Après une neuvième journée de mobilisation jeudi, lors de laquelle les manifestants sont massivement descendus dans les rues et malgré un regain de violences et tensions, les syndicats poursuivent le bras de fer avec l'exécutif avec une nouvelle journée d'actions mardi pour obtenir le retrait de la très contestée réforme des retraites. Suivez notre direct.
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Fin de direct
Emmanuel Macron n'est finalement pas venu au stade de France.
Nous mettons fin à ce direct. Merci d'avoir suivi cette actualité avec nous
Bonne soirée et à samedi matin
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Les forces de l'ordre sont présentes au Stade de France, où des rumeurs faisaient état de la présence de Macron
https://twitter.com/RemyBuisine/status/1639335778386837529
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Le préfet de Police Laurent Nunez condamne "fermement" les menaces proférées par des CRS
Dans un enregistrement publié par Loopsider, plusieurs policiers des Brav-M menacent et intimident sept jeunes gens interpellés. "Nous sommes lundi 20 mars vers 23h, dans le 3e arrondissement de Paris, après une manifestation contre la réforme des retraites. On y entend des propos racistes, sexistes, et des menaces. Voici une partie de ce document édifiant, contraire à la déontologie policière" détaille média. L'IGPN a été saisi par le préfet de Paris
https://twitter.com/prefpolice/status/1639329175449247746
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Le Conseil de l'Europe s'alarme d'un "usage excessif de la force" en France
La Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatovic, s'est alarmée vendredi d'un "usage excessif de la force" envers les manifestants contre la réforme des retraites, appelant la France à respecter le droit de manifester. Des incidents violents ont eu lieu, parmi lesquels certains ont visé les forces de l'ordre", a déclaré la Commissaire dans un communiqué.
"Mais les actes de violence sporadiques de certains manifestants ou d'autres actes répréhensibles commis par d'autres personnes au cours d'une manifestation ne sauraient justifier l'usage excessif de la force par les agents de l'Etat. Ces actes ne suffisent pas non plus à priver les manifestants pacifiques de la jouissance du droit à la liberté de réunion."
https://twitter.com/L_ThinkTank/status/1638811126455582721
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Bernard Cazeneuve appelle Macron à suspendre la réforme
"La mise sur pause de la réforme contestée peut créer les conditions d’une sortie par le haut de la crise, et mettre fin à la spirale de la violence" écrit dans un courrier l’ex-Premier ministre
https://twitter.com/BCazeneuve/status/1639288735656189952?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1639288735656189952%7Ctwgr%5E02005079e3cf7b09a4515f60acd6db6bd3ce468c%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.leparisien.fr%2Fpolitique%2Freforme-des-retraites-vers-des-rassemblements-ce-week-end-apres-le-choc-des-violences-jeudi-suivez-notre-direct-24-03-2023-CMNBIENHFBHHFP5XMEZ7OACLJ4.php
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Deux des trois d'usines d'incinération traitant les déchets de Paris ont rouvert
https://twitter.com/afpfr/status/1639258263303643139
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Le préfet de police de Paris annonce saisir la procureure de la République pour des « violences graves » sur des policiers
Le préfet de police de Paris annonce saisir la procureure de la République pour des « violences graves » commises sur un groupe de policiers lors des troubles de jeudi dans la capitale. Dans son message diffusé sur Twitter, Laurent Nunez reprend une vidéo dans laquelle on voit un agent des forces de l’ordre recevoir un projectile et s’écrouler.
Sans attendre le dépôt de plainte des policiers, je saisis la procureure de la République de Paris pour les violences graves commises à leur encontre.
Soutien indéfectible aux policiers et gendarmes visés par ces actes intolérables. https://t.co/5SNKoyyIsD
— Laurent Nuñez (@NunezLaurent) March 24, 2023
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Emmanuel Macron s'exprime en direct de Bruxelles
Ce vendredi 24 mars, le Président Emmanuel Macron a tenu un conférence de presse du à l’issue du Conseil européen.Interrogé sur le report de la visite du roi Charles III, il répond "nous ne serions pas sérieux et manquerions de bon sens à proposer une visite au roi en pleine manifestations". "Au début de l'été, nous devrions caler une nouvelle visite pour bien recevoir le roi et la reine consort."
