C'est dans un contexte politique des plus incertains que des centaines de travailleurs descendent dans la rue pour manifester ce jeudi 5 décembre 2024. À La Réunion, environ 1.000 personnes manifesté à Saint-Denis et à Saint-Pierre.Ce mouvement de mécontentement a lieu alors que le gouvernement Barnier a été renversé mercredi soir par une motion de censure à l'Assemblée nationale (Photo rb/www.imazpress.com)
Les rassemblements étaient organisés par les syndicats
"Quelque soit le gouvernement qui va se décider on doit se mobiliser", lance Jacky Balmine de la CGTR. "Nous avons subit suffisamment de choses, c'est lamentable", dit-il.
Pour lui, même si la mobilisation rassemble peu, "avec le coût de la vie chère, ça va prendre". Écoutez.
Dans les établissements scolaires de l'île en tout cas, de nombreux professeurs manquent à l'appel.
- Trois mobilisations mais les mêmes revendications -
Dans le nord de l'île, deux mobilisations ont organisées. La première, le traditionnel défilé a quitté le petit marché de Saint-Denis à 9 heures pour se rendre en direction de la préfecture, mené par la CGTR, le Saiper, la FSU, la CGS et Solidaires. Regardez
Enfin, à la préfecture – et à la même heure – un rassemblement est organisé devant la préfecture à l'initiative de l'Unsa et la CFDT. Des animations, des stands d'information auprès des salariés seront installés.
À Saint-Pierre, à l'initiative de l'intersyndicale, un défilé est parti à 9 heures des jardins de la plage.
- Un mouvement social pour faire céder l'ex gouvernement -
Les syndicats protestent contre les mesures d'économie du gouvernement et la politique d'austérité d'Emmanuel Macron.
Dans l'Éducation, les syndicats exigent que le ministre – pour l'heure toujours en poste mais qui sera remplacé sous peu / qui a pu conserver son fauteuil - renonce à trois mesures qui cristallisent la colère : "le passage d’un à trois jours de carence pour les fonctionnaires malades, la réduction de 100 % à 90 % de la rémunération en cas d’arrêt maladie, et la non-reconduction du versement d’une prime en soutien au pouvoir d’achat", liste Marie-Hélène Dor de la FSU.
"Ces décisions si elles sont prises, sont désastreuses pour La Réunion", ajoute-t-elle. La syndicaliste donne comme exemple : "des les écoles du 1er degré, avec des conditions dégradées, les épidémies, la période chaude… si vous ajoutez les trois jours de carence et la baisse d'indemnisation de 10% on est à la fois malade et puni de l'être".
"Pour économiser cinq milliards d’euros sur le volet "dépenses" du budget 2025, le gouvernement a trouvé la solution : faire les poches des fonctionnaires, plutôt que de prendre l'argent où il est", souligne Solidaires Réunion.
Les syndicats le répètent. "Tous en grève contre la vie chère et la pauvreté qui se généralise, pour la défense des services publics, de la sécurité sociale, de l'emploi, pour l'augmentation générale des salaires, des retraites et des minimas sociaux, pour l'application des conventions collectives nationales à La Réunion, pour l'abrogation de la réforme scélérate des retraites, pour la construction des logements attendus par les familles réunionnaises, contre les politiques économiques toujours en faveur des plus riches en faisant payer les salariés et les retraites, pour une meilleure justice fiscale et sociale contre les milliards d'exonérations de cotisations sociales accordées aux entreprises sans aucune contrepartie".
- Une mobilisation devant l'Agence régionale de santé -
À côté de cela, ce jeudi à 8h30, les agents de l'Agence régionale de santé cessent de travailler et se mobilisent devant l’entrée du siège à Sainte-Clotilde.
"Les échanges entre la direction générale et l’intersyndicale ne peuvent être considérés, à ce jour, comme satisfaisants. Il convient donc d’envoyer un signal fort à notre direction générale afin de lui faire mesurer l’exaspération de ses agents quant à la vie quotidienne au travail dans notre agence", précisent-ils dans un communiqué.
"Les inquiétudes au sujet des moyens de fonctionnement attribués à notre agence doivent être entendues et prises en comptes afin de permettre aux agents de réaliser leurs missions dans de bonnes conditions : maintien des effectifs et des moyens de fonctionnement, prise en compte budgétaire des surcoûts liés à la situation de La Réunion, amélioration des conditions de travail, reconnaissance de l’investissement des agents (avancement, rémunérations)."
Cette situation locale, "propre à notre agence, vient s’ajouter aux légitimes inquiétudes des fonctionnaires au regard des projets gouvernementaux. Il a été exprimé le refus d’accepter le passage à 3 jours de carence, à l’indemnisation à 90% des arrêts maladie pendant les 3 premiers mois, la fin de la GIPA mais aussi le refus gouvernemental d’augmenter la valeur du point d’indice" ajoutent les agents de l'ARS.
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Y'a pas 600 personnes !
Je ne sais pas qui a compté.
Les syndicalistes ont tellement l’habitude de ne rien faire que lorsqu’ils font grève , ils appellent çà une journée d’action
Coluche
Artiste, Comique (1944 - 1986)
Vu le contexte, cela ne servira qu'à emmerder ceux qui ont besoin de circuler.
Il eût été judicieux de décaler cette manifestation.
Sauf si l'on veut cirer les pompes à nos bras cassés (Ksos) de politiques à la petite semaine, que je n'aurai pas besoin de citer