[EN DIRECT] Mobilisation le 19 janvier

Réforme des retraites : les Réunionnais appelés à protester dans la rue

  • Publié le 16 janvier 2023 à 14:27
  • Actualisé le 17 janvier 2023 à 05:28

Ce lundi 16 janvier 2023, à quatre jours de la grande mobilisation nationale contre la réforme des retraites, l’intersyndicale se réunit. CGTR, Saiper, Solidaires, CFDT, CFE-CGC, CFTC, FO et Unsa ont bien l’intention de faire bloc le jeudi 19 janvier pour ce qui s’annonce comme la première mobilisation nationale unitaire contre la réforme des retraites. (Photo Photo RB imazpress)

  • C'est la fin de ce live

    C'est la fin de ce live, merci de nous avoir suivi.

  • Réforme des retraites : les Réunionnais appelés à protester dans la rue

  • "La situation des retraités à La Réunion est très précaire"

    Les motifs de départ à la retraite à La Réunion

    - 25% sont partis après 65 ans

    - 22% des retraités ont bénéficié d'une pension à taux plein en travaillant jusqu'à 65 ans

    - 26% ont été concernés pour un départ pour aptitude.

    - 41% ont une carrière complète (contre 62% en métropole), soit 32 années validées en moyenne.

    - les pensions de retraites perçues sont faibles, plus bas qu'en métropole. La pension net par mois c'est 1.110 euros soit 28% de moins que les retraités en métropole.

    - 17% des 62 ans ou plus touchent moins que le minimum vieillesse.

    "La situation des retraités à La Réunion est très précaire", conclut l'intersyndicale.

  • Les jeunes particulièrement impactés

    L'Unef, organisation étudiante, s'ajoute à la liste des représentations syndicales mobilisées. "Cette réforme nous concerne tous." "Cette réforme vis à nous précariser encore plus et travailler plus pour vivre moins." Alors que les jeunes voudraient vivre dignement, "cela n'est pas garanti".

  • Comment travailler en bonne santé jusqu'à 64 ans ?

    La Fédération générale des retraités de la fonction publique montre également sont mécontentement. "Les gramounes à La Réunion n'ont pas de carrière complète."

    Concernant la liaison avec l'état de santé. "Les gramounes, à partir de 50 ans, sont dans un état de santé plus dégradé que les gens de métropole", ajoute la fédération. Comment travailler en bonne santé jusqu'à 64 ans ?

    Les hommes travaillent en bonne santé jusqu'à 64 ans et les femmes jusqu'à 66 ans, or si on doit travailler jusqu'à 67 ans, le jour où l'on part à la retraite on est en état de dégradation de la santé. "Je ne vois pas de progrès sociale là."

  • "Cette réforme est le casse du siècle"

    Le CFC-CGC, syndicat réformiste évoque même "le casse du siècle". "Il n'y a pas de problème de financement." C'est pour cela que "tous ensemble on refuse cette réforme".

    Le CFC-CGC propose une piste. "Faire un retour de partage de la valeur en faveur des salariés."

  • "La réforme des retraites ne correspond pas à notre modèle de vie"

    La CFTC est elle aussi présente. Dans le projet retraite, "la négociation n'avance pas et on est pas écouté". À titre d'exemple, le représentant syndical évoque : quand je prend un congé parental je touche une allocation mais ne cotise plus, donc si une femme a pris neuf ans pour ses trois enfants, quand va-t-elle quitter le travail ?

    "L'évolution de la société font que les temps familiaux dans une place dans le temps de travail, mais dans cette réforme, ces temps n'y sont pas."

    De même pour les proches aidants, "ils sont comme suspendus et pour revenir c'est compliqué et on a plusieurs années de manquement de cotisation auprès de la CGSS".

    "La réforme est injustice et ne correspond pas au modèle de vie que nous avons aujourd'hui", ajoute la CFTC.

  • "L'État veut arriver à un résultat sans se poser des questions intermédiaires"

    Le Saiper poursuit cette conférence et se pose des questions sur "les conditions de travail". Aucun ne se pose la question de comment être en bonne santé au travail.

    "On commence à 25 ans mais on sait que jamais on arrivera à cotiser 43 ans pour partir à la retraite à 64 ans." Comment avoir une pension décente dans ce cas ? "L'État veut arriver à un résultat sans se poser des questions intermédiaires." "Il faut que le droit soit de nouveau respecté sinon on va finir complètement usé", ajoute le Saiper.

    "Seule la voix du peuple peut peut être changer la situation. Nous ne sommes rien (l'intersyndicale), si tous les salariés ne sont pas dans la rue."

  • Une réforme qui n'était pas urgente

    Pour l'intersyndicale, il n'y avait pas d'urgence à faire cette réforme dès maintenant. "On pouvait attendre jusqu'en 2027, mais politiquement il y a quelque chose et il faut que cette réforme passe."