Interrogé sur les violences, on lui demande "est-ce que la rue vous dicte votre agenda ?" "Il y a sur la réforme des retraites, un chemin démocratique", dit-il. "Nous continuons d'avancer, le pays ne peur pas être à l'arrêt."
Le président est également interrogé sur la réforme des retraites et l'intersyndicale. "J'ai indique notre disponibilité à avancer sur des sujets tels que l'évolution des carrières et la pénibilités. Je suis à la disposition de l'intersyndicale, pour le reste, la réforme est devant le conseil constitutionnel."
Le président est questionné sur les violences. "C'est une difficulté quand il y a des moments de fortes tensions, j'ai également vu des scènes où nos forces de l'ordre ont été caillassés. Nous ne cèderons pas à la violence."
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Manon Aubry assure que les Français "savent effrayer tous les monarques", à "Buckingham ou à l'Elysée"
L'eurodéputée LFI Manon Aubry a réagi sur Twitter à l'annulation de la visite du roi Charles III, constatant que "les rois ne prendront pas le thé à Versailles."
Les rois ne prendront pas le thé à Versailles.
Le peuple français sait effrayer tous les monarques ! Qu'ils soient à Buckingham ou à l'Elysée. https://t.co/d0GSBcQffc
— Manon Aubry (@ManonAubryFr) March 24, 2023
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La permanence d'un député LR murée en Savoie
Un mur de parpaings a été construit ce vendredi matin devant la permanence du député LR Vincent Rolland à Albertville, en Savoie. Une action revendiquée par la CGT Savoie. Vincent Rolland a condamné cette action et a annoncé porter plainte à France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
??? La CGT a construit un mur devant la permanence du député Vincent Rolland (LR) à Albertville.#Manifestations #RéformeDesRetraites pic.twitter.com/vb6Y9MyjiE
— Élections 202(2) (@2022Elections) March 24, 2023
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L'Iran appelle la France à "écouter la voix" des manifestants
Au lendemain d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites marquée par une série d'incidents, l'Iran appelle ce vendredi la France à "écouter la voix de (son) peuple et éviter de faire usage de violence à son égard". Une réplique aux critiques de Paris face à la répression exercée par Téhéran lors des manifestations consécutives à la mort de Mahsa Amini.
"Vous devriez écouter" votre peuple "au lieu de créer le chaos dans d'autres pays". Au lendemain de la 9e journée de protestations contre la réforme des retraites, l'Iran a appelé la France à éviter la violence contre les manifestants.
"Le gouvernement français doit parler à son peuple et écouter sa voix", a lâché le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Nasser Kanani.
The French government should talk to its people and listen to their voices.
This kind of violence has nothing to do with leaning on the chair of moral lessons and preaching to others.1/2 pic.twitter.com/W0HWVI79l2
— Nasser Kanaani (@IRIMFA_SPOX) March 24, 2023
"Ceux qui sèment le vent récoltent la tempête", a affirmé le représentant iranien. "Cette sorte de violence contredit le fait de donner aux autres des leçons de morale".
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Des manifestants sont arrivés à la raffinerie de Normandie en soutien aux grévistes
Alors que des réquisitions ont été ordonnées, 150 personnes sont arrivées en milieu de journée pour soutenir les grévistes. La police est sur place pour tenter de disperser le piquet de grève.
https://twitter.com/RevPermanente/status/1639239726791098369
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La production de la raffinerie normande d'Esso-ExxonMobil mise à l'arrêt samedi, selon la CGT
La raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime), dont les expéditions de carburants sont bloquées pour protester contre la réforme des retraites, va être contrainte de stopper sa production à compter de samedi, faute de pétrole brut à raffiner, a affirmé vendredi la CGT.
"Comme le mouvement a été reconduit à la CIM (Compagnie industrielle maritime), sur le dépôt pétrolier du Havre, il n'y aura pas d'alimentation en brut sur la raffinerie de Gravenchon ce qui va entraîner l'arrêt des installations demain", a déclaré à l'AFP Christophe Aubert, délégué CGT Esso-ExxonMobil.
"Ca va s'arrêter et pour pouvoir redémarrer, il faut compter dix jours à compter de la réception de brut", a ajouté M. Aubert.
