VoilĂ dĂ©jĂ quatre mois que les gĂ©antes des mers nous font rĂȘver. Quatre mois de sauts, de chants, de nageoires qui se laissent deviner au-dessus des flots. Eh oui, la premiĂšre baleine (officielle) de la saison faisait son apparition le long des cĂŽtes de notre Ăźle le 15 mai dernier. Et mĂȘme si au premier coup d'Ćil, certains ont l'impression que les baleines se font plus discrĂštes, la rĂ©alitĂ© est diffĂ©rente, elles sont toujours là ⊠pour le plus grand bonheur des amateurs et passionnĂ©s (Photos : rb/www.imazpress.com)
Des baleines plus discrÚtes ? "Pas du tout de notre point de vue, au contraire", répond Jean-Marc Gancille, responsable communication et développement chez Globice.
"Nos observateurs ont justement le sentiment d'un regain d'activitĂ©, notamment dans le Sud", ajoute-t-il. On peut mĂȘme s'attendre Ă encore de trĂšs belles journĂ©es", ajoute Jean-Marc Gancille.
Une trÚs bonne nouvelle pour les Réunionnais qui n'attendent que de voir les géantes des mers sauter.
"Rappelons que l'annĂ©e derniĂšre le dernier individu Ă©tait parti mi-dĂ©cembre⊠du jamais vu", dit-il. D'ailleurs, Globice ne s'arrĂȘte pas de le dire : "on s'attend Ă une annĂ©e record".
Une présence des géantes qu'a pu constater notre photographe, survolant les mers et admirant au passage les baleines.
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- Des baleines fidĂšles... et de nouvelles qui viennent -
Depuis la premiÚre baleine, 24 cétacés ont été recapturées (en photo bien sûr) contre 22 l'année derniÚre. "On aurait pu s'attendre à plus compte-tenu du nombre d'individus ayant transité par notre ßle mais les analyses et la saison ne sont pas terminées", précise Jean-Marc Gancille.
"Le taux de fidélité à La Réunion restera au final probablement similaire aux années précédentes, soit trÚs faibles", avance-t-il.
Mais alors oĂč en sommes-nous dans cette saison ? "Il faut beaucoup de temps pour traiter et analyser l'ensemble des donnĂ©es que les Ă©quipes de Globice et les participants extĂ©rieurs au programme de science participative Kodal nous adressent."
Toutefois, "plusieurs milliers de clichés nous ont été adressés, encore davantage que l'année précédente", note le responsable développement.
à ce jour, "nous avons pu identifier 600 baleines différentes dans le cadre du programme Kodal et nous en sommes à 400 baleines identifiées à fin juillet pour ce qui a trait aux observations internes de Globice".
Il le dit, "il y a bien sûr des individus communs dans ces deux sources que nous rapprochons vers la fin de la saison, mais la tendance est trÚs nette : explosion des scores !".
2023 est incontestablement la meilleure saison baleines depuis que les comptages sont réalisés, soit depuis 2004.
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Ce week-end, ont lieu les journées du patrimoine sur le thÚme du vivant. Jean-Marc Gancille le dit, "ces baleines font partie du grand patrimoine vivant de notre ßle".
"Les baleines à bosse utilisent les cÎtes réunionnaises comme l'une de leurs zones de reproduction depuis des temps immémoriaux. Seul leur extermination massive durant la période de chasse industrielle les en avaient éloignées."
"Les Réunionnais redécouvrent avec enthousiasme que ces géantes de mer reviennent et ont finalement toujours été chez elles dans nos eaux territoriales. En ce sens, elles font partie du patrimoine vivant (dans tous les sens du terme) de l'ßle. C'est un joyau péi qu'il nous faut préserver car il est facteur d'attractivité bien sûr, mais surtout car les baleines sont devenues emblématiques de notre planÚte en péril" conclut-il.
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