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Réforme des retraites : Macron regrette "qu'aucune force syndicale n'ait proposé de compromis"

  • Publié le 22 mars 2023 à 17:30
  • Actualisé le 22 mars 2023 à 17:31

Emmanuel Macron s'est adressé aux Français ce mercredi après-midi 22 mars 2023 lors d'une interview télévisée. Son but était de tenter d'"apaiser" la colère contre sa réforme des retraites adoptée au forceps et d'expliquer comment il entend surmonter cette crise sans changer son gouvernement ni s'en remettre aux électeurs. Il a dit regretter "qu'aucune force syndicale n'ait proposé de compromis". Il a aussi déclaré que la Première ministre, Elisabeth Borne, gardait sa confiance

  • "Inflexible, le Président de la République prend le risque de l’embrasement du pays" réagit le PLR

    "Dans cette interview, Emmanuel Macron a défendu sa réforme des retraites arguant que les impératifs économiques lui imposent de décaler l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Alors que les mobilisations sont nombreuses et que les actes de violence et de répression se multiplient, le président n’a laissé entrevoir aucune inflexion de sa politique" réagit le parti.

    "Durant l’interview, le Président a affirmé que “la réforme suivait son chemin démocratique normal”. Cela relève d’une déconnexion vis-à-vis du ressenti de la majorité de la population, ce qui est profondément inquiétant. Comment un chef de l'État peut-il rester à ce point sourd face à l’opposition de la majorité de l’opinion publique, à la mobilisation de la population, ainsi qu’au front syndical uni ?" s'interroge-t-il.

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  • Marine Le Pen estime que le président Emmanuel Macron, "un homme de plus en plus seul", a "conforté le mépris" des Français

    https://twitter.com/afpfr/status/1638556602667003904

  • “Un Président de la République déconnecté des réalités, qui n’a fait aucune auto-critique” réagit Philippe Naillet

    "Un Président de la République droit dans ses bottes qui persiste et signe en maintenant son projet de réforme des retraites que les Français ne veulent pas. Un Président de la République totalement déconnecté des réalités, qui n’a fait aucune auto-critique. Un président de la République arrogant qui impute la crise sociale et politique actuelle aux Français qui n’ont rien compris et aux syndicats qui n’ont rien proposé" écrit le député.

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  • L'UD-FO demande "plus que jamais, une grève jusqu'au retrait"

    Jean Paul Paquiry, secrétaire adjoint de l'UD-FO s'est exprimé dans un communiqué sur l'allocution du président de la République ce mercredi 22 mars à 13h.

    "Le Président Macron s’entête à persister dans son cynisme et son mépris envers ceux qui produisent la richesse du pays. Il fait preuve de déni et de mensonge en accusant les opposants à sa réforme de n’avoir fait aucune proposition ! Ces propos montrent une déconnexion de la vraie vie de la part du Président" dénonce-t-il.

    "Dans un contexte où les fins de mois sont difficiles, les prix flambent et l’inflation est galopante, l’allocution du président ne fait qu’attiser la colère et renforcer la détermination des salariés à obtenir le retrait par la grève et le blocage de l’économie" exprime le secrétaire adjoint de l'UD-FO.

    Le représentant syndical demande "plus que jamais" une grève jusqu'au retrait de la réforme. "FO appelle l’ensemble des salariés à manifester massivement demain et à étendre la grève partout pour faire reculer Macron" insiste-t-il.

  • "Macron : l’arrogance sans limite !" écrit Jean-Hugues Ratenon

    "Une fois de plus, le président de la République, Emmanuel MACRON nous a offert un triste spectacle qui n’a servi à rien.  Emmanuel Macron est un menteur. Il avait dit au peuple qu’il voulait un vote concernant cette réforme des retraites. Nous l’avons vu, le président de la République a trahi le peuple" réagit le député.

    Lisez la tribune complète ici
  • Jean-Luc Mélenchon dénonce les « traditionnelles marques de mépris » d’Emmanuel Macron

    https://twitter.com/BFMTV/status/1638523560124731392

  • Les représentants syndicaux dénoncent les propos du Président

    Du "foutage de gueule". Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a dénoncé le "mépris" dans les propos d'Emmanuel Macron lors de son interview, mercredi 22 mars sur France 2 et TF1 .

