À la suite du passage du cyclone Chido, le 14 décembre 2024 sur Mayotte, la surveillance épidémiologique s’est adaptée aux capacités de l’ensemble des acteurs pour décrire l’état de santé de la population. 1440 passages aux urgences ont ainsi été enregistrés entre le 21 et le 29 décembre. Par ailleurs, 48 % des foyers enquêtés lors des maraudes communautaires ont signalé des troubles psychologiques. En outre, le risque de maladies hydriques, de leptospirose, ainsi que d’infections respiratoires comme la bronchiolite a augmenté suite aux destructions d'infrastructures. Nous publions le communiqué de santé Publique France ci-dessous. (Photo : Kwezi)
Au Centre hospitalier de Mayotte, les traumatismes et les plaies représentaient les principaux motifs de recours ; 1 440 passages aux urgences ont été enregistrés du 21 au 29 décembre.
L’hôpital de campagne ESCRIM (Élément de sécurité civile rapide d'intervention médicale) est opérationnel depuis le 24 décembre. Entre le 24 et le 29 décembre 2024, cet hôpital a pris en charge 1 170 patients, dont près d’un tiers pour des traumatismes (31,7 %).
- "Des retards dans la prise en charge" -
Une semaine après le passage du cyclone, des cas de plaies surinfectées, nécessitant parfois des interventions chirurgicales lourdes (amputations, traitement de fasciites nécrosantes), ont été observés, traduisant des retards dans la prise en charge.
Les personnes se rendant dans les centres médicaux de référence et les centres associés sont principalement âgées de 5 à 64 ans. L’épidémie de bronchiolite est toujours en cours. Reprise de l’épidémie de gastro-entérites à rotavirus.
- Des risques de développement de maladies -
Près de 48 % des foyers enquêtés lors des maraudes communautaires ont signalé des troubles psychologiques (stress, peur) exacerbés par la perte de logement et l'accès limité à l'eau potable et à l'alimentation. De nombreux cas de diarrhée, fièvre et toux ont également été rapportés.
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La destruction des infrastructures et l'accès limité à l'eau potable augmentent le risque de maladies hydriques (choléra, gastro-entérites à rotavirus), de leptospirose, ainsi que d’infections respiratoires comme la bronchiolite.