement Gipa et la suppression de la baisse de 10% des rémunérations pendant les congés maladie.
- Fonctionnaires malades : une double peine dénoncée -
Cette baisse, cause principale de l’appel des syndicats, est un décret appliqué par le gouvernement depuis le 4 mars 2025. Pour Christian Monteil, co-délégué de l’Union syndicale Solidaires de La Réunion, ce changement est inacceptable : "Aujourd’hui, en arrêt maladie ordinaire, on ne perçoit plus que 90% de notre salaire contre 100% avant", il ajoute "ce n’est pas un choix d’être malade. Ce qu’on demande c’est que tous les travailleurs soient rémunérés à 100%, comme 70% des salariés du privé". Regardez.
Pour Catherine Calvet, ancienne fonctionnaire et représentante de la CGTR Intérieure ces nouvelles mesures sont "insupportables". Elle souligne les conséquences du gel du point d’indice et l’impact sur les agents : “il a été gelé et c’est pas possible, ce sont 500 à 800 euros de perte de pouvoir d’achat selon les catégories”. Regardez.
Les syndicats appellent donc à rétablir le versement intégral des salaires en cas de maladie et à abolir la mesure du jour de carence.
-"Les usagers, vous êtes aussi concernés"-
Pour la représentante de la CGTR Intérieure, les citoyens doivent se sentir concernés : "Quand on tape sur les fonctionnaires, ce sont les usagers qui subissent également".
Elle appelle la population à rejoindre le mouvement. "Les usagers sont concernés, vous avez besoin de nous et on a besoin de vous, il faut que les citoyens viennent manifester pour défendre aussi leurs propres intérêts."
Elle déplore également un manque de conscience à La Réunion. "Beaucoup pensent que la surrémunération est un avantage général, mais ce n’est pas le cas pour tous", assure-t-elle.
- Une mobilisation nationale -
À l’échelle nationale, les syndicats pointent un contexte budgétaire de plus en plus tendu, marqué par 40 milliards d’euros d’économies annoncées pour 2026. Ils alertent sur les conséquences pour l’emploi public et le fonctionnement des services, notamment avec la fusion prévue d’un tiers des agences de l’État.
Dans l’Éducation ou l’enseignement supérieur, les effets se feraient déjà sentir, avec des postes gelés et des crédits amputés.
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