    "C'est lunaire cette interview. C'est : 'tout va bien, je fais tout bien, il ne se passe rien dans la rue'. Il n'y a aucune réponse", a dénoncé le syndicaliste devant des journalistes à Tours où il assiste au congrès de la CFE-CGC.

    "Déni et mensonge ! La CFDT a un projet de réforme des retraites. Macron 2019 l’avait compris il avait repris notre ambition d un système universelle. Macron 2023 refait l histoire et ment sur la CFDT pour masquer son incapacité à trouver une majorité pour voter sa réforme injuste" écrit Laurent Berger, leader de la CFDT
  • "La réforme qu'on fait est très difficile" admet-il

    "J'assume ce moment, parce qu'il permet les autres. Ce qu'on a fait ces derniers mois, c'est ce que je veux continuer, moi je vois une vitalité sur le terrain".

    "Cette réforme ne me fait pas plaisir, mais je n'ai pas de regret. Je suis à l'oeuvre pour faire ce qu'on doit faire."

  • Emmanuel Macron fixe trois priorités : le plein emploi, l’ordre républicain et l’éducation

    "École, santé, écologie"; Emmanuel Macron veut faire de "ces 3 piliers de la "société du mieux-vivre" ses priorités pour les prochaines années.

    “J’assume ce moment, parce qu’il permet les autres. Ce qu’on a fait ces derniers mois, c’est ce que je veux continuer, moi je vois une vitalité sur le terrain. Cette réforme ne me fait pas plaisir, mais je n’ai pas de regret. Je suis à l’oeuvre pour faire ce qu’on doit faire.”

  • "On doit apaiser et on doit rebâtir" estime le Président

    "Il faut être plus engagé sur le terrain pour répondre aux questions de nos compatriotes. Nous n'avons pas le droit à l'arrêt ou à l'immobilisme. On habitué ce pays à dépenser en produisant mois. On a habitué nos compatriotes à leur dire que tout va bien se passer. C'est un mensonge. On mène donc cette bataille du plein emploi et de la réindustrialisation".

  • "Allons trouver ces métiers qui sont sous-payés" 

    "Il faut remettre sur le terrain le dialogue social, pour augmenter les salaires. Je veux réengager le dialogue avec les partenaires sociaux"

    Il invite les syndicats à renouer le dialogue "dans les trois semaines à un mois"

  • Emmanuel Macron affirme avoir confiance en Elisabeth Borne

    "Elle a souhaité engager la responsabilité de son gouvernement, c'est un geste solennel, elle a pris ses responsabilités. Lundi, il a été montré qu'il n'y a pas de majorité alternative".

    "Elle a ma confiance pour conduire cette équipe gouvernementale. "

  • "Les manifestations sont légitimes" affirme Emmanuel Macron

    "A côté de ça, il y a des blocages et des violences qu'il faut condamner. Et les blocages il faut pouvoir les lever. J'ai demandé au maximum de négocier, puis de réquisitionner". Il compare les manifestations en France à l'assaut du Capitole aux Etats-Unis.

    "C'est à moi d'écouter la colère légitime. Mais je souhaite rappeler que ces contestations existent à chaque réforme des retraites. Où en seriez-nous si mes prédécesseurs avaient cédé à la colère ?" s'interroge-t-il.

    Il dit "entendre" le sentiment d'injustice. "C'est vrai qu'on demande des efforts, mais il faut entendre ce besoin de justice".

    Emmanuel Macron va demander au gouvernement de travailler à une "contribution exceptionnelle" de la part des entreprises "quand il y a des profits exceptionnels"

    "Je souhaite qu'on réengage avec les partenaires sociaux les sujets comme l'usure professionnelle, les reconversions, les fins de carrière. La deuxième chose est la progression de la carrière."

  • "Il y a une partie des oppositions qui a été raisonnable"

    "Le Sénat n'est pas du parti présidentiel, ils ont voté ce texte. Certains élus de l'opposition n'ont pas voter les motions de censure. Je regrette que les syndicats n'aient pas proposé de compromis" dit-il.

