À La Réunion, c'est les grandes vacances. Qui dit vacances dit départs en week-end ou plus longtemps, dans les Hauts ou en dehors de l'île. Si pour la majorité des propriétaires de toutous, minous, rongeurs et autres, il va de soi de penser à quoi faire de son animal pendant cette période – et encore heureux – d'autres abandonnent sans remords leurs animaux sur le bord du chemin ou en les laissant seuls chez eux, en se disant certainement qu'ils sauront se nourrir et s'abreuver seuls. Plutôt que d'augmenter la charge des refuges ou faire exploser les chiffres de l'errance animale, trouvez une alternative… ou simplement, ne prenez pas d'animal (Photo rb/www.imazpress.com)
Le laisser à la famille, des amis, un proche (de confiance bien sûr), il existe également des pensions pour animaux ou chenils pour les faire garder.
Certes, il faut payer plusieurs dizaines d'euros par jour pour le gardiennage (pensions, croquettes, promenades…) mais en même temps quand on prend un animal, on sait qu'il y aura des frais à débourser.
- La garde… un service pas forcément bien connu -
Vous ne souhaitez pas de chenil ou de pension, il existe aussi des services de garde.
À La Réunion, l'une des entreprises qui propose ce service de garde, comme à la maison et même à la maison, est Pet Service 974.
La société, interrogée par Imaz Press, propose deux formules aux propriétaires. La première étant le gardiennage au domicile des propriétaires grâce aux pet-sitters.
Un bon moyen de ne pas laisser le chien, le chat, le rongeur, les oiseaux ou même poissons seuls – puisque les visites se font plusieurs fois par jour – et surtout de ne pas bouger certaines de ses habitudes.
"Certains chiens, la grande majorité des chats et même les oiseaux sont très attachés à leur espace vital et les faire changer peut parfois provoquer un changement comportemental chez l'animal", explique Lucien Hérisson de Pet Service 974.
Des visites mais aussi des promenades et des soins, des câlins et des jeux à volonté.
Du gardiennage du chien et de la maison, puisqu'en cas de soucis, les pet-sitters sont en contact avec les forces de l'ordre.
Pour les propriétaires réticents à laisser entrer une personne chez soi, l'entreprise péi propose aussi des familles d'accueil. "Pas de box, pas d'isolement, l'animal intègre la vie familiale de ses hôtes", indique Lucien Hérisson.
Changer de lieu de vie et d’organisation nécessite parfois un certain temps d’adaptation, c'est pourquoi on place les chiens dans les familles que si la durée du séjour est de minimum sept jours."
"Avant le placement, nous allons toujours chez le propriétaire pour qu'il nous explique le quotidien de son animal et dans la famille d'accueil avec le chien pour voir déjà comment cela se passe", précise-t-il.
Que cela soit pour le dog-sitting ou le pet-sitting, les tarifs varient de 20 euros pour une "visite à la carte" où le propriétaire choisit le nombre et le(s) jour de passage(s) pour tous les animaux, promenade canine incluse, à 60 euros la semaine pour trois visites à 20 euros par jours en chez une famille.
- Attention aux fausses familles -
Les professionnels du gardiennage tiennent d'ailleurs à mettre en garde les propriétaires envers des familles qui se proposeraient un peu partout sur les réseaux sociaux.
L'entreprise "met en garde les propriétaires d'animaux de compagnie contre les dangers de confier leur animal à un pet-sitter non déclaré, attiré par des prix attractifs".
"Derrière ces offres alléchantes se cachent souvent des prestations incompétentes, des risques pour la santé et la sécurité de l'animal, et des conséquences fâcheuses pour le propriétaire."
"Il faut savoir que l'ensemble de nos salariés et nos familles d'accueil sont contrôlés", explique Lucien Hérisson. "Tous sont déclarés, diplômés, tiennent un livre de chaque soin prodigué à l'animal." "Nous sommes tous des passionnés d'animaux, formés au secourisme canin, appliquant une convention pour le bien-être animal
De plus, en ce qui concerne la garde au domicile des propriétaires, "c'est toujours la même personne qui s'en occupe".
En France, depuis 2016, les pet-sitters exerçant à leur compte doivent au minimum posséder l'Attestation de connaissances pour les animaux de compagnie d'espèces domestiques (Acaced). Un arrêté du 3 avril 2014 fixe également certaines conditions pour exercer, comme le respect de normes sanitaires, une température ambiante confortable et un espace convenable pour les animaux gardés.
Leur activité est soumise à l'article L214-6 du code rural, ce qui implique qu'il leur est nécessaire de se déclarer auprès de la direction départementale de l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations.