  • Les Français inquiets

    Pour l'intersyndicale, les Français sont particulièrement face à cette réforme des retraites. Preuve en est, le nombre de connexion sur les outils de simulation de cotisation.

    "Pensez-vous que nos jeunes après de longues études auront la possibilité de partir à 64 ans, il faudra qu'ils bossent jusqu'à 70 ans." "Cela va être compliqué et ce, même si l'espérance de vie augmente."

  • Une mobilisation partie pour durer

    L'intersyndicale l'annonce d'ores et déjà, "cette mobilisation du jeudi 19 n'est que le début d'une longue série de mobilisations, car cette réforme, on n'en veut pas".

  • "On nous impose un débat qui n'est pas le nôtre"

    Attac Réunion, association citoyenne qui milite contre les abus de la justice sociale se mobilise également. "Le gouvernement veut nous faire réfléchir sur quelque chose pour lequel on aurait pas à réfléchir, à savoir le temps de travail. Et cela est scandaleux." "On nous impose un débat qui n'est pas le nôtre", ajoute l'association.

     

  • La réforme des retraites "est une réforme idéologique"

    Pascal Hoareau de Solidaires ajoute que "ce projet de loi est un problème idéologique et non un problème de financement". "Le but est de faire travailler les gens de plus en plus en les payant de moins en moins."

    Il faut donc se poser la question de "quelle société demain voulons-nous" ? "On travaille pour vivre et on ne vit pas pour travailler", ajoute Pascal Hoareau. "L'enjeu est de partir à la retraite en bonne santé."

    "Le gouvernement veut passer cette loi en force, à nous syndicats de montrer notre détermination. Les salariés doivent en parler, c'est là un enjeu de société. Si on a pas de mobilisation, le gouvernement lui va passer la loi en force", ajoute Solidaires.

  • Une réforme "injustifiée et brutale"

    Pour l'Unsa, "c'est une réforme injustice, injustifiée et brutale et cela sans contrepartie ni contraintes pour les organisations patronales". À l'Unsa, "on demande des cotisations patronales concernant la branche famille".

    Deux autres points sont également contestés, notamment l'emploi des seniors. "En France, sur de l'emploi des seniors, on est le dernier au niveau européen". "On demande un index pour l'ensemble des entreprises et on veut que l'emploi des seniors soit dans le cadre des négociations obligatoires et que ceux qui ne veulent pas les appliquer aient des sanctions lourdes."

    Deuxième point, c'est "l'égalité de rémunération hommes-femmes". "Dans le projet du gouvernement il n'y a aucunes mentions", indique l'Unsa.

  • Des pensions largement insuffisantes

    Le montant moyen de la pension de retraite à La Réunion est de 1.049 euros, précise l'intersyndicale. Près de 20.000 personnes touchent l'aide spécifique pour les retraités, ce qui veut dire qu'elles n'ont pas de pension suffisante pour vivre. Un montant largement insuffisant, sachant que le seuil de pauvreté est évalué à 1.100 euros.

  • L'intersyndicale, une "unité précieuse"

    12 organisations sont donc rassemblées. "Cette unité là est précieuse", ajoute Marie-Hélène Dor, secrétaire générale de la FSU. "Cette réforme est cohérente avec l'ultralibéralisme sous Macron", dit-elle.

    "Beaucoup d'aspects liés à ce projet augmentent les inégalités", ajoute Marie-Hélène Dor. "C'est injuste d'exiger 64 ans minimum et pourquoi ne pas faire justice aux métiers les plus difficiles." Car "si j'ai bien compris ce projet il faut montrer par certificat médical la pénibilité du métier".

    Mais qui "est en capacité de dire j'ai une carrière complète ? Personne."

    Concernant les femmes, elles touchent environ 40% de moins que les hommes pour leur pension. Autre chiffres, 23% des plus pauvres sont déjà morts à 65 ans. "C'est morbide mais cela renvoi à l'argument de l'espérance de vie, elle n'est pas la même selon les catégories sociales et les territoires."

    "Ce projet va encore creuse les inégalités sociales", conclut Marie-Hélène Dor.

  • Appel à la mobilisation

    C'est face à cela que l'intersyndicale appelle "l'ensemble de la population à se mobiliser".

  • "Les arguments du gouvernement ne tiennent pas"

    "Quand ce gouvernement parle de justice sociale, c'est totalement faux", poursuit Jacques Bhugon. "Les arguments du gouvernement ne tiennent pas", dit-il. "À qui profite les exonérations des cotisations sociales à part aux entreprises."

    À La Réunion, il y a plus de 114.251 retraités pour environ 90.000 cotisants.

    "Cette réforme annoncée par le gouvernement est une réforme idéologique", indique le secrétaire général de la CGTR. "La branche retraite n'est pas déficitaire."

    "On est contre l'allongement des cotisations et le report de l'âge des retraites", précise l'intersyndicale.

  • Tous contre la réforme des retraites

    "La soudure entre nous c'est nout tout ensamb' contre la réforme des retraites", déclare Jacques Bhugon, secrétaire général de la CGTR. "Et surtout contre la réforme des retraites à 64 ans."