    Le chef de l'État regrette que "certains" "veuillent s'abstraire e du principe de réalité", en évoquant la question du déficit. "Nous devons avancer. Je choisis l'intérêt du pays"

  • "J'aurais voulu ne pas la faire" assure le Président concernant la réforme

    "Les syndicats, lorsqu'ils manifestent, sont légitimes. Je les respecte. Le gouvernement a essayé de tenir compte des manifestations, mais quand des groupes utilisent l'extrême violence, sans règle, parce qu'ils ne sont pas content, ce n'est pas la démocratie. Ce sont des propos qui clarifient."

    "Est-ce que vous pensez que ça me fait plaisir de faire cette réforme ? Non. S'il y a une chose que je regrette, c'est que nous n'avons pas réussi à faire passer la nécessité de cette réforme."

    "Soit on augmente les impôts, alors que nous sommes le pays avec les impôts les plus élevés. On ne peut pas prendre l'argent du service public."

  • "Ce texte va continuer son chemin démocratique" assure Emmanuel Macron

    "C'est à l'issue de la décision du Conseil constitutionnel que le texte entrera en vigueur" rappelle-t-il. Emmanuel Macron souhaite toujours une application de la réforme des retraites "d'ici à la fin de l'année". "Mais, au moment où je vous parle, il faut attendre la décision du Conseil constitutionnel" répète-t-il

  • Bienvenue dans ce direct

    Nous suivons en live la prise de parole d'Emmanuel Macron

  • Citalis : des perturbations demain sur la ligne 1

    Jeudi 23 mars 2023, "sur la ligne Station Chaudron > Petit Marché Océan, le nombre de passage sera diminué à raison de la suppression de trois services le matin et deux l’après-midi. Les usagers de la ligne 1 pourront se reporter aux arrêts Petit Marché et Mail du Chaudron pour emprunter les lignes 5, 6, ou 8" indique Citalis dans un communiqué, ajoutant que "les horaires habituels seront appliqués sur toutes les autres lignes du réseau, sauf perturbations de circulation."

À propos

Le chef de l'État, en retrait depuis janvier sur le dossier des retraites, répondra en direct à l'Elysée, aux journalistes Marie-Sophie Lacarrau de TF1 et Julian Bugier de France 2, à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation syndicale jeudi et alors que les manifestations parfois émaillées de tensions se sont poursuivies dans le pays

Lire aussi : Mobilisation et distribition de tracts sur le rond-point de Gillot

A Paris, un face à face tendu avec échanges de jets de projectile et de gaz lacrymogène a opposé mardi soir quelques centaines de personnes aux forces de l'ordre place de la République. Quarante-six personnes ont été interpellées.

D'autres cortèges ont eu lieu à Lille ou à Grenoble, ainsi qu'à Rennes et à Nantes, où des tirs de gaz lacrymogène ont été recensés, ainsi que des dégradations en marge du cortège.

Photo AFP Lire aussi : Réforme des retraites : rassemblements et tensions en Métropole

Plusieurs dépôts pétroliers restaient par ailleurs bloqués. Des incidents ont éclaté mardi à Fos-sur-Mer, près de Marseille, où les autorités ont procédé à des réquisitions de personnels en grève au moment où 12% des stations-service du pays sont à court d'essence ou de gazole.

- La "foule" n'a "pas de légitimité" -

Face à ces tensions, Emmanuel Macron a appelé mardi le gouvernement à "apaiser" et "écouter les colères", tout en assumant ses choix, selon des participants à une réunion avec les parlementaires de son camp au terme d'une journée d'intenses consultations.

"La foule, quelle qu'elle soit, n'a pas de légitimité face au peuple qui s'exprime souverain à travers ses élus", a-t-il toutefois mis en garde.

"Il y a à l'Elysée un artificier qui se balade sur les tonneaux de poudre avec une torche", a réagi sur Twitter le chef des socialistes Olivier Faure, qui signe avec 2.500 élus PS une lettre ouverte au président publiée sur le site du JDD pour réclamer le retrait de cette réforme qui "dynamite notre contrat social".

Dans la matinée, le chef de l'Etat avait résumé aux ténors du gouvernement et aux dirigeants de la Macronie son état d'esprit, à l'heure de relancer son second quinquennat, déjà entravé au bout de onze mois à peine.

"Pas de dissolution, pas de remaniement, pas de référendum", a-t-il dit selon un participant.

