Neuf communes en zone tendue

À La Réunion, près de 35.000 logements sont vacants

  • Publié le 31 janvier 2024 à 15:10
  • Actualisé le 31 janvier 2024 à 15:14

À La Réunion et d'après les chiffres de l'Insee qui datent de 2020, près de 35 000 logements sont vacants, soit 8,9 % de l’ensemble des logements de l’île, une part proche du niveau national. Suite au plan national de lutte contre les logements vacants de 2021, les zones tendues sont redéfinies. Neuf communes de l’île sont concernées, dont les trois plus peuplées (Saint-Denis, Saint-Paul, Saint-Pierre). La part de logements vacants y est un peu supérieure à la moyenne régionale. Toutefois, elle est plus élevée encore dans les communes des cirques (Cilaos et Salazie), dans les communes du Sud-Est (Sainte-Rose et Saint-Philippe), à Saint-Benoît et Trois-Bassins. Dans ces zones, les propriétaires de logements vacants sont soumis à une taxe (Photo d'illustration : www.imazpress.com)

Entre 2014 et 2020, la part de logements vacants augmente de 8,3 % à 8,9 %. Cette hausse est deux fois plus marquée qu’au niveau national. Elle est plus prononcée dans les communes de l’île où la population baisse ou augmente peu par rapport à la dynamique des logements.

Les logements vacants sont des lieux d’habitation inoccupés. Les causes peuvent en être multiples : des délais importants de location ou de vente, un litige juridique à la suite d’une succession ou encore un bien immobilier vétuste.

- Neuf communes de La Réunion en zone tendue -

Dans toute la France, les politiques publiques visent à réduire la part des logements vacants afin d’optimiser l’occupation des logements et limiter l’artificialisation des sols. En 2021, un Plan national de lutte contre les logements vacants a été lancé et au 1er janvier 2024, les critères de "zone tendue" ont été redéfinis et élargis. Ce sont principalement des grandes communes où existe un déséquilibre marqué entre l’offre et la demande de logements, se traduisant par un niveau élevé des loyers et des prix d’acquisition, ce qui contraint l’accès à un logement. Les logements vacants de ces communes sont soumis à une taxe. Neuf communes de La Réunion sont concernées.

 

Lire aussi - La Cinor fait la chasse aux 10.000 logements vacants

- 23.000 logements vacants en zone tendue -

Dans les communes en zone tendue, 23 400 logements sont vacants, soit 8,8 % des logements, une part proche de celle observée dans l’ensemble des autres communes de l’île (9,1 %). Cependant, la part de logements vacants varie sensiblement. Elle est ainsi plus élevée dans les communes de Saint-Denis, Saint-Paul et Saint-Pierre, mais aussi à Saint- Louis (entre 9 % et 10 %). A contrario, elle est nettement plus faible dans les communes du Port et du Tampon (5,7 %).

Les quinze autres communes de l’île, hors zone tendue, regroupent 11.150 logements vacants. Dans cet espace composé des grandes communes de l’Est, mais aussi de plus petites communes du Sud, ou des cirques, la part de logements vacants est également très variable. Elle est la plus élevée de l’île dans les communes des cirques (15,2 % à Cilaos et 14,4 % à Salazie), du Sud-Est (Sainte Rose, Saint-Philippe), à Saint-Benoît et Trois-Bassins. Mais elle ne dépasse pas 7 % dans les villes plus proches de Saint-Denis (Sainte-Suzanne, Saint-André, Bras-Panon) ainsi qu’à Saint-Joseph.

Sur cette période récente, la part de logements vacants augmente davantage dans les communes où la population baisse ou augmente peu par rapport à la dynamique des logements. La part de logements vacants augmente davantage dans les communes hors zone tendue (+0,9 point). Elle croît le plus à Saint-Philippe (+4,7 points), (figure 3), où le nombre de logements augmente vite alors que la population de la commune stagne. À Sainte-Rose, sa hausse (+3,7 points) est liée au recul marqué du nombre d’habitants.

En zone tendue, la part de logements vacants augmente plus modérément (+0,5 point). C’est à Saint-Pierre et à Saint-Paul qu’elle croît le plus fortement, de plus de 2 points. Dans ces communes, la population augmente modérément ou baisse légèrement, alors que le parc de logements croît de manière dynamique.

À l’inverse, à Saint-Denis, la part de logements vacants baisse nettement (-1,9 point), sous l’effet d’au moins deux facteurs. D’une part, la population augmente fortement (+5,8 % en 6 ans contre +2,4 % au niveau régional). D’autre part, le nombre de logements croît moins vite que dans les autres communes (+8,2 % contre +12,4 %).

Le recensement de la population a pour objectifs le dénombrement des logements et de la population résidant en France et la connaissance de leurs principales caractéristiques : sexe, âge, activité, professions exercées, caractéristiques des ménages, taille et type de logement, modes de transport, déplacements quotidiens. Dans cette étude, le recensement de la population a permis notamment de dénombrer les logements vacants jusqu’au niveau des communes.

Lire aussi - Les logements vacants et résidences secondaires (largement) plus taxés en 2024

Lire aussi - Hausse des loyers, peu de logements sociaux, insalubrité : la CNL alerte (encore) sur la situation

www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

guest
3 Commentaires
zanimo
zanimo
5 mois

avec une le talité comme ça étonne pas ou de moun i respecte pa ou ni out poubelle ou appelle un logement. Propriétaire na point respect zot i croit zot lé meieur akoz zot na deuw toles ek 4 parpaing. La loi la pa été fait pou rien pece la moukate

tiloute
tiloute
5 mois

complètement d'accord et après les institutions se plaignent du manque de logement, et au travers d'article en l'espèce essaient de faire porter la responsabilité de la tension sur l'offre de logement sur les propriétaires des logements vacant, il n' y a pas de garantie sur les dégâts causés par les locataires, peu de judiciarisation car la plupart de ces zanimaux non solvable, et les aides à l'amélioration est conditionnée à un loyer de type logement social, question pourquoi les bailleurs sociaux ne font pas plus de logements? parce que les politiques n'en veulent pas , l'Etat y veut juste VOLER les logements et vont "réquisitionner" les logements dit secondaire pour y foutre des personnes sans savoir vivre, qui n'ont rien à péter de votre logement, pourquoi ?

Sophie
Sophie
5 mois

Il ne faut pas s'étonner que les logements vacants restent vides,vu la dégradation par les locataires et les loyers impayés,la galère pour expulser les locataires indélicats et la justice ne fait rien .