Après l'attaque au couteau qui a coûté la vie à une lycéenne et fait trois blessés dans le lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aide de Nantes, ce jeudi, François Bayrou a demandé "une intensification des contrôles mis en place aux abords et au sein des établissements scolaires". À La Réunion, si des contrôles ont déjà lieu aux abords des collèges et lycées, le recteur de l'Académie a annoncé que de "nouvelles opérations seront menées". (Photo photo Sly/www.imazpress.com)
"Nous voyons une vraie montée de la violence", confirme Rostane Mehdi, recteur de l'Académie de La Réunion.
Raison pour laquelle, "nous, rectorat, nous travaillons avec les forces de l'ordre de l'île et la justice de manière à déployer les efforts nécessaires comme des opérations de contrôles et de fouilles des sacs", explique-t-il en direct sur Réunion La 1ère.
Des opérations "déjà conduites et d'autres seront menées les prochaines semaines, prochains mois", ajoute le recteur.
"Les établissements scolaires doivent être préservés. Ce sont des lieux de savoir", conclut Rostane Mehdi.
- François Bayrou envisage les portiques à l'entrée des établissements scolaires -
François Bayrou souhaite que les "contrôles mis en place aux abords et au sein des établissements scolaires" soient intensifiés, a indiqué Matignon jeudi après qu'une lycéenne a été mortellement poignardée et trois autres lycéens blessés à la mi-journée dans un collège-lycée privé, à Nantes. L'agresseur, un élève, a été interpellé peu après les faits.
L'installation de portiques à l'entrée des établissements scolaires "est une piste" pour éviter de nouvelles attaques au couteau dans les écoles, a-t-il précisé ce jeudi soir. "On a l'impression que c'est épisode après épisode la même explosion de violence", a-t-il déploré. Il réunira "dès cette semaine" le groupe de travail constitué il y a quelques semaines sur le bannissement des armes blanches dans les établissements. "Notre devoir est de faire en sorte que, dans l'avenir, ce type de drame et ce type d'arme ne puissent plus être acceptés."
En mars, après une rixe qui avait provoqué la mort d'un jeune de 17 ans devant un lycée en Essonne, les ministres de l'Éducation, Elisabeth Borne, et de l'Intérieur, Bruno Retailleau, avaient appelé les préfets et recteurs d'académie à mener "des contrôles aléatoires aux abords des établissements scolaires" d'ici à "la fin de l'année scolaire".
Si une arme blanche est découverte lors de la fouille d'un sac, le traitement réservé à l'élève varie en fonction de son âge. "S'il est majeur, systématiquement, c'est une c'est une AFD, une amende forfaitaire délictuelle" (une sanction pénale alternative aux poursuites judiciaires ayant pour but de punir des petits délits, ndlr), avait précisé Bruno Retailleau le mois dernier. "S'il est mineur, c'est direct commissariat, avec convocation des parents etc... On ne laisse rien passer", avait-il assuré.
Selon Elisabeth Borne, les signalements d'utilisation d'armes blanches dans les établissements scolaires ont augmenté de 15% sur un an. À Paris, peu après l'affaire Elias, décédé le 25 janvier à 14 ans des suites d'une agression avec une machette, un plan de prévention contre le port des armes blanches chez les mineurs avait été présenté par le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez.
www.imazpress.com avec AFP/redac@ipreunion.com
A chaque fois les mêmes lamentations, les mêmes annonces percutantes, les mêmes effets de manches... Et tout retombe dans l'oubli jusqu'à la fois suivante. Trop de laxisme, de lâchetés répétées, de déni de la réalité et l'on voit le résultat à tous les niveaux. Honte à cette société qui permet qu'une enfant de 15 ans soit assassinée dans son collège.
Merci tik tok