Elle encourt six ans de prison

Saint-Benoît : soupçonnée d’avoir menacé sa voisine au couteau, Marie-Vanessa reste en détention

  • Publié le 5 août 2025 à 16:36
  • Actualisé le 5 août 2025 à 16:56
Cour D'appel

Marie-Vanessa, une femme originaire de Saint-Benoît, est maintenue en détention depuis le 19 juillet 2025. Ce mardi 5 août 2025, elle comparaissait devant la chambre de l’instruction de Saint-Denis pour demander sa remise en liberté, en attendant son procès prévu le 1er septembre devant le tribunal correctionnel. Le parquet général s’y est fermement opposé, craignant de nouveaux passages à l’acte (Photo RB/www.imazpress.com).

Les volets sont encore fermés ce matin-là dans le quartier calme de Saint-Benoît, quand une voisine, affolée, ouvre sa porte à une femme qu’elle connaît bien. Il est à peine 7h15. Face à elle, Marie-Vanessa, visiblement ivre, lui hurle des accusations confuses, un couteau à la main. En quelques secondes, la situation dégénère. Devant un enfant de trois ans, une scène de violence se joue à huis clos. Ce mardi 5 août 2025, celle qui est soupçonnée d’avoir menacé de mort sa voisine comparaît devant la chambre de l’instruction de Saint-Denis pour demander sa remise en liberté. 

Les faits remontent au 16 juillet dernier. Marie-Vanessa, une quadragénaire, insiste pour entrer et sonne à de multiples reprises. Lorsque la voisine ouvre, elle s’énerve : "Pourquoi tu as fait ça ?" lui répète-t-elle comme un mantra, avant de la saisir par le cou et de lui plaquer un couteau sous la gorge, la menaçant de lui trancher la tête.

- Poursuivie jusque dans sa chambre un couteau dans le dos -

La scène se déroule sous les yeux de l’enfant de la victime, âgé de 3 ans. La femme tente alors de fuir et de se réfugier dans une chambre, mais Marie-Vanessa la poursuit et lui met le couteau dans le dos. Un couteau qui sera retrouvé plus tard dans le véhicule de la prévenue.

Sur place, les gendarmes interviennent rapidement. Le fils de Marie-Vanessa, 21 ans, empêche sa mère de fuir en voiture. Huit heures après les faits, son taux d’alcoolémie est encore de 1,08 g/l de sang. Placée en cellule de dégrisement, elle tente de se pendre avec son pantalon. Elle est aussitôt hospitalisée. La garde à vue ne reprendra que le 21 juillet 2025, après qu’un psychiatre a estimé qu’elle ne présentait pas de tendances suicidaires immédiates.

- Une situation personnelle chaotique -

Devant les juges de la chambre de l’instruction à qui elle demande de retrouver la liberté ce mardi 5 août 2025, Marie-Vanessa explique ses addictions à l’alcool et au tabac. Elle évoque un passé familial violent, une procédure de divorce en cours, et accuse sa voisine d’avoir tenté de séduire son mari.

Le jour de l’agression, elle dit avoir bu une bouteille entière de whisky. Les juges lui rappellent que ses problèmes ne datent pas d’hier. Dès 2009, elle a été condamnée pour conduite en état d’ivresse. En décembre 2024, elle est condamnée à un an de prison avec sursis probatoire pour violences conjugales, avec obligation de soins.

Depuis, ses six enfants ont été placés. Elle est également convoquée en décembre prochain devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis pour des violences sur un de ses frères, avec arme. En attendant cette audience, elle avait été placée sous contrôle judiciaire.

- Trois procédures de violences en sept mois -

Pour le parquet général, le risque de récidive est élevé. Il rappelle que trois procédures distinctes pour violences ont été ouvertes contre elle en moins de sept mois. Malgré le sursis probatoire, malgré le contrôle judiciaire, Marie-Vanessa n’a pas respecté les obligations fixées. Elle ne s’est pas présentée à un précédent procès.

Le parquet craint donc une non-représentation en cas de remise en liberté, et souligne une tendance à la victimisation, malgré la gravité des faits reprochés. Marie-Vanessa doit être jugée en comparution immédiate différée, le 1er septembre prochain, le temps que les expertises psychiatrique et psychologique soient rendues. Elle encourt jusqu’à six ans de prison.

En attendant, elle reste en détention provisoire à la maison d’arrêt de Domenjod selon la décision rendue ce mardi après-midi par la chambre de l'instruction.

 is/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com 

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