Ce mardi 24 décembre 2024, Santé publique France a informé sur le point épidémiologique relatif à la circulation des arboviroses à La Réunion. Concernant le chikungunya : en une semaine, un total de 30 cas a été signalé. Cinq foyers actifs sont recensés sur l'île, dont quatre déjà identifiés (Hermitage, Étang-Salé, Ligne des 400 et Grand Bassin). Un nouveau foyer a émergé au niveau de Trois-Mares-les-bas, au Tampon. La circulation reste particulièrement intense et la dispersion continue (Photo : www.imazpress.com)
Depuis le 23 août, ce sont 82 cas de chikungunya autochtones qui ont été signalés à la Réunion. Tous les cas sont des cas confirmés, PCR +. Ces cas sont répartis entre 5 foyers actifs : en effet, un nouveau foyer a été détecté en S50 à 3 Mares les bas (le Tampon). Trois cas sont liés à ce foyer. Le foyer d’Étang Salé est toujours très actif avec 20 nouveaux cas en S50.
C’est ce foyer qui rapporte la majorité des 30 cas de la semaine. Les autres cas sont liés à Grand Bassin (2 cas) et à la Ligne des 400 (1 cas). 4 cas sont des cas isolés. Pour le début de la S51, ce sont déjà sept cas qui ont été signalés. Le service de lutte anti-vectorielle de l’ARS a déployé ses mesures de gestion autour de l’ensemble des cas.
Cependant, on observe que la circulation du chikungunya s’intensifie sur le territoire et continue à se disperser. À ce jour, l'impact sanitaire demeure relativement faible, aucune hospitalisation n'ayant été déclarée.
- La dengue -
Depuis la fin du mois d’août, ce sont 18 cas de dengue qui ont été signalés. Les cas étaient localisés dans les communes de Saint-Pierre, de Saint-Joseph, du Port ou de Saint-Paul.
En S49, aucun cas confirmé n’a été rapporté. En ce début d’été austral, l’impact sanitaire de la dengue est négligeable (pas d’hospitalisations de moins de 24h depuis le début du mois d’août et 17 passages aux urgences).
Dans ce contexte de circulation autochtone de chikungunya et de dengue, le personnel médical est invité à prescrire le plus rapidement après le début des symptômes une analyse biologique permettant la confirmation ou l’infirmation du diagnostic chez tout patient qui présenterait un syndrome pseudo-grippal (avec ou sans douleurs articulaires). Seule la PCR (à réaliser jusque J7) permet un diagnostic de confirmation rapide.
- Les équipes de l'ARS en lutte contre le virus -
L’été austral s'est installé, avec des conditions météorologiques plus favorables à la prolifération des moustiques, il est donc important de lutter dès maintenant collectivement pour stopper la circulation du chikungunya.
L’ARS agit dès signalement d’un cas de chikungunya, sans attendre sa confirmation par le CNRa, pour réduire le risque d’une circulation du virus.
Dès suspicion d’un cas, la stratégie d’intervention et de lutte anti- vectorielle de l’ARS s’applique dans les quartiers concernés et consiste à :
- éliminer les nids à moustiques (gîtes larvaires) autour du domicile des malades,
- réaliser des traitements (insecticides et/ou larvicides),
- sensibiliser les habitants aux gestes de prévention,
- distribuer des répulsifs aux publics prioritaires,
- rechercher de cas suspects autour du domicile d’un cas,
- inciter à consulter un médecin en cas de symptômes et à réaliser des analyses par les laboratoires.
Dans ce contexte de circulation autochtone de chikungunya et de dengue, le personnel médical est invité à prescrire le plus rapidement après le début de symptômes une analyse biologique permettant la confirmation ou l’infirmation du diagnostic chez tout patient qui présenterait un syndrome pseudo-grippal avec douleurs articulaires.
- Des gestes simples, une efficacité collective contre la dengue et le chikungunya -
Comme la dengue, le chikungunya est une maladie transmise par les moustiques tigres (Aedes albopictus). Tout le monde peut être concerné : nourrissons, enfants, adultes, personnes âgées.
Se protéger avec du répulsif et une moustiquaire, éliminer les nids à moustiques et consulter son médecin en cas de symptômes sont les messages clés de cette campagne.
Éliminer régulièrement les lieux où les moustiques peuvent pondre leurs œufs
Les moustiques se multiplient en pondant leurs œufs dans des récipients et objets contenant de l’eau situés autour de la maison.
Pour lutter contre les moustiques, il faut supprimer à son domicile et autour de sa maison les nids à moustiques toutes les semaines :
- jeter ou vider les coupelles, petits récipient…
- vider les gouttières, pneus, plantes retenant l’eau
- rendre inaccessible aux moustiques les dispositifs de stockage d’eau (installation de moustiquaire ou tissus…)
- traiter ou vider les piscines non utilisées…
Se protéger des piqûres de moustiques
- sprays anti-moustiques,
- moustiquaires pour les enfants et personnes alitées,
- diffuseurs/serpentins,
- vêtements longs…
Consulter son médecin en cas de symptômes (fortes fièvres, douleurs articulaires, maux de tête, grosse fatigue…) et continuer à se protéger contre les piqûres de moustiques
Si vous êtes malade, afin de prévenir les formes graves de la maladie :
- consultez votre médecin traitant ou un service d'urgence si vous avez des signes et symptômes suivants : douleurs abdominales sévères, vomissements persistants, impossibilité de s'alimenter/s'hydrater, grande fatigue, agitation.
- surveillez votre état de santé,
- rendez-vous à l’hôpital en cas de dégradation de votre état de santé, en appelant au préalable le 15.
Découvrez tous les outils et conseils pratiques sur le site de l’ARS La Réunion.
www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
Toujours aucun vaccin en vue, on va attendre que les hôpitaux soient saturés avant de se bouger. Avec notre ARS on a l'habitude!
valls va s occuper du chik on est sauvé!