DĂ©jĂ importante en 2013, la consommation dâespaces naturels, agricoles ou forestiers reste Ă©levĂ©e Ă La RĂ©union, note l'Insee dans une Ă©tude publiĂ© ce lundi 16 juin 2025. Lâespace urbanisĂ© a augmentĂ© de 11 % entre 2013 et 2022, un rythme deux fois plus rapide que dans lâHexagone. LâĂ©quivalent dâun terrain de handball disparaĂźt toutes les 3 heures sur lâĂźle sur cette pĂ©riode, soit 240 hectares en moyenne par an (Photo d'illustration RB/www.imazpress.com)
"Cette forte consommation dâespaces provient principalement de la nĂ©cessitĂ© de construire les logements des nouveaux mĂ©nages rĂ©unionnais", dĂ©taille l'Insee.Â
"En effet, la population continue dâaugmenter et les modes de cohabitation Ă©voluent, avec des mĂ©nages de plus en plus nombreux et petits. La construction dâappartements plutĂŽt que de maisons, ainsi que la densification de lâhabitat dans des zones dĂ©jĂ urbanisĂ©es, modĂšrent toutefois cette consommation dâespaces. Ainsi, au regard de la progression dĂ©mographique, la consommation dâespaces est plutĂŽt contenue sur lâĂźle, et ralentit mĂȘme entre 2019 et 2022", explique l'institut.

Ă La RĂ©union, lâespace est essentiellement consommĂ© pour rĂ©pondre aux besoins en rĂ©sidences principales des nouveaux mĂ©nages. "Entre 2013 et 2021, lâĂźle compte chaque annĂ©e 5 200 mĂ©nages supplĂ©mentaires en moyenne, ce qui nĂ©cessite autant de rĂ©sidences principales de plus dans le parc de logements rĂ©unionnais. Ainsi, les documents dâurbanisme organisĂ©s par les collectivitĂ©s cadrent le dĂ©veloppement de quartiers, avec la construction de logements privĂ©s et sociaux, comme Montroquefeuil Ă Saint-Gilles, Ruisseau blanc Ă La Montagne ou les berges de Flacourt Ă Sainte-Marie", souligne l'Insee.
Cet important besoin en nouvelles résidences principales provient essentiellement "de la diminution de la taille des ménages pour comprendre".
"Ces dĂ©cohabitations expliquent Ă elles seules 56 % de la surface consommĂ©e pour lâhabitat Ă La RĂ©union sur la pĂ©riode. En effet, le vieillissement de la population entraĂźne une hausse des mĂ©nages dâune ou de deux personnes", analyse l'Insee.
Par ailleurs, "les séparations de couples sont plus fréquentes, les mÚres élÚvent plus souvent seules leur(s) enfant(s) et les ménages réunissant plusieurs familles ou plusieurs générations sont moins nombreux que par le passé".
Ainsi, entre 2013 et 2021, la taille des mĂ©nages rĂ©unionnais passe de 2,7 personnes en moyenne Ă 2,5 personnes. Cette baisse devrait se poursuivre : Ă lâhorizon 2050, les mĂ©nages rĂ©unionnais compteraient 2,2 personnes en moyenne, gĂ©nĂ©rant des besoins en logements plus petits.

La hausse du nombre de rĂ©sidences principales est Ă©galement portĂ©e par la croissance dĂ©mographique. "Cette derniĂšre contribue pour 28 % Ă la consommation dâespaces pour lâhabitat dans la rĂ©gion. Entre 2013 et 2021, la population augmente rapidement sur lâĂźle : +4 %, soit 4 500 personnes supplĂ©mentaires chaque annĂ©e. Cette croissance devrait se poursuivre dans les annĂ©es Ă venir, mais Ă un rythme plus modĂ©rĂ©."
Au total, 172 500 logements seraient aÌ construire entre 2021 et 2050, pour reÌpondre aux besoins futurs et actuels de la population.

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Le dĂ©veloppement de lâactivitĂ© Ă©conomique engendre Ă©galement la disparition dâespaces naturels, agricoles et forestiers. Des grandes parcelles sont ainsi consommĂ©es pour construire par exemple stades, Ă©coles, centres commerciaux, centrales photovoltaĂŻques.
"Le secteur des services, publics comme privĂ©s, est lâun des plus grands consommateur dâespaces (...) Ce constat est logique sur un territoire encore en croissance dĂ©mographique et tournĂ© vers une Ă©conomie prĂ©sentielle, câest-Ă -dire une Ă©conomie centrĂ©e sur les besoins des personnes rĂ©sidentes ou touristes", dĂ©taille l'Insee.
"En particulier, de grands centres commerciaux tels que la RĂ©serve Ă Sainte-Marie ou le Portail Ă Piton Saint-Leu, ont consommĂ© des espaces entre 2013 et 2021. Les services sont Ă lâorigine de 8 emplois salariĂ©s sur 10 créés sur la pĂ©riode."
Lâindustrie occupe une place relativement limitĂ©e sur lâĂźle : elle reprĂ©sente 6 % de la valeur ajoutĂ©e en 2021 et 7 % des crĂ©ations dâemplois salariĂ©s entre 2013 et 2021.
"NĂ©anmoins, pour rĂ©pondre aux besoins de la population, elle consomme des espaces naturels, agricoles et forestiers, notamment via lâindustrie agroalimentaire et la production dâĂ©nergie. En particulier, la consommation Ă©lectrique de lâĂźle continue Ă augmenter, en lien avec la croissance dĂ©mographique et lâessor des vĂ©hicules Ă©lectriques. Ainsi, les centrales photovoltaĂŻques au sol se dĂ©ploient entre 2013 et 2022, Ă hauteur de 4 hectares en moyenne par an", explique l'institut.
Ces centrales au sol "ne reprĂ©sentent quâune faible part des installations photovoltaĂŻques existantes, qui couvrent principalement des parkings ou des toitures".
La consommation dâespaces naturels, agricoles et forestiers ralentit aÌ 180 hectares consommeÌs en moyenne chaque anneÌe entre 2019 et 2022, contre 285 hectares par an entre 2013 et 2018. Il sera neÌcessaire que cette reÌduction se poursuive pour atteindre lâobjectif de "ZeÌro artificialisation nette" fixeÌ dans la loi pour 2050 .
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Svp
Ses biens beau tout sa.
Mais Ă force de vouloir construire.
Y aura un mauvais jour
Avec le poids des lmmeubles
La terre va se mettre sérieusement à trembler.
Se sera trop tard.
Et les ArrivĂ©es massives de populations extĂ©rieures ??? On en Parle âŠ