Malgré l'adoption définitive lundi par le Parlement de sa réforme phare, l'ensemble des syndicats et la quasi-totalité des oppositions continuent de réclamer son retrait, vent debout contre le report de l'âge légal de la retraite de 62 à 64 ans.

Le recours à l'article 49.3 de la Constitution pour faire passer le texte sans vote a ravivé la contestation, d'autant qu'il a été suivi d'une motion de censure contre le gouvernement rejetée de seulement neuf voix.

Privé de majorité absolue depuis les législatives de juin, Emmanuel Macron n'a pas pu compter comme il l'espérait, sur les retraites, sur le soutien total des députés Les Républicains.

Lire aussi : Retraites : Macron impose sa réforme et souffle sur les braises de la colère

Dans un entretien au Figaro, l'ex-Premier ministre Edouard Philippe lui conseille "d'élargir" sa base politique avec "une coalition" allant "des LR aux élus de la gauche qui ne se retrouvent pas dans la Nupes".

Risqué, au vu du rejet exprimé par les oppositions.

- "L'immobilisme", "pas une option" -

"Le problème, c'est le président de la République", a estimé le chef des députés LR Olivier Marleix.

Emmanuel Macron "a mis le feu et fermé toutes les issues" en "passant en force", a dénoncé l'insoumis Jean-Luc Mélenchon, tandis que la patronne des députés Rassemblement national Marine Le Pen a prévenu dans un entretien à l'AFP que le président avait seul "les clés d'une crise politique qu'il a créée".

Photo AFP

Dans l'immédiat, le président a demandé à ses troupes de faire "d'ici deux à trois semaines" des "propositions" en vue d'un "changement de méthode et d'agenda des réformes", ce qui pourrait lui permettre de temporiser sans faire d'annonces fortes ce mercredi. Il avait déjà annoncé une "méthode nouvelle" au début de son nouveau mandat, sans résultat probant à date.

Mardi soir, il a aussi promis d'"avancer" sur "la santé, l'école et l'écologie" tout en organisant "la société du plein emploi".

Dans la majorité, les attentes sont fortes.

"Où va-t-on, comment on fait, qu'est-ce qu'on change?", veut savoir une députée de l'aile gauche du parti présidentiel Renaissance, qui prévient: "seul contre tous, c'est une erreur".

Plusieurs voix l'incitent à "parler aux Français qui bossent", "du pouvoir d'achat", mais aussi de promettre de meilleures conditions de travail et rémunérations. Mais d'autres mettent en garde contre de nouvelles dépenses.

"L'immobilisme n'est pas une option, c'est la garantie du déclassement", prévient Edouard Philippe.

www.imazpress.com avec l'AFP
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6 Commentaires
Missouk
Missouk
1 an

Toujours aussi arrogant, méprisant, donneur de leçon... Décidément, il va falloir qu'on qu'on soit bons dans la rue pour arriver à le déboulonner!

Ded
Ded
1 an

menteur un jour , menteur toujours. Ce type est un grand malade , il ne se rend compte de rien et ses complices du gouvernement s'en accommodent!
La rue va lui montrer la route!

Dans la rue : on continue
Dans la rue : on continue
1 an

Si l’intervention de Macron visait à fermer « une séquence » et passer à la suivante, c’est raté!

HULK
HULK
1 an

Quelle indécence. Mais comment peut-on croire encore un instant en cet homme? C'est une honte pour notre pays et le peuple de FRANCE. Il raconte n'importe quoi. C'est un banquier sans scrupules dont l'avenir est assuré, qui a été mis là pour faire un sale boulot, qui le fait bien et dont l'avenir est assuré par les très riches. Le pauvre HOLLANDE,ridicule et incompétent s'est fait complètement manipulé. Et français, comme des moutons bêlants, ont suivi. Bien fait pour nous.

Révoltée
Révoltée
1 an

Chaque mot de #Macron est un nouveau mensonge, un nouveau crachat au visage de millions de citoyennes et citoyens. Monarque seul dans sa tour d'ivoire, il s'enferme dans le déni et le mépris. Le peuple va se charger de le ramener à la réalité.

Révoltée
Révoltée
1 an

J'ai pissé sur la télé
https://www.youtube.com/watch?v=QSeky9s1tR4