Tensions hospitalières

Chikungunya : le plan blanc activé au CHU de La Réunion

  • Publié le 4 avril 2025 à 16:46
  • Actualisé le 4 avril 2025 à 18:29
CHU sud urgences

Pour faire face à l'afflux de patients du chikungunya, le plan blanc a été activé ce vendredi 4 avril 2025 au CHU de La Réunion. Les centres hospitaliers passent donc en gestion de crise (Photo d'illustration rb/www.imazpress.com)

Alors que le CHU de La Réunion, notamment celui du sud, connaît déjà une crise du capacitaire hospitalier, l'épidémie de chikungunya met sous pression le système hospitalier.

Depuis plusieurs jours, le CHU constate en effet en effet :

- Une augmentation continue et importante du nombre de passages aux urgences, atteignant jusqu’à 170 passages/jour sur le site Sud, dont 18 à 25 liés au chikungunya et une tendance désormais à l’augmentation du nombre de passages au CHU Nord également ;

- Une saturation des capacités d’hospitalisation, malgré l’ouverture de lits supplémentaires et un appui territorial via des autorisations provisoires de lits de médecine dans des établissements privés du bassin sud ;

- Une tension croissante sur les ressources humaines, avec un taux d’absentéisme élevé (jusqu’à 35 absences par jour liées au chikungunya) ;

- Des répercussions sur l’ensemble des filières de soins, du fait de déprogrammations répétées

Du 17 au 23 mars, l’activité hospitalière a continué d'augmenter avec 129 hospitalisations de plus de 24 heures. L’activité aux urgences a aussi poursuivi sa hausse : depuis le début de l’année, 484 passages pour motif "arboviroses" ont été recensés, dont 187 juste pour la semaine du 17 au 23 mars.

En parallèle du déclenchement du Plan Blanc, des capacités supplémentaires en lits d’hospitalisation ont été mobilisées ou sont prévues, et des filières de prise en charge des patients atteints de chikungunya sont déployées au sein des services d’accueil des urgences.

Lire aussi : Chikungunya : les cas augmentent rapidement, l'inquiétude aussi

- Plan blanc -

Inscrit dans la loi depuis 2004, le plan blanc contient des mesures d'organisations destinées à faire face à une situation sanitaire exceptionnelle ou une activité accrue d'un hôpital, indique le site du ministère de la santé

"Il permet d'organiser l'accueil et la prise en charge d'un afflux massif de victimes d'un accident, d'une catastrophe (attentats par exemple), d'une épidémie ou d'un événement climatique meurtrier et durable (un risque nucléaire par exemple)" détaille le site.

Le plan blanc est également déclenché lors des situations de crise tels que les attentats,

Ce plan a pour objectif de mobiliser l’établissement de santé pour répondre à la situation de crise, mobiliser les professionnels de santé, les moyens matériels et logistiques de l’établissement et d'adapter l’activité médicale de l’établissement

Lire aussi - Chikungunya : 5.832 nouveaux cas confirmés, plusieurs décès en cours d’investigation

www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

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5 Commentaires
Marie-France
Marie-France
6 mois

Un simple couillon croisé au bar du coin sait que la lutte contre le chik arrive bien trop tard. On reste stupéfait par l'inaction et l8nxompztence crasse des pouvoirs publics dans la gestion de cette épidémie locale.

Cec Pia
Cec Pia
6 mois

Grâce à notre cher gouvernement qui ferme des lits d'hôpitaux, faut pas se demander pourquoi les structures hospitalières sont dépassées. Par contre pour l'armement, on trouve des milliards.
Pourquoi ne pas demander de l'aide aux cliniques privées qui, elles s'enrichissent allègrement ?

aurelie
aurelie
6 mois

C'est comme lors du covid, hôpitaux pleins alors qu'il n'y avait personne.
Surtout vacciner les vieux en priorité car ils touchent la retraite !

ARS hors sol
ARS hors sol
6 mois

ARS est à côté de la plaque.
Bougez vous et protégez les Réunionnais.

Missouk
Missouk
6 mois

Ras le bol de l'ARS. Cette agence ne sert strictement à RIEN ! On donne des chiffres, et on balance des protocoles qui datent de près de 20 ans. C'est quand même assez scandaleux de voir ça !