Ce vendredi 23 février 2024, Santé publique France a dévoilé le point épidémiologique régionale. En lien avec les fortes pluies, le démarrage de l’épidémie de leptospirose cette année est précoce. Par rapport à la même période en 2023, plus du double de cas ont été déclarés à l’Agence régionale de santé. On note également une hausse des cas de conjonctivites en médecin libérale à La Réunion. L'épidémie de bronchiolite, touchant les enfants de moins de deux ans est elle terminée, tandis que celle de leptospirose se poursuit à La Réunion (Photo d'illustration : AFP)
Point épidémiologique régional - Semaine 07 (12 au 18 février 2024)
L’activité des urgences était en hausse avec 4 158 passages comptabilisés en S07 versus 4 140 passages en S06 après consolidation des données.
L’activité des médecins sentinelles restait stable avec 2 300 passages en S07 versus 2 349 passages en S06.
Les consultations pour des IRA se maintenaient à un niveau élevé (5,1% en S07) malgré une baisse par rapport à la semaine précédente (5,9% en S06). La part des consultations pour un motif de conjonctivite restait à un niveau élevé représentant 2,9% des consultations.
- Leptospirose -
Avec la saison des pluies, les conditions climatiques sont favorables à la persistance de la bactérie dans l’eau et les milieux humides augmentant ainsi le risque de contamination lors d’activités à risques. En moyenne sur le département, avec une pluviométrie d’environ 2,5 fois la normale et un cumul moyen insulaire dépassant tout juste 1000 mm, janvier 2024 se place au 3e rang des mois de janvier les plus pluvieux en plus de 50 ans de mesures (données Météo France). Météo France note une certaine ressemblance avec 2018 où les zones sud et sud-est avaient aussi été particulièrement touchées.
Bilan au 20 février 2024 : depuis le 1 er janvier 2024, 54 cas de leptospirose confirmés biologiquement et survenus au cours du mois de janvier ont été déclarés à l’ARS (Figure A). A la même période de l’année, 22 cas avaient été déclarés en 2023 et 18 en 2022.
Les principales hypothèses de contamination déclarées par les cas étaient des activités pratiquées dans le cadre de loisirs : travaux agricoles jardinage, maraichage, taille des arbres, coupe brèdes, ananas, élevage et dans une moindre mesure au bricolage/nettoyage de la cour, ou à la pratique de sport en eau douce. Les principaux lieux de loisirs à risques de contamination identifiés étaient le domicile, les champs ou les parcelles agricoles. Par ailleurs, une
hypothèse professionnelle peut être retenue pour 6 cas (agriculteur, maraicher, entretien des routes).
En parallèle entre la S01 et la S07/2024, la surveillance des passages aux urgences (Oscour®) identifiait 29 passages (dont 9 respectivement en S06 et S07/2024) pour suspicion de leptospirose. Parmi ces passages, 17 ont donné lieu à une hospitalisation (59%). En 2023, 23 passages dont 17 hospitalisations (74%) étaient identifiés pour la même période.
- COVID-19 -
En S07, le taux de positivité (TP) était stable : 9% en S07 contre 8% la semaine précédente (Figure 1). Le taux de dépistage était stable également, à 56 tests pour 100 000 habitants en S07 contre 53 tests pour 100 000 habitants en S06. Le TP était globalement stable pour toutes les classes d’âges sauf chez les 45-64 ans et les plus de 75 ans pour lesquels il était en augmentation (Figure 2).
La surveillance virologique mise en place avec les données de virologie du laboratoire de microbiologie du CHU (CNR Arbovirus Associé, CNR Virus respiratoires Associé, La Réunion) et les laboratoires privés, montre un TP de la COVID-19 stable en S07 comparé à la S06. Il y avait 43 tests positifs parmi 484 tests en S07, soit un TP de 9 % vs 37 tests positifs parmi 463 tests en S06 (TP = 8%).
En S07, les passages aux urgences pour motif de COVID-19 étaient stables (Figure 3). En S07, 10 passages aux urgences pour COVID-19 ont été comptabilisés contre 7 la semaine précédente (Figure 3). En S07, le nombre de passages aux urgences pour motif de COVID-19 restait inférieur à la moyenne des passages en S07 entre 2020 et 2023 (Figure 3).
Le nombre d’hospitalisations après un passage aux urgences pour motif de COVID-19 était lui aussi stable avec 5 hospitalisations en S07 vs 5 en S06 (Figure 4). Le niveau des hospitalisations était inférieur à la moyenne 2020-2023.
- Grippe, infection respiratoire aiguë et virus gripaux -
En S07, les passages aux urgences pour motif de syndrome grippal étaient en légère augmentation. Les urgences ont enregistré 27 passages pour un motif de syndrome grippal en S07 contre 21 la semaine précédente (Figure 5). Le nombre d’hospitalisations pour syndrome grippal était en baisse en S07 puisqu’aucune hospitalisation n’a été rapportée vs 7 en S06. La part d’activité des urgences pour un motif de grippe restait faible et représentait moins de 1% de d’activité totale.
- Bronchiolite (chez les moins de 2 ans) -
Les passages aux urgences pour motif de bronchiolite chez les enfants de moins de 2 ans étaient stables en S07 comparés à la semaine précédente (Figure 10). En S07, 38 enfants âgés de moins de 2 ans ont consulté aux urgences pour une bronchiolite versus 41 en S06 (Figure 10).
- Dengue -
L’augmentation des cas de dengue se poursuit à la Réunion (Figure 14). Entre la S05 et la S06, le nombre de cas est passé de 16 à 27 cas.Plus de la moitié des cas (52%) sont détectés à Saint Joseph, qui compte plusieurs foyers actifs.
- Mortalité (toutes causes) -
En S05, le nombre de décès observé tous âges et toutes causes était de 114 personnes. Comparé à la semaine précédente, le nombre de décès observé était stable (n=115 en S04). Le nombre de décès observé était supérieur mais non significatif par rapport au nombre de décès attendu (n=110).
Chez les plus de 65 ans, en S05, 86 décès ont été observés vs 83 décès attendus. Ce chiffre était en hausse comparé à la S04 (77 décès observés).
Mais ... c'est bien sur ! C'est bien lui sur la photo ! C'est bien le bon nez qui dépasse de notre Méprisant de La République Française. On le reconnaît sans le moindre doute.