- Sinon, emmenez votre animal avec vous -
Si pour certains maîtres, emmener son chien n'est pas une option, il existe des lieux à La Réunion où vous et votre ami canin, êtes les bienvenus.
La plupart des sites de location d’hébergements présentent aujourd’hui une option "animaux admis" ou "animaux autorisés".
Attention cependant : les conditions d’accueil diffèrent selon les hébergements mais ne sont pas indiquées.
Il faut donc appeler pour vérifier le nombre et la taille des animaux acceptés, les races autorisées et les services dédiés.
Prévoyez également un supplément de prix forfaitaire ou journalier pour votre compagnon.
À La Réunion, que cela soit dans les hôtels, les gîtes, chambres d'hôtes ou locations, plusieurs acceptent nos amis à quatre pattes.
Du côté de Gîte de France Réunion, il a été indiqué à Imaz Press qu'en effet, "nous avions des hébergements qui acceptent les animaux". Reste à savoir lesquels sur le site directement.
Pareil pour l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie. "Les clients désireux d’emmener leur animal de compagnie vont sur le site internet de l’établissement ou téléphonent directement l’établissement. "À cette demande, bien souvent, il y a un supplément à payer pour l’animal", ajoute le secrétariat.
- L’abandon des chiens : le fléau des vacances d’été -
Garder en famille, en pension ou en chenil… malheureusement, "pour certains propriétaires, comprendre qu'il faut débourser de l'argent alors que l'on a déjà dépensé pour organiser son voyage en vacances, c'est parfois difficile à entendre", déplore Lucien Hérisson.
C'est d'ailleurs pour cette triste raison que de nombreux propriétaires – préférant ne pas débourser un centime pour l'animal – le mettent dehors ou les laissent seuls à la maison
"Nous sommes intervenus dans l'est de l'île il y a quelques jours car une personne était partie ¾ jours, laissant ses chiens sans eau, sans nourriture et attachés", donne comme triste exemple, Cécile Squarzoni, présidente de l'association Apeba (?). "C'est de la maltraitance, même sur une période courte."
"On a aussi beaucoup de déménagements où les personnes laissent chats et chiens dans la rue. Le chat c'est moins visible mais parfois on retrouve des maisons vides avec des animaux toujours dedans.
L'abandon massif des animaux met une pression énorme sur les refuges et les associations de protection animale. Les ressources limitées, les cages déjà occupées rendent la situation encore plus difficile.
Si on peut penser qu'il y a davantage d'abandon dans notre département pendant les vacances, "à La Réunion c'est toute l'année qu'il y a des abandons", déplore Jean-Luc Mignot, président de la SPA Nord à Sainte-Marie.
"Toute l'année des gens viennent abandonner leurs animaux, les déposer au refuge quand on a de la place, sinon on essaye de les renvoyer vers d'autres associations", dit-elle.
Au sein de la structure de Sainte-Marie, "on a actuellement 48 chiens pour 32 places et sur une année on accueille environ 700 animaux".
Lire aussi - Errance animale : un fléau pas (encore) suffisamment pris au sérieux à La Réunion
- L'abandon, un délit puni par la loi -
Pour rappel, le délit d’"abandon d'un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité, est puni d'une peine allant jusqu'à 3 ans de prison et 45.000 euros d'amende", d’après le site du gouvernement.
"Si l’abandon est fait en connaissance de cause et avec des circonstances aggravantes, l’auteur peut encourir jusqu’à 4 ans d’emprisonnement et 60.000 euros d’amende".
Pire, si l’abandon de l’animal entraîne sa mort, alors le propriétaire s’expose à une peine de 5 ans de prison et 75.000 euros d’amende.
Des chiens qui, abandonnés, errent dans les rues de l'île, rajoutant encore plus de chiffres au fléau de l'errance animale. En novembre 2023, plus de 73.000 animaux errants ou divagants ont été recensés à la Réunion, selon la préfecture.
Il ne suffit pas d’un panier et d’un saut de croquettes pour que toutou ou minou prenne ses marques. Il faut lui apprendre les règles de vie de la famille et de la société dans laquelle il évolue.
ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
C est bien beau de dire qu on risque t’elle ou telle amende et la somme . Quand est ce appliqué ?
Jamais. Si on touchait au porte monnaie ab ndonner son animal refroidirait plus d un propriétaire.
Merci pour cet article ; les français sont le peuple d'Europe (et probablement du monde) qui abandonne le plus ! https://duckduckgo.com/?t=lm&q=statistques+mondiales+abandons&ia=web