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Urbanisation

Les besoins en logements prennent le pas sur les espaces naturels

  • Publié le 16 juin 2025 à 17:32
  • Actualisé le 16 juin 2025 à 19:12
Chantier BTP

Déjà importante en 2013, la consommation d’espaces naturels, agricoles ou forestiers reste élevée à La Réunion, note l'Insee dans une étude publié ce lundi 16 juin 2025. L’espace urbanisé a augmenté de 11 % entre 2013 et 2022, un rythme deux fois plus rapide que dans l’Hexagone. L’équivalent d’un terrain de handball disparaît toutes les 3 heures sur l’île sur cette période, soit 240 hectares en moyenne par an (Photo d'illustration RB/www.imazpress.com)

"Cette forte consommation d’espaces provient principalement de la nécessité de construire les logements des nouveaux ménages réunionnais", détaille l'Insee. 

"En effet, la population continue d’augmenter et les modes de cohabitation évoluent, avec des ménages de plus en plus nombreux et petits. La construction d’appartements plutôt que de maisons, ainsi que la densification de l’habitat dans des zones déjà urbanisées, modèrent toutefois cette consommation d’espaces. Ainsi, au regard de la progression démographique, la consommation d’espaces est plutôt contenue sur l’île, et ralentit même entre 2019 et 2022", explique l'institut.

À La Réunion, l’espace est essentiellement consommé pour répondre aux besoins en résidences principales des nouveaux ménages. "Entre 2013 et 2021, l’île compte chaque année 5 200 ménages supplémentaires en moyenne, ce qui nécessite autant de résidences principales de plus dans le parc de logements réunionnais. Ainsi, les documents d’urbanisme organisés par les collectivités cadrent le développement de quartiers, avec la construction de logements privés et sociaux, comme Montroquefeuil à Saint-Gilles, Ruisseau blanc à La Montagne ou les berges de Flacourt à Sainte-Marie", souligne l'Insee.

Cet important besoin en nouvelles résidences principales provient essentiellement "de la diminution de la taille des ménages pour comprendre".

"Ces décohabitations expliquent à elles seules 56 % de la surface consommée pour l’habitat à La Réunion sur la période. En effet, le vieillissement de la population entraîne une hausse des ménages d’une ou de deux personnes", analyse l'Insee.

Par ailleurs, "les séparations de couples sont plus fréquentes, les mères élèvent plus souvent seules leur(s) enfant(s) et les ménages réunissant plusieurs familles ou plusieurs générations sont moins nombreux que par le passé".

Ainsi, entre 2013 et 2021, la taille des ménages réunionnais passe de 2,7 personnes en moyenne à 2,5 personnes. Cette baisse devrait se poursuivre : à l’horizon 2050, les ménages réunionnais compteraient 2,2 personnes en moyenne, générant des besoins en logements plus petits.

La hausse du nombre de résidences principales est également portée par la croissance démographique. "Cette dernière contribue pour 28 % à la consommation d’espaces pour l’habitat dans la région. Entre 2013 et 2021, la population augmente rapidement sur l’île : +4 %, soit 4 500 personnes supplémentaires chaque année. Cette croissance devrait se poursuivre dans les années à venir, mais à un rythme plus modéré."

Au total, 172 500 logements seraient à construire entre 2021 et 2050, pour répondre aux besoins futurs et actuels de la population.

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Le développement de l’activité économique engendre également la disparition d’espaces naturels, agricoles et forestiers. Des grandes parcelles sont ainsi consommées pour construire par exemple stades, écoles, centres commerciaux, centrales photovoltaïques.

"Le secteur des services, publics comme privés, est l’un des plus grands consommateur d’espaces (...) Ce constat est logique sur un territoire encore en croissance démographique et tourné vers une économie présentielle, c’est-à-dire une économie centrée sur les besoins des personnes résidentes ou touristes", détaille l'Insee.

"En particulier, de grands centres commerciaux tels que la Réserve à Sainte-Marie ou le Portail à Piton Saint-Leu, ont consommé des espaces entre 2013 et 2021. Les services sont à l’origine de 8 emplois salariés sur 10 créés sur la période."

L’industrie occupe une place relativement limitée sur l’île : elle représente 6 % de la valeur ajoutée en 2021 et 7 % des créations d’emplois salariés entre 2013 et 2021.

"Néanmoins, pour répondre aux besoins de la population, elle consomme des espaces naturels, agricoles et forestiers, notamment via l’industrie agroalimentaire et la production d’énergie. En particulier, la consommation électrique de l’île continue à augmenter, en lien avec la croissance démographique et l’essor des véhicules électriques. Ainsi, les centrales photovoltaïques au sol se déploient entre 2013 et 2022, à hauteur de 4 hectares en moyenne par an", explique l'institut.

Ces centrales au sol "ne représentent qu’une faible part des installations photovoltaïques existantes, qui couvrent principalement des parkings ou des toitures".

La consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers ralentit à 180 hectares consommés en moyenne chaque année entre 2019 et 2022, contre 285 hectares par an entre 2013 et 2018. Il sera nécessaire que cette réduction se poursuive pour atteindre l’objectif de "Zéro artificialisation nette" fixé dans la loi pour 2050 .

www.imazpress.com / redac@ipreunion.com
 

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2 Commentaires
Lal
Lal
4 mois

Svp
Ses biens beau tout sa.
Mais à force de vouloir construire.
Y aura un mauvais jour
Avec le poids des lmmeubles
La terre va se mettre sérieusement à trembler.
Se sera trop tard.

Papangue
Papangue
4 mois

Et les Arrivées massives de populations extérieures ??? On en Parle …