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Nombreuses réactions après l'annonce du report de la visite
Peu de temps après l'annonce de report de la visite de Charles III, de nombreux élus n'ont pas tardé à réagir.
"C'est bien que ce soit reporté, c'était lunaire de faire cette visite en plein conflit social d'une ampleur historique", réagit Sandrine Rousseau après que le déplacement du roi Charles III en France a été reporté. "D'aller manger à Versailles, de descendre sur les Champs-Élysée... Rien n'allait", explique la députée écologiste sur BFMTV.
Pour Mélenchon, "la réunion des rois" a été "dispersée par la censure populaire". "Les anglais savent que Darmanin est nul pour la sécurité", ajoute-t-il, alors que le déplacement du roi aurait coïncidait avec la 10ème journée de mobilisation de l'intersyndicale.
La réunion des rois à #Versailles dispersée par la censure populaire.
Les anglais savent que Darmanin est nul pour la sécurité.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) March 24, 2023
Fabien Roussel ironise sur le report de la visite de Charles III.
Comme quoi, Emmanuel Macron a trouvé la marche arrière. pic.twitter.com/zuEi4yk7Yh
— Fabien Roussel (@Fabien_Roussel) March 24, 2023
"Charles III a reculé, Macron reculera", écrit Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise.
Charles III a reculé.#Macron reculera. https://t.co/DJ4K05ME0l
— Manuel Bompard (@mbompard) March 24, 2023
"Il n'y a pas de petite victoire : la monarchie vacille", salue la députée insoumise Clémentine Autain, après le report de la visite de Charles III en France.
Il n'y a pas de petite victoire : la monarchie vacille. pic.twitter.com/UEmn9QpjVd
— Clémentine Autain (@Clem_Autain) March 24, 2023
Alexis Corbière se projette. "Puisqu'il ne reçoit plus le roi d'Angleterre Charles III, Macron peut recevoir l'intersyndicale maintenant?", écrit le député insoumis sur son compte Twitter.
Puisqu'il ne reçoit plus le roi d'Angleterre #CharlesIII, #Macron peut recevoir l'intersyndicale maintenant ?https://t.co/R14RDSNuTM
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) March 24, 2023
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La visite du roi Charles III en France est reportée
La visite de Charles III en France est reportée, annonce ce vendredi l’Élysée dans un communiqué. Le souverain britannique était attendu dimanche à Paris pour une visite d’État de trois jours, sa première à l’étranger depuis son accession au trône en septembre. La nouvelle date de sa visite est inconnue.
Le monarque devait arriver dimanche à l’aéroport d’Orly, avant d’assister lundi à une cérémonie sous l’Arc de Triomphe et de participer le soir à un banquet à Versailles. Il devait ensuite se rendre mardi à Bordeaux pour visiter un vignoble biologique et repartir mercredi en Grande-Bretagne.
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Un défilé organisé à Saint-Denis et Saint-Pierre le 28 mars
Selon nos informations, ce mardi 28 mars, nouvelle journée annoncée pour la mobilisation contre la réforme des retraites, deux manifestations devraient avoir lieu dans notre département. La première à Saint-Denis et la seconde à Saint-Pierre.
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"11 enquêtes de l'IGPN"
"Il se peut qu'individuellement, des policiers et des gendarmes, souvent sous le coup de la fatigue, commettent des actes qui ne sont pas compatibles avec ce qu'ils ont appris à l'entraînement, leur déontologie", a reconnu sur CNews le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. "Bien sûr qu'il faut dans ces cas-là les sanctionner. Il y eu 11 enquêtes de l'IGPN qui ont été ouvertes depuis une semaine", a-t-il indiqué, tout en disant "son soutien et respect pour ce travail ingrat".
Par ailleurs, il n'y a "pas d'interpellations préventives massives", a-t-il assuré, rejoignant les affirmations du préfet de police de Paris Laurent Nunez.
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Laurent Berger appelle à "calmer le jeu avant qu'il n'y ait un drame"
"Je ne veux pas être catastrophiste, mais je suis inquiet. J'en appelle ce matin à l'apaisement", a lancé sur RTL le leader de la CFDT Laurent Berger.