  • L'intersyndicale mobilisée

    Intersyndicale reforme
    Intersyndicale contre la réforme Photo SL / imazpress
  • Bonjour à tous

    Bonjour zot tout et merci de nous retrouver pour ce live dédié à la mobilisation contre la réforme des retraites.

À propos

Ce jeudi 19 janvier 2023, un vaste appel à la mobilisation a été lancé par les organisations syndicales. L’intersyndicale de La Réunion compte bien montrer son mécontentement vis-à-vis de la réforme des retraites présentée par le gouvernement.

Une date qui, l’intersyndicale le promet, n’est que la première d’une longue série de mobilisations.

Ainsi, les syndicats réunionnais donnent rendez-vous à la population dès 9h, au petit marché de Saint-Denis, rue Maréchal Leclerc, ce jeudi. Le patron de la CGT Philippe Martinez espère que “des millions” de Français seront mobilisés.

« Cette réforme va frapper de pleins fouets l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue », alerte l’intersyndicale dans un communiqué.

Selon elle, cette réforme va « aggraver la précarité de celles et ceux n’étant déjà plus en emploi avant leur retraite, et renforcer les inégalités femmes-hommes. »

68% des Français restent opposés à la réforme, selon un sondage Ifop pour le JDD paru dimanche. Lire aussi - Première journée de revendications contre la réforme des retraites Lire aussi – La réforme des retraites dévoilée, la bataille commence – L’appel à la mobilisation des partis politique –

L’ensemble des partis de gauche s’est déjà rallié à l’appel à la mobilisation, y compris le parti des Insoumis. Ils prévoient également une “marche pour les retraites” mais cette fois-ci le 21 janvier à Paris. Deux jours avant la présentation du projet de loi en Conseil des ministres. En meeting à Toulouse, la députée LFI Clémentine Autain a aussi estimé que le 19 janvier, il faut “mettre le paquet”. “C’est à ce moment-là qu’on établit le rapport de force”. “Plus on part haut, plus évidemment la montée en puissance va être forte”.

Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, a exhorté quant à lui le samedi 14 janvier, “un million” de Français “à déferler dans la rue” jeudi.

À l’extrême droite, la cheffe de file du Rassemblement national, Marine Le Pen, a juré de “faire barrage” à une réforme “injuste”.

Lire aussi - Réforme des retraites, tous dans la rue avec les syndicats – Ce que prévoit la réforme –

Les mesures autour de la réforme des retraites ont été annoncées le 10 janvier dernier par la Première ministre, Élisabeth Borne, lors d’une allocution télévisée. Voici les grandes lignes de cette réforme :

  • L’âge du départ repoussé à 64 ans

L’âge légal à partir duquel il est possible de partir à la retraite sera progressivement reculé jusqu’à 64 ans (62 ans actuellement). Élisabeth Borne a précisé qu’à partir du 1er septembre 2023, l’âge sera repoussé de trois mois par année de naissance, pour atteindre 63 ans et trois mois en 2027 et 64 ans en 2030.

  • Allongement de la durée de cotisation

L’allongement de la durée de cotisation sera effectif dès 2027 et non pas en 2035 comme annoncer dans un premier temps. À partir de 2027 il faudra donc avoir travaillé 43 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein. A noter que les personnes qui, partent à la retraite à 67 ans bénéficieront toujours automatiquement d’une retraite à taux plein, et donc sans décote, même si elles n’ont pas travaillé 43 ans. “Essentiel pour ceux qui ont eu une carrière hachée ou incomplète, et je pense ici particulièrement aux femmes”, a estimé Élisabeth Borne.

  • Revalorisation du minium vieillesse

La pension minimum (le minimum vieillesse) sera revalorisée pour tous les retraités, futurs et actuels, a annoncé Elisabeth Borne. Un salarié qui a été payé au Smic tout au long de sa carrière percevra 1.200 euros par mois (soit 100 euros d’augmentation par rapport à aujourd’hui) ce qui correspond à 85% du Smic net actuel

Le minimum de pension augmentera ainsi de 100 euros par mois pour une carrière complète. Un salarié au SMIC toute sa carrière aura une pension de 85% du SMIC net.

  • La fin des régimes spéciaux

Les régimes spéciaux prendront fin avec l’entrée en vigueur de la réforme des retraites. Les salariés de EDF, de la Banque de France, notamment seront affiliés au régime général.

Une réforme qui sera présentée en Conseil des ministres le 23 janvier 2023. Première étape avant l’Assemblée nationale en février. Une copie très attendue, essentiellement par le président de la République qui, dans ses vœux aux Français, a confirmé sa volonté d’aller rapidement sur cette promesse de campagne. Tellement vite que, le gouvernement pourrait faire passer la loi via le 49.3.

Lire aussi - Réforme des retraites : nou lé pa dévunèr mé nou koné Elisabeth Borne i sa arbis le 49.3 www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
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