"Il faut apaiser les choses, je propose qu'il y ait un temps d'écoute et de dialogue et mettre sur pause la réforme des retraites", a-t-il exhorté. "Cela n'a pas de sens quand la violence commence à prendre le pas. Il faut calmer le jeu avant qu'il n'y ait un drame, et pour ce faire il faut parler du sujet des retraites", a appelé le syndicaliste.
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Les syndicats lycéens appellent à une semaine de "lycées bloqués"
"À partir de lundi 27 mars, blocus dans tous les lycées", écrit la FIDL, organisation syndicale lycéenne sur Twitter.
Avec la Voix Lycéenne et le Mouvement National Lycéen, ils appellent à "des blocus reconductibles dès le lundi 27 mars et ce jusqu'à la fin de la semaine" pour protester contre la réforme des retraites.
? L’INTERSYNDICALE LYCÉENNE APPELLE À UNE SEMAINE "LYCÉES BLOQUÉS" ?
? À partir du lundi 27 mars, #blocus dans tous les #lycées !#RéformeDesRetraites #LyceesEnLutte pic.twitter.com/x0AnvVhl3Z
— ? FIDL, le syndicat lycéen (@FIDLnational) March 24, 2023
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Darmanin annonce 457 interpellations partout en France
Interrogé sur Cnews sur les violences qui ont émaillé les manifestations contre la réforme des retraites jeudi, le ministre de l'Intérieur a déclaré que "903 feux de mobiliers urbain ou de poubelles à Paris" ont été recensés.
Il annonce "457 interpellations partout en France" et "441 policiers et gendarmes blessés", qualifiant le bilan de "difficile".
Gérald Darmanin : «On a recensé, hier, 903 feux de mobilier urbain ou de poubelles à Paris, 457 interpellations partout en France, 441 policiers et gendarmes blessés» dans #LaMatinale pic.twitter.com/BI1bXgQ1u5
— CNEWS (@CNEWS) March 24, 2023
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Jean-Luc Mélenchon appelle à "multiplier les actions, les blocages"
Invité du 20H de TF1 ce jeudi, Jean-Luc Mélenchon souhaite que le mouvement de contestation contre la réforme des retraites se poursuive.
S'il critique les violences observées en marge de nombreux cortèges, l'ancien chef de file de LFI milite pour une multiplication des actions revendicatives.
Au bout de temps, après une telle mobilisation, le mouvement ne va pas s'arrêter", estime-t-il. "Il faut multiplier les actions, les blocages", appelle-t-il au 20H de TF1. "S'il y a une grève généralisée dans le pays, je ne m'en plaindrais pas, mais notre intérêt à tous est de sortir par une issue positive", ajoute l'ex-chef de file de LFI.
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En attendant le roi Charles
Les mobilisations anti-bassines dans les Deux-Sèvres ce weekend et la venue du roi Charles III la semaine prochaine en France en pleine crise sociale promettent en tout cas un sacré défi pour un exécutif décidé à jouer l'ordre, estime l'AFP
Celui-ci reste inflexible sur sa réforme. Emmanuel Macron qui était jeudi à Bruxelles pour un sommet européen avait, la veille, défendu bec et ongles une réforme "nécessaire" pour les finances publiques, assumant son "impopularité".
A l'issue de ce nouvel épisode d'un conflit dont aucun camp ne semble chercher une sortie, les responsables politiques de gauche ont invité jeudi les Français à amplifier encore la contestation contre la réforme des retraites, Fabien Roussel appelant à "mettre le pays à l'arrêt", et Jean-Luc Mélenchon à "jeter toutes les forces dans la bataille".
Pour Marine Le Pen, finaliste malheureuse de la dernière présidentielle, "Emmanuel Macron ne peut plus gouverner seul, il doit désormais en revenir au peuple".
Lire l'article ici -
L'intersyndicale appelle à une 10e journée de mobilisation le mardi 28 mars
Les grèves et manifestations « sont une réponse à l’entêtement incompréhensible d’Emmanuel Macron », ont déclaré les syndicats. Et d’ajouter : « Le puissant rejet de ce projet est légitime et doit se poursuivre », avant d’appeler à une nouvelle journée nationale de mobilisation mardi 28 mars.
Retraites: la déclaration de l'intersyndicale en intégralité après la 9e journée de mobilisation pic.twitter.com/s6ZJ3IjTRu
— BFMTV (@BFMTV) March 23, 2023
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Fin de la grève à l’usine Albioma du Gol
Ce vendredi 24 mars, la vie reprend dans l’usine d’Albioma au Gol à Saint-Louis. La grève mise en place par les salariés est levée.
Depuis une semaine jour pour jour, les salariés étaient mobilisés devant la centrale thermique contre la réforme des retraites. Toutefois, en raison d’un appel à l’action nationale pour le mardi 28 mars, il n'est pas exclu qu’une nouvelle grève soit lancée.
Lire notre article ici. -
172 interpellations ont eu lieu en France
Selon Gérald Darmanin, 172 interpellations ont eu lieu en France, et 149 membres des forces de l’ordre ont été blessés.
À la préfecture de police ce soir, auprès des policiers et gendarmes mobilisés partout en France pour sécuriser les manifestations, pour leur réaffirmer mon soutien et condamner fermement les attaques violentes dont ils ont fait l’objet. pic.twitter.com/g3Jr7XdajV
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) March 23, 2023
La première ministre, Elisabeth Borne, a elle jugé « inacceptables » les « violences et dégradations » dans les manifestations.
Manifester et faire entendre des désaccords est un droit.
Les violences et dégradations auxquelles nous avons assisté aujourd’hui sont inacceptables.
Toute ma reconnaissance aux forces de l’ordre et de secours mobilisées.
— Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) March 23, 2023
Dans la capitale, où la préfecture de police a fait état de 103 interpellations à 22h15, au moins un manifestant blessé a été pris en charge par les pompiers, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé jeudi la violence de "casseurs" issus de "l'extrême gauche", après les violences ayant éclaté en France en marge des manifestations contre la réforme des retraites. "1.500 casseurs" étaient présents à Paris pour "casser du flic et des bâtiments publics", a dit le ministre de l'Intérieur, qui s'exprimait depuis la préfecture de police de Paris.
Beaucoup d'interpellés sont "jeunes", "beaucoup sont connus" comme appartenant à "l'ultra-gauche", a-t-il encore en dénonçant "la bordélisation souhaitée par une partie de l'extrême gauche", qui "ne gagnera pas".
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Dans les cortèges de plusieurs villes, les violences montent d'un cran
Porche de l'hôtel de ville de Bordeaux incendié, canon à eau et centre-ville noyé sous la lacrymogène à Rennes, dégradations et affrontements dans les rues de Paris: les manifestations contre la réforme des retraites ont connu un regain de tensions dans plusieurs villes.Watch: Bordeaux's town hall goes up in flames as protests worsen https://t.co/0iBBCoOFaU
— Lucas Black (@LucasBlack52) March 24, 2023
Sporadiques depuis le début de la mobilisation syndicale le 19 janvier, les violences ont ressurgi parfois spectaculairement jeudi au fil de plusieurs cortèges, monopolisant à nouveau l'antenne des chaînes d'information continue et rappelant les souvenirs des "gilets jaunes" en 2018-2019 ou de la loi Travail en 2016.
Paris, où la préfecture de police a dénombré en début d'après-midi "environ un millier" d'éléments radicaux, Rennes, Nantes, Lorient ou encore Toulouse... Cette 9e journée de mobilisation intersyndicale a dessiné une carte de France des tensions où ne figure pas le pourtour méditerranéen et notamment Marseille.
Dans l'ouest de la France, les violences et affrontements entre forces de l'ordre et manifestants sont manifestement montés en gamme par rapport aux précédentes mobilisations. À Rouen, une manifestante d’une trentaine d’années, qui travaille avec des enfants handicapés, a eu un pouce arraché, selon la députée LFI Alma Dufour.
Manifestation à Rouen : pour l’heure 7 blessés, dont une AESH au pouce arraché par un tir de grenade.
Les violences policières en cascade doivent cesser immédiatement.
Le Gouvernement doit retirer sa réforme avant qu’il y ait un mort.#violencespolicieres #reformedesretraites pic.twitter.com/Hw1Z0hHJP7
— Alma Dufour (@alma_dufour) March 23, 2023
À Nantes, des manifestants se sont introduits dans le tribunal administratif, saccageant l'accueil et brisant vitres et portes. Plusieurs commerces ont été dégradés.Des militants repeignent les marches de la préfecture à Nantes. pic.twitter.com/x0oXtfkv42
— Ouest-France (@OuestFrance) March 22, 2023
À Lorient (Morbihan), le commissariat de la ville et les forces de l'ordre a été pris pour cibles par des manifestants, en grande partie des jeunes au visage dissimulé. Des vitres du bâtiment, voisin de la sous-préfecture, ont été cassées par des jets de projectiles et des feux allumés contre le portail.??? Situation très tendue à #Lorient, où le commissariat de police est en feu. #Grève23Mars #Manifestations pic.twitter.com/0Pp7xOAjGl
— Élections 202(2) (@2022Elections) March 23, 2023
À Rennes, au lendemain d'une journée de heurts entre marins-pêcheurs et forces de l'ordre, des tirs de grenades lacrymogènes ont répondu aux jets de projectiles et feux de poubelles, plongeant le cortège de l'intersyndicale, pris en étau, dans un épais nuage de fumée âcre. La maire Nathalie Appéré s'est émue de "scènes de chaos". -
Une mobilisation historique
La neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites a de nouveau fait le plein de manifestants, jeudi, dans de nombreuses villes du pays.
Le ministère de l’intérieur a recensé, en soirée, 1,08 million de manifestants en France, dont 119.000 à Paris. La CGT a annoncé, de son côté, 3,5 millions de personnes mobilisées, dont 800 000 personnes dans la capitale.
À Rouen, la préfecture a dénombré 14.800 manifestants, un record depuis le début du mouvement social, tandis que la CGT en a revendiqué 23.000. Participation également en forte hausse à Brest, dans le Finistère ou Montpellier.
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Bonjour La Réunion
Bonjour zot tout et merci de nous retrouver ce vendredi 24 mars, au lendemain d'une mobilisation historique contre la réforme des retraites.
À propos
Au lendemain d'une intervention du président de la République qui a hérissé les opposants, la journée d'actions intersyndicale était la première organisée dans toute la France après l'adoption de la loi via l'arme constitutionnelle du 49.3.
Entre 1,089 million de manifestants (Intérieur) et 3,5 millions (CGT) ont défilé dans plus de 300 villes.
Alors que des échauffourées avaient toujours lieu notamment à Paris, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin pointant la responsabilité de "l'extrême gauche" dans les heurts et violences qui ont émaillé plusieurs défilés, a fait état peu avant 22H00 de 149 gendarmes et policiers blessés, et de 172 personnes interpellées en France. La Première ministre Elisabeth Borne a elle jugé "inacceptables" les "violences et dégradations".
Décidée à ne pas "tourner la page", l'intersyndicale a appelé en début de soirée à "une nouvelle grande journée de grèves et de manifestations mardi 28 mars partout dans le pays" et à des rassemblements syndicaux de proximité ce week-end.
Plus tôt, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger avait salué un "regain de mobilisation" et appelé "à la non-violence", afin de "garder l'opinion jusqu'au bout".
A ses côtés, son homologue de la CGT Philippe Martinez avait estimé qu'Emmanuel Macron avait "jeté un bidon d'essence sur le feu" avec son interview, rappelant que les syndicats avaient écrit au chef de l'Etat pour l'alerter sur la "situation explosive" du pays.
A Paris, où la participation a atteint de nouveaux records, à la fois selon la CGT (800.000) et Beauvau (119.000), des violences ont rapidement éclaté en tête de cortège: pavés, bouteilles et feux d'artifice lancés sur les forces de l'ordre, vitrines et abribus brisés et feux de poubelles.
La préfecture de police a recensé environ "1.500 casseurs" dans la capitale.
A Nantes et Rennes aussi, des heurts ont violemment opposé des manifestants aux forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canon à eau. A Lorient (Morbihan), le commissariat a été pris pour cible.
Des tensions plus ou moins fortes étaient également constatées à Toulouse, Lille, Dijon ou Bordeaux où en soirée, l'entrée de l'hôtel de ville où doit être reçu le roi Charles III mardi, a été incendiée.
Ces incidents ont aussitôt dénoncés par la droite, à l'instar du président des Républicains Eric Ciotti dénonçant des "nervis (qui) veulent la terreur".
- "Trop d'enjeu" -
A l'inverse, la gauche a souligné l'ampleur de la mobilisation sociale, "la plus grande depuis mai 1968" pour le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon.
Les chiffres des autorités attestaient d'un net rebond par rapport à la précédente journée de mobilisation, avec 12.400 personnes à Strasbourg, 14.800 à Rouen, et 18.000 à Montpellier. A Marseille, les syndicats ont compté 280.000 personnes et la préfecture 16.000.
Dans les cortèges, la détermination et la colère étaient palpables avec beaucoup de ressentiment vis-à-vis du chef de l'Etat.
A Strasbourg, Nathalie Cholley, aide-soignante de 47 ans, est venue pour "défendre" son avenir mais aussi "protester contre la politique d'Emmanuel Macron et son mépris".
A Brest, Aurélia Vaillant, 44 ans, restauratrice, assure qu'elle "ira jusqu'au bout". "Il y a trop d'enjeu pour arrêter maintenant", dit cette femme qui s'est sentie "méprisée" par l'intervention du chef de l'Etat.
Mercredi, Emmanuel Macron n'avait pas dévié de son cap, réaffirmant que sa réforme était "nécessaire", qualifiant les auteurs de violences de "factieux".
Les leaders syndicaux ont dénoncé à l'unisson le "mépris" et le "déni" du chef de l'Etat, arrivé jeudi à Bruxelles pour un conseil européen.
- Monuments fermés -
Pendant ce temps, les grèves entrainaient de nombreuses perturbations, notamment dans les transports. A la SNCF, seule la moitié des TGV Inoui et Ouigo et le tiers des TER circulaient, tandis que la RATP faisait état d'un trafic "très perturbé".
Quelques dizaines de personnes ont également fait irruption à l'aéroport de Roissy, bloquant durant une heure les accès au terminal 1 avant d'en être délogés dans le calme. Face au risque de pénurie de carburant, le gouvernement a pris un arrêté de réquisition à l'égard des grévistes de la raffinerie TotalEnergies de Normandie.
Des monuments ont également été fermés, dont la Tour Eiffel ou le château de Versailles.
Dans l'Education nationale, le ministère a comptabilisé 23,22% de grévistes dans le primaire et 19,61% dans le secondaire.
L'agitation a gagné aussi une partie de la jeunesse. Le ministère a signalé jeudi après-midi "148 incidents dans les lycées en France" dont 38 blocages. Des universités ont elles aussi été bloquées. Dont la peu révolutionnaire faculté de droit d'Assas.
En amont de cette neuvième journée, une source proche du gouvernement espérait encore que la mobilisation "s'étiole" après jeudi, et que tout rentre dans l'ordre "ce week-end". A la place ce sont des rassemblements syndicaux de proximité qui seront organisés pour patienter avant une 10e journée de mobilisation, mardi.
Lire aussi - Dans la rue, la détermination contre la réforme des retraites ne faiblit pas, elle se renforce www.imazpress.com avec AFP
Ah bon violences disproportionnées ? Hier, un visage piétiné par un garde mobile à Lille, une AESH amputée d'un pouce pour avoir voulu protéger des jeunes lors d'une charge policière, un manifestant frappé d'un direct du gauche la nuit précédente;;; Certes il y a des éléments violents sur les manifestations, toujours les mêmes depuis des dizaines d'années, et quand même assez facilement reconnaissables... Taper dans le tas, ce n'est quand pas très "pédagogique"!
C'est quoi cette analyse de comptoir ?
Ce soir au Stade de France : à la 49e minute et 3 secondes, le peuple siffle la retraite Macron /
Macron présent au stade de France soir
El Pueblo Unido, Jamas Sera Vencido.
Préfet en vacances hier
#Macron ce soir au Stade de France ?
Pas faux Alain, à force de montrer ces manifestations et heurts en boucle, certains se plaisent à se regarder dans ce miroir.
https://blog.mondediplo.net/un-pays-qui-se-souleve
Frédéric Lordon : Le Monde diplomatique
Les journalistes poussent à des manifestations de personnes irresponsables et entraînant des perturbations de notre société. Cela aide l'extrême gauche nupes